Vinicius Jr of Real Madrid celebrates a goal during the spanish championship, La Liga, football match played between Real Madrid and Deportivo Alaves at Santiago Bernabeu stadium, Madrid, Spain, on February 03th, 2019. *** Local Caption *** (Oscar J Barroso/AFP7/PRESSE SP/PRESSE SPORTS)

«Visage de la révolution madrilène», «Le leader du Real Madrid» : Vinícius Jr émerveille la presse espagnole

Centre d'intérêt depuis son arrivée et son éclosion à Madrid, Vinícius Jr n'en finit plus d'émerveiller la presse espagnole. Qui reste néanmoins exigeante envers celui qui vient d'être appelé pour la toute première fois avec le Brésil.

«C’est un jour dont je me rappellerai toujours» Sélectionné avec le Brésil à seulement 18 ans, Vinícius Jr est aux anges. Il vient de réaliser l’un de ses autres rêves, après ses premières minutes comme professionnel avec Flamengo puis une éclosion à vitesse grand V sous les couleurs d’un autre club légendaire, le Real Madrid. «Vinícius est sans conteste le visage de la révolution madrilène», ose même Marca, media pro-Madrid, pour définir l’ampleur du phénomène.

Devenu titulaire indiscutable sous les ordres de Santiago Solari, alors que son prédécesseur Julen Lopetegui l’avait boudé et envoyé avec le Castilla, Vinícius rayonne. Ses dribbles et ses envolées sur le côté gauche du Real, délaissé depuis le départ de Cristiano Ronaldo et non comblé par les performances d’Asensio et compagnie, font des miracles en Liga. Comme en Ligue des champions, où il s’est signalé face à l’Ajax, notamment. Le quotidien AS abonde en éloges : «Tandis que Bale est entouré de polémiques, Vinícius a été installé dans un rôle indiscutable et stable qui surprend pour un garçon de seulement 18 ans jouant pour une équipe treize fois championne d’Europe. Mais les faits le confirment : en attaque, Vinícius est le leader de Madrid.»

Encore à régler : la finition

Mais l’âge faisant, Vinícius est encore un diamant brut. À polir. Car il a beau être le facteur X offensif des Merengue, le but et la finition sont des axes de travail prioritaires. «À 18 ans, il s’est lancé contre tout le Barça, a torturé Semedo et est celui qui a le plus tiré et dribblé côté Madrid, décrit par exemple AS en postface de la double confrontation Real-Barça. Seulement 5,8% de ses tirs terminent au fond cette saison, mais Benzema ne l’aide pas…» Une critique sur laquelle tous les médias ibériques s’accordent, à l’instar du talent intrinsèque exceptionnel du jeune homme.

Vinicius lors du récent match face au Barça, en Coupe d'Espagne. (Jose Luis Cuesta/CORDON/PRESSE/PRESSE SPORTS)

«Vinícius , une merveille sans but», titre par exemple le journal catalan Mundo Deportivo, tandis que Sport, pro-blaugrana également, revient sur le plan anti-Vinícius du Barça : «Le FC Barcelone a porté un coup dur dans la zone de flottaison du Real Madrid. Pas seulement pour la victoire, mais pour avoir mis au point une formule qui laisse le dernier espoir, Vinícius Junior, sans ressources pour déborder en attaque. Le Barça a utilisé un système d’aides défensives (prises à deux) très efficace.» «Vinícius accumule les occasions manquées. Tout en laissant derrière lui ses adversaires, écartés avant cela d’une aisance incroyable», conclut Marca, qui retient aussi le positif.

Tout fraîchement appelé par Tite

En guise de récompense, et profitant de la blessure de Neymar et des non-performances de Willian entre autres, Vinícius Jr va connaître sa première sélection avec la Seleçao. Au grand bonheur de la presse espagnole. «La vague Vinícius n'a pas de fin, analyse AS en Espagne. Le Brésilien grandit de jour en jour. Et sa valeur sur le marché aussi. [...] Il continue de gravir les échelons de sa carrière à une vitesse vertigineuse. Déjà bien installé à Madrid, lui qui est arrivé l'été dernier, il a été appelé ce jeudi par Tite avec le Brésil. Son idole Neymar avait réalisé ce rêve un peu plus tôt, avec deux mois et six jours d’avance.» Un héritage lourd à porter, à l’heure actuelle, tandis que le numéro 10 du Paris Saint-Germain est en convalescence jusqu’au printemps.

Vinícius, lui, suscite en attendant l’intérêt de tout un peuple qui, s’il l’a découvert avec Flamengo, reste curieux devant les prouesses techniques du jeune crack. «Au Brésil, des recherches sur Google ont été déclenchées peu de temps après la convocation de Tite, détaille AS. Et, comme prévu, le nom de Vinícius est devenu le plus recherché en quelques heures, suivi de Firmino, Coutinho, Arthur et Gabriel Jésus.» Et à cette allure-là, personne ne peut prédire où le petit garçon des favelas de Rio s’arrêtera un jour. Le train est lancé.

Antoine Bourlon