Soccer Football - Europa League - Round of 32 Second Leg - Arsenal v Olympiacos - Emirates Stadium, London, Britain - February 27, 2020 Arsenal's Pierre-Emerick Aubameyang, Dani Ceballos and teammates look dejected after the match REUTERS/David Klein (Reuters)

«Une faute professionnelle», «une capacité unique à s'écrouler aux pires moments» : le fiasco d'Arsenal en Ligue Europa vu par la presse anglaise

Éliminé à la surprise générale par l'Olympiakos jeudi soir (1-2 a.p) après avoir gagné le match aller (1-0), Arsenal a quitté la Ligue Europa la tête basse. Les médias britanniques ont rappelé «la somme énorme de travail qui reste à accomplir» pour Mikel Arteta.

Personne ne l'avait franchement vu venir. Et pourtant, au bout d'une nuit européenne qui avait déjà coûté sa place à l'Ajax, Arsenal s'est fait éliminer de la Ligue Europa par l'Olympiakos (1-2 a.p.) malgré son succès à Athènes (1-0) lors du match aller. L'objectif prioritaire des Gunners, finalistes de la précédente édition face à Chelsea (1-4), s'est donc envolé, la place directe en phase de groupes de la Ligue des champions promise au vainqueur également. «Comment Arsenal peut-il s'en remettre ?», s'interroge le Telegraph, avant de dénouer le fil d'un match hors-norme : «C'était la pire soirée de l'ère Mikel Arteta, et un match si chaotique -passant d'une joie débridée à un désespoir paralysant-, qu'il était difficile de comprendre ce qui se passait. Les faits, brutaux, sont là : Arsenal est éliminé de la Ligue Europa, sans doute leur plus grand espoir de qualification pour la prochaine Ligue des champions, et ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.»

Consultant pour la chaîne BT Sport, l'ancien défenseur d'Arsenal, Martin Keown, ne cachait pas sa frustration après la rencontre. «Il y a tellement de déceptions dans cette équipe, cette performance est une faute professionnelle», a-t-il asséné, pointant du doigt des joueurs «sans engagement» et «complaisants». Pour lui, pas de doute, «il y a beaucoup de travail à accomplir à Arsenal, et la reconstruction de ce club doit débuter maintenant.»

De son côté, la BBC mettait en avant les difficultés offensives des Gunners jeudi soir : «Pendant une grande partie d'un match terne, une équipe d'Arsenal au complet a été frustrée, frustrante et fébrile devant le but, son premier tir cadré n'arrivant qu'à la 77e minute». Mais c'est également l'incapacité des Londoniens à défendre efficacement sur coups de pied arrêtés qui leur a coûté cher. «Se faire éliminer d'une façon aussi apathique a laissé le manager livide, poursuit la BBC. Et pendant une grande partie de la soirée, il a été le membre le plus actif du contingent d'Arsenal.»

Des joueurs «sans engagement» et «complaisants» selon Martin Keown

Arteta et Aubameyang plutôt épargnés

Son équipe ayant retrouvé un peu de vie et n'ayant pas perdu une seule rencontre avant celle-ci en 2020, Mikel Arteta est plutôt épargné, tout comme Pierre-Emerick Aubameyang, «qui a sauvé tant de fois son équipe» et qui avait égalisé (113e) avant de manquer le but de la qualification dans les dernières secondes de la prolongation, à cinq mètres du but adverse... «Avec Arteta, Arsenal était supposé avoir plus de vice et d'intelligence de jeu. Quand ça comptait hier soir, ces qualités les ont abandonnés. Ils n'ont pas réussi à tuer le match et en ont payé le prix», note froidement le Daily Mail.

«Les critiques présenteront cette élimination comme du "vintage Arsenal", et elles auront probablement raison, poursuit le Telegraph. Voilà un groupe de joueurs qui semble posséder une capacité presque unique à s'écrouler aux pires moments. Arteta a amené tellement de positivité et d'enthousiasme après les derniers jours sombres du règne d'Unai Emery, mais ce but tardif de l'Olympiakos est un déchirant rappel de la somme de travail qu'il reste à accomplir.» Il faudra se relever de cet échec épique. Et historique, comme le rappelle le Daily Mail : «Avant jeudi soir, le géant ukrainien du Tchornomorets Odesa était la seule équipe à avoir été éliminée d'une confrontation européenne par l'Olympiakos malgré une victoire à Athènes au match aller. C'était en Coupe des Coupes, lors de la saison 1992-93.»