A la maison, Lens peut mieux faire

Le promu artésien ne s'est plus imposé à Bollaert-Delelis depuis le 3 octobre. Et il y encaisse 52% de ses buts, souvent sur phases arrêtées.

DE NOTRE ENVOYE SPECIAL PERMANENT

JOËL DOMENIGHETTI

AVION (Pas-de-Calais)._ Si les Artésiens veulent obtenir une journée de repos supplémentaire, soit reprendre l'entraînement le 31 décembre au lieu du 30, ils devront s'imposer ce soir face à Brest (19h). Problème : Lens n'a plus remporté le moindre match à la maison depuis le 3 octobre. C'était face à Saint-Etienne (2-0), et un peu moins de 5 000 personnes étaient encore en tribunes.

« L'absence de public nivelle les niveaux, estimait Yannick Cahuzac ce lundi. Si on avait le nôtre, on n'aurait pas cette statistique. Je suis surpris, je ne pensais que cela faisait autant de temps. C'est un vrai handicap. La ferveur nous transcende. Maintenant, il ne faut pas chercher d'excuse parce c'est pareil pour tout le monde. Mais il est indéniable que notre public nous manque.»

Cette saison, Lens a également encaissé un peu plus de la moitié de ses buts à domicile, soit douze sur vingt-trois (52%). L'équipe sang et or est plus joueuse et se découvre généralement un peu plus.

«On aimerait bien terminer 2020 qui restera quand même une très belle année pour le club, rappellait Franck Haise. Mettons y notre coeur et notre intelligence car on voit bien qu'à domicile l'adversaire nous propose un bloc bas, très compact. Brest est capable de le faire. Ce n'est pas un adversaire qui s'ouvre même s'ils ont beaucoup de qualité dans l'animation offensive. Il faudra donc être plus efficace pour marquer en premier.»

L'équipe sera également en éveil sur les phases arrêtées. Excepté les penalties, elle encaisse 21% de ses buts de la sorte, dont quatre sur cinq à Bollaert-Delelis (contre Montpellier, Angers et Bordeaux). Badé et Sotoca sont pourtant deux des meilleurs joueurs de tête de L1. Le dispositif défensif mixte est aussi connu : deux joueurs dans la zone du premier poteau, Sotoca et Cahuzac (ou Banza et Gradit), puis un marquage individuel strict pour les autres. L'effectif en discute régulièrement en présence du gardien Jean-Louis Leca.

« C'est un problème d'état d'esprit et de concentration, analysait Cahuzac. Il faut vraiment que l'on progresse sur ce point. Améliorer la lecture des trajectoires, l'orientation du corps, notre attention. Mais ça se joue sur une fraction de seconde. » «On est encore trop vulnérables sur ces phases, poursuivait Haise. On avait déjà été en souffrance à Monaco (3-0, 16 décembre) qui aurait pu égaliser. Contre des adversaires qui frappent bien avec de l'engagement athlétique, on est en difficulté. Les erreurs ne viennent pas des mêmes joueurs. On a pourtant les armes mais on manque parfois de malice. On ne va pas totalement régler ce problème mais il faudrait quand même un peu.»