Areola of Real Madrid in action during La Liga Spanish championship football match between Real Madrid and Osasuna, September 25th, at Santiago Bernabeu stadium, in Madrid, Spain. (L'Equipe)

Un match sérieux... jusqu'à une grosse bourde : ça commence mal pour Alphonse Areola avec le Real Madrid

Le Real Madrid, avec le gardien français titulaire, s'est imposé à domicile contre Grenade (4-2). Mais la prestation d'Areola, avec un penalty provoqué et concédé, n'a pas dû séduire Zidane.

Il était attendu ce samedi. Pour deux raisons. D'abord parce qu'avec la blessure d'Hugo Lloris, les performances des gardiens internationaux français seront scrutées avec une attention toute particulière. Ensuite car le contexte de son deuxième match avec le Real ne ressemblait en rien au premier : contre Osasuna (2-0), Zinédine Zidane avait simplement choisi de donner du temps de jeu à sa recrue la plus récente, parmi plusieurs autres remplaçants. Cette fois, contre Grenade, Alphonse Areola a profité de la maladie (et de la méforme ?) de Thibaut Courtois... avec l'espoir, peut-être de chiper la place de titulaire au Belge durant son absence.

Vidéo : La grosse bourde d'Areola

Difficile de considérer, après la victoire du jour (4-2), que l'ancien du PSG ait pu gagner des points. À la 68e minute, sur une passe en retrait anodine de Raphaël Varane, Areola a réalisé un contrôle un peu long et, surtout, dos à la course d'un Carlos Fernandez qui fonçait sur lui. Voulant se dégager en catastrophe, le portier tapait la jambe de l'attaquant adverse plutôt que le ballon. Penalty. Incontestable et très bien tiré, alors qu'Areola n'était pas loin de se rattraper en plongeant du bon côté. Grenade a marqué à nouveau, dix minutes après, sur corner - allumé à bout portant, le gardien tricolore ne pouvait pas grand-chose là-dessus, mais n'aura pas fait de miracle.

Très à l'aise dans le jeu au pied

Tout avait pourtant bien commencé. Jamais mis en difficulté durant la première période, à l'image du reste de son équipe, Areola avait eu le mérite de transmettre la sérénité que l'on attend d'un gardien peu sollicité. Toujours disponible pour faciliter la relance au pied, au point de sortir à trois reprises nettement devant sa surface de réparation (3e, 10e, 26e), le portier a conclu la partie avec 70% de passes réussies, un total plus que correct pour un gardien. Dans une deuxième période moins bien contrôlée par la Maison Blanche, il s'est montré vigilant sur quelques frappes un peu molles et dans les airs... jusqu'à la 66e, deux minutes avant sa bourde, où il s'est troué une première fois sur une sortie sur corner. Un signe annonciateur, peut-être. Pas forcément bon pour la confiance en tout cas. En voyant un de ses derniers ballons (passe en touche à la 83e), on se dit qu'Areola a dû attendre avec impatience que le match se termine. Et, plus encore, d'avoir une nouvelle chance. Pour cela, il faudra attendre la fin de la trêve internationale.

Erwann Simon