(L'Equipe)

À lire cette semaine dans France Football, les propos de Wendie Renard, élue joueuse française de l'année : «On est trop gentilles»

La défenseuse de l'OL, six Ligues des champions au compteur, a brillé à la Coupe du monde malgré une relation très tendue avec la sélectionneuse. Extraits d'un entretien à retrouver cette semaine dans France Football.

Ses buts à la Coupe du monde

«Finir meilleure buteuse (4) de l'équipe de France, c'est hallucinant ! C'était beau quand le public scandait : "Wendie ! Wendie !" sur nos coups de pied arrêtés offensifs. Il sentait que j'étais un danger par mon jeu de tête. Ça me portait. Quand je marque en quarts de finale contre les Etats-Unis (1-2), j'y crois à fond. Les Américaines ont peur de perdre. Malheureusement, on n'inscrit pas le deuxième pour égaliser.»

La tension avec Corinne Diacre

«Pour atteindre mon meilleur niveau lors du Mondial, il aurait fallu que je ressente plus de confiance dans la relation humaine. Le sport de haut niveau exige cela. J'ai traversé une période difficile. Des personnes m'ont aidée sur le plan psychologique. Cette affaire m'a forgée et je n'ai jamais trahi le maillot bleu.»

La France séduit mais perd

«J'en ai marre d'entendre depuis des années : "Vous jouez bien, vous êtes sympas, etc" car, à la fin, on n'a jamais rien gagné. Mes coéquipières étrangères à l'OL jugent ce constat inconcevable vu nos qualités techniques, supérieures à celles des Américaines. On est trop gentilles, pas assez "vicieuses". C'est la peur de louper.»

La liberté de Megan Rapinoe

«Elle m'inspire car elle sait ce qu'elle veut. Elle se donne un élan à travers les causes qu'elle défend. Elle est bien dans ses baskets. Pour acquérir cette mentalité de championne, peut-être devrions-nous aller faire un stage aux "States".»

Christophe Larcher

L'intégralité de notre entretien avec Wendie Renard et l'ensemble de notre dossier sur les palmarès 2019 sont à retrouver en kiosques ou ici en version numérique.