Verratti, Aurier et Ibra sont passés par là.

Verratti, Aurier, Ibrahimovic : les excuses en vidéo, une habitude au PSG

Dans une vidéo publiée sur le site du PSG, Marco Verratti s'est excusé pour les propos tenus par son agent dans la presse italienne. Il n'est pas le premier Parisien à le faire ces dernières années.

Verratti, la faute de l'agent (7 juillet 2017)

Faits reprochés : l'interview de Donato Di Campli, l'agent de Maco Verratti, dans le Corriere dello Sport vendredi matin, a fait bondir les dirigeants du PSG. En plus de réitérer les envies de départ de son joueur vers Barcelone, le conseiller accuse sans ménagement le club parisien de manque d'ambition.

Contenu des excuses : dans une vidéo d'une minute et 30 secondes, le milieu italien s'excuse à plusieurs reprises «auprès du club, des supporters et de l'entraîneur» pour les propos de son agent. Il affirme qu'ils ne reflètent pas sa pensée et insiste sur le respect et l'attachement qu'il a pour son club.

En coulisses : revenu au Camp des Loges le jour même de la publication de l'interview polémique, Verratti a immédiatement été prié par le PSG d'enregistrer ses excuses alors même qu'il était allé en personne réclamer son bon de sortie auprès de son président, Nasser Al-Khelaïfi (voir L'Equipe du 23 juin).

Aurier, tout près du licenciement (14 février 2016)

Faits reprochés : au soir d'un PSG - Lille (0-0), Serge Aurier, chicha au bec, répond à des internautes sur Periscope. Il qualifie son entraîneur, Laurent Blanc, de «fiotte» et se moque gentiment de plusieurs coéquipiers, dont Sirigu, qui est «guez» selon lui.

Contenu des excuses : le lendemain, le latéral ivoirien affirme regretter ses propos dans une vidéo publiée par le PSG. Il parle d'une «grosse connerie» et présente ses excuses «auprès du club, de [ses] coéquipiers, et des supporters» mais surtout de son entraîneur qui l'a «voulu» au club. Il annonce qu'il acceptera «toutes les sanctions» éventuelles.

En coulisses : au moment d'enregistrer son message, Aurier a déjà été mis à pied par Nasser al-Khelaïfi, qui le contraint à présenter ses excuses. Laurent Blanc ne veut plus entendre parler de lui, mais ses coéquipiers le soutiennent dans l'ensemble. Le président, qui apprécie le joueur, décide de ne pas le licencier. La sanction sera finalement clémente : la mise à pied dure six jours, Aurier perd sa prime d'éthique mensuelle (15 000 euros environ) et doit s'entraîner avec la CFA pendant un mois avant de retrouver l'équipe première.

Ibrahimovic, du bout des lèvres (16 mars 2015)

Faits reprochés : au sortir d'une défaite parisienne à Bordeaux (2-3), Ibrahimovic peste à voix haute contre l'arbitrage dans les couloirs du stade Chaban-Delmas. «En 15 ans de foot, je n'ai jamais vu un tel arbitre dans ce pays de merde ! Ce pays ne mérite pas le PSG !» Problème, les caméras de télévision captent cette sortie brève mais intense.

Contenu des excuses : après un premier communiqué publié sur le site du PSG le soir du match, le club publie une vidéo d'excuse le lendemain. Le Suédois y affirme que son énervement concernait uniquement l'arbitrage et pas la France dans son ensemble et «s'excuse auprès des gens qui se sont sentis blessés.» Mais il précise aussi ne pas avoir «de regret», et s'en prend à ceux qui ont «déformé» ses propos.

En coulisses : les propos d'Ibra créent une petite affaire d'Etat, le ministre des Sports Patrick Kranner exigeant même les excuses du Suédois. Le joueur, lui n'est pas affecté. Déjà auteur d'un doublé éclipsé par la polémique à Bordeaux, il inscrit trois buts lors du match suivant contre Lorient (3-1). Et célèbre sa troisième réalisation en levant les deux mains pour mimer ostensiblement à la face du monde qu'il faut désormais se taire.