Erling Haaland (Dortmund)Dortmund, 03.01.2021, Fussball, Bundesliga, Borussia Dortmund - VfL Wolfsburg *** Local Caption *** (NorbertSchmidt/Pool/WITTERS/PR/PRESSE SPORTS)

À lire dans France Football cette semaine Haaland, dans l'ombre des négos

Le jeune attaquant norvégien de Dortmund suscite l'intérêt de tous les grands clubs européens. Lesquels rivalisent de courbettes et/ou de ficelles pour l'attirer dès cet été.

Ce n'est pas un match qu'Erling Haaland (20 ans) a livré mardi 6 avril sur la pelouse de l'Etihad Stadium. Pour trouver la définition de son quart de finale aller de Ligue des champions face à Manchester City, on ira plutôt piocher dans le lexique de la presse quotidienne anglaise le lendemain de la rencontre : «Une audition» (le Daily Mail), «Un premier rendez-vous» (le Telegraph), «Un spot publicitaire» (le Guardian)... On n'ajoutera pas un entretien d'embauche, parce que Pep Guardiola s'est bien gardé d'approcher l'attaquant de Dortmund, mais on ne doute pas que la prestation du Norvégien ait eu valeur de test.

Haaland ou «La La Land» ?

Erling Haaland n'est pas encore un joueur de Manchester City. Peut-être même ne le sera-t-il jamais, bien que les Citizens soient aujourd'hui donnés favoris dans la course au Haaland. Quoi qu'il en soit, le buzz créé autour de son futur transfert a pris de l'ampleur depuis trois semaines et le voyage en Espagne de son agent, Mino Raiola, et de son paternel, Alf-Inge Haaland. Le 1er avril, le duo avait rencontré dans la même journée les dirigeants du FC Barcelone et ceux du Real Madrid pour parler surtout pognon, comme le font les vendeurs de bestiaux sur la place de la République à Vesoul, un jour de foire de la Sainte-Catherine. L'attitude a interpellé, pour ne pas dire choqué. Certains, comme Didi Hamman, ont même évoqué «un manque de respect», sans préciser pour qui. La posture n'est pourtant pas nouvelle. Il y a un peu plus d'un an, Raiola et Haaland père avaient effectué la même démarche avant le transfert du joueur de Salzbourg à Dortmund le 29 décembre 2019.

Scruté, le prodige norvégien (20 ans) l'était déjà. Les stats accumulées depuis son arrivée en Bundesliga et l'amplitude de ses performances autant que celle de son physique l'ont placé à un rang de phénomène où n'émarge aujourd'hui à ses côtés que Kylian Mbappé. Mais, depuis le début du «Haaland Tour» instigué par Raiola, on est passé dans une autre dimension d'attention. Ses attitudes, ses gestes, ses regards, ses mots (rares), ses fringues, tout est scruté jusqu'à l'extrême, comme si les uns ou les autres allaient trahir la destination de ses rêves ou la décision suprême. Laquelle risque d'être érigée au rang de feuilleton de l'été. À ce stade, Haaland n'est plus un joueur. Il est devenu une bête curieuse, genre Marsupilami, et pas seulement à cause du tissu jaune et noir qui recouvre sa peau. Ce n'est plus Haaland mais La La Land, une production hollywoodienne qui flirte entre la série des Terminator et la téléréalité.

Thierry Marchand, avec Fred Hermel

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