matuidi (blaise) tolisso (corentin) (R.Martin/L'Equipe)

Uruguay-France : Tolisso ? Lemar ? Nzonzi ? Dembélé ? Quel est le choix idéal pour remplacer Matuidi ?

Blaise Matuidi suspendu pour le quart de finale de Coupe du monde entre l'Uruguay et la France, Thomas Lemar ou Corentin Tolisso tiennent la corde pour le remplacer. Mais ils ne sont pas les deux seules options.

Thomas Lemar, le choix technique

Si la présence de Blaise Matuidi au coup d’envoi d’un match laisse planer le doute quant au système de jeu, celle de Thomas Lemar n’en laisse (quasiment) aucun. S'il est déjà apparu dans un milieu à trois, le futur joueur des Colchoneros se positionnerait vraisemblablement sur la gauche d'un 4-2-3-1 si jamais il était titularisé. Avec, donc, N’Golo Kanté et Paul Pogba dans un milieu à deux. À son poste idoine, sur le côté gauche de l’attaque, Lemar pourrait apporter une qualité technique supérieure à n’importe quel autre joueur présent dans les vingt-trois. Le pied gauche du néo-madrilène pourrait être un atout indéniable.
 
Sa précision sur coups de pied arrêtés serait précieuse, sachant que c’est sur ce type d’action que l’Uruguay a encaissé son seul but dans la compétition, par Pepe contre le Portugal (2-1) en huitièmes de finale. Face à un bloc regroupé devant lequel il faudra être précis techniquement, Lemar pourrait plus que n’importe qui débloquer une situation, en effectuant par exemple la passe qui casse les lignes. Bien entendu, tout cela dépend de la forme de Lemar, dont l’apparition contre le Danemark (0-0) en phase de poules n’a pas convaincu, loin de là.

Corentin Tolisso, le poste pour poste

Autre joueur qui n’a pas marqué énormément de points lors de sa seule titularisation de la Coupe du monde, Corentin Tolisso est aussi pressenti pour prendre la place de Matuidi. Sa présence dans le onze de départ signifierait une équipe de France en 4-3-3, avec Kanté et Pogba aux côtés du joueur du Bayern Munich. Parmi les prétendants à une place de titulaire, Tolisso est celui qui a le profil le plus similaire à Matuidi : un milieu relayeur avec une capacité à se projeter.
 
Son positionnement sur le côté droit du milieu permettrait à Pogba de glisser à gauche, à sa position préférentielle. Aussi, face à un bloc bas, ce que les Uruguayens pourraient mettre en place, Tolisso pourrait être bien utile aux Bleus : l’ancien Lyonnais est, comme Pogba, doté d’une qualité de frappe non-négligeable, et les tirs lointains pourraient permettre de faire sortir la défense adverse. Sans oublier aussi que Tolisso a des qualités de récupérateur supérieures à celles de Lemar.

Steven Nzonzi, pour les coups de pied arrêtés

Le cinquième milieu de terrain de la liste a aussi son mot à dire avant ce quart de finale. Comme pour Tolisso, sa présence signifierait un 4-3-3 pour l’équipe de France, avec Pogba en milieu relayeur gauche. La différence serait que Nzonzi prendrait la place de sentinelle à Kanté, qui lui se retrouverait au poste de relayeur droit, un poste qu’il affectionne encore plus. Avec cette composition-là, Didier Deschamps s’assurerait un milieu de terrain plus défensif, plus solide.
 
Une autre garantie qu’apporterait la présence du Sévillan  : celle du physique. Du haut de son mètre quatre-vingt-seize, Nzonzi serait un atout indéniable dans le domaine aérien, que ce soit dans les duels au milieu ou dans les surfaces, aussi bien en phase défensive qu’offensive. Face à des Uruguayens réputés difficiles à bouger, le joueur formé à Amiens pourrait donc s’avérer précieux.

Ousmane Dembélé, le choix de la vitesse

À l’image de Lemar et Tolisso, Ousmane Dembélé a eu sa chance dans cette Coupe du monde, et ne l’a pas saisie. Le Barcelonais pourrait pourtant lui aussi prendre la place libérée par Matuidi, et occuper le côté gauche de l’attaque contre l’Uruguay. Ce serait clairement le choix le plus offensif. Dembélé apporterait plus de vitesse que les autres options, mais le jeune attaquant aurait fort à faire pour réussir à déborder Martin Caceres, auteur d’une grosse prestation contre le Portugal.
 
L’option Dembélé n’est peut-être d'ailleurs pas la plus judicieuse face à un bloc bas et très regroupé comme le sera certainement celui de l’Uruguay : il n’y aura pas beaucoup d’espaces où se faufiler, alors que lui en a besoin pour s'exprimer. C’était le cas contre l’Italie en match de préparation (3-1), beaucoup moins contre l’Australie (2-1) au premier tour. Ce serait également un choix risqué sur le plan défensif, avec un joueur parfois réticent à faire les efforts.

Florent Le Marquis