Aug 14, 2019; Carson, CA, USA; LA Galaxy forward Zlatan Ibrahimovic (9) reacts during the second half against FC Dallas at Dignity Health Sports Park. Mandatory Credit: Kelvin Kuo-USA TODAY Sports (/USA TODAY SPORTS/PRESSE SPORT/PRESSE SPORTS)

Zlatan et la MLS, une histoire de stats

Après l'annonce de son départ, sur un ton très «zlatanesque», le géant suédois laisse derrière lui un héritage maigre de 0 titre sur le sol américain. Il a pourtant régalé, encore et encore, par ses buts spectaculaires comme par ses chiffres intéressants.

«Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu. Merci au LA Galaxy de m'avoir fait me sentir en vie à nouveau. Aux fans, vous avez voulu Zlatan, je vous ai donné Zlatan. Je vous en prie. L'histoire continue... Maintenant, retournez voir du baseball.» Ces adieux, teintés d'ironie - quoique, avec lui - et de confiance en soi, ont fait sourire la terre entière. Zlatan reste Zlatan. Et avant de se lancer un nouveau défi, en Europe ou ailleurs, l'ancien joueur du PSG fait encore parler de lui. Aux USA, il l'a fait, en dehors comme sur le terrain où, dominateur, il a réalisé des gestes de classe et enchaîné les buts. Sans titre à la clé, seule ombre au tableau de son passage chez l'Oncle Sam. Mais ses stats «décisives» sont déjà impressionnantes. 5314 minutes en Californie et ailleurs, 53 buts, 12 passes décisives. Un rendement qui fait de lui un homme décisif toutes les 81 minutes. En Ligue 1, à l'époque, il l'était toutes les 66 minutes.

D'une efficacité redoutable

Cette saison, avec 8 assists et 31 buts en autant de rencontres, Zlatan prouve surtout qu'il est encore efficace, s'offrant même six doublés et deux triplés, brassard de capitaine bien serré sur le bras et détermination sans faille. Preuve en est de son efficacité, les probabilités. Les expected goals, calculés à partir de la qualité des occasions et des antécédents, indiquent en effet que le Suédois aurait dû inscrire 39 buts sur ces deux saisons. Il en a inscrit 53. Pas mal à 38 ans ? Correct, oui, de même que pour ses 92 interceptions, ses 1247 passes réussies ou ses 118 tirs cadrés - sur 255 tentés. Quant aux dribbles, Zlatan a réussi 53,4% de ceux qu'il a tentés (94 sur 176), même s'il n'a pu éviter l'élimination des siens le 25 octobre dernier face au Los Angeles FC en quart de finale des playoffs de MLS. Défaite 5-3 ce jour-là. Sa passe décisive et son but n'ont pas suffi.

La carte des ballons touchés par Zlatan Ibrahimovic dans le "derby" de Los Angeles.

Une activité made in Zlatan

Enfin, sa participation au jeu. Connu pour ses arabesques et son talent dans la surface adverse, Zlatan n'en demeure pas moins un formidable créateur au gabarit surréaliste. Le Paris Saint-Germain en avait grandement profité, la MLS aussi. Cette saison, avec 1.6 passes clés par match en moyenne, le Z s'est encore illustré par sa faculté à décrocher - voir carte ci-dessus - et à faire jouer les autres. Il est ainsi le joueur offensif qui touche le plus souvent le ballon avec Cristian Pavon, oscillant entre 45 et 60 par rencontre. Quant à sa position moyenne, Zlatan est fidèle à lui-même. Il aime décrocher, s'offrant des possibilités face au jeu et l'occasion de fabriquer l'incertitude. Souvent en faux 9, voire en numéro 10, le Suédois n'a pas varié son style avec le soleil californien, et nul doute que si l'âge lui coûte de l'énergie, le cerveau irrigue encore des jambes pétries de talent. «L'histoire continue...», annonce-t-il dans son annonce de départ... En Europe ?