emery (unai) (F.Faugere/L'Equipe)

Unai Emery est-il vraiment le principal responsable des limites sportives du PSG ?

Unai Emery a été désigné comme le premier fautif dans les déroutes du PSG face au Barça l'an dernier et face au Real cette année. Mais avait-il à disposition un effectif pour faire mieux ?

L'histoire d'Unai Emery au PSG devrait vraisemblablement prendre fin au terme de la saison. Difficile d'en être autrement : le technicien espagnol a échoué par deux fois à atteindre les quarts de finale de Ligue des champions. Et comme souvent dans ce genre de situation, l'entraîneur est le premier sur la sellette. Le club de la capitale a activé plusieurs pistes pour remplacer Emery, mais un autre coach pourrait-il faire mieux avec le même effectif ? Au-delà de l'aspect managérial - sur lequel Emery a pu peiner parfois -, le Basque doit-il être le premier responsable des limites sportives du PSG ? 

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Le 3 mars, en zone mixte après le succès des Parisiens face à Troyes (2-0), Thiago Motta avait déclaré que le PSG «a l'effectif pour affronter le Real Madrid». Mais les faillites face à Barcelone et aux Merengue ont prouvé le contraire, démontrant que le PSG n'avait pas encore un effectif de la même trempe que ceux des mastodontes européens. Y compris en attaque. La double confrontation face au club madrilène pose par exemple question quant aux limites d'Edinson Cavani, excellent buteur mais dont les qualités ne suffisent peut-être plus une fois arrivé à un certain stade la compétition. Idem pour les latéraux, à gauche notamment, ou dans le coeur du jeu où Marco Verratti est sur courant alternatif et où il manque un 6 de métier et de renom.

Si Unai Emery a sa part de responsabilité dans les échecs du PSG en Ligue des champions, le club de la capitale devrait être contraint de recruter au moins un joueur par ligne pour espérer rivaliser sur la scène européenne. Même si pour Thiago Silva, il est nécessaire «de maintenir une colonne vertébrale pour la saison prochaine» et de «changer le minimum» comme il l'a déclaré dans le média brésilien Veja, le PSG devra sûrement passer par là pour revoir ses ambitions à la hausse.