Niang

«Un M'Baye et ça repart !», c'est l'avis de notre journaliste sur le Stade Rennais et son attaquant sénégalais

Pour Frank Simon, l'apport du Lion de la Teranga, qui traversait une passe difficile jusqu'à son doublé face au Nîmes Olympique, est inestimable.

Ça ne pouvait pas durer éternellement. Après trois matches à faire du surplace – sans que cela ne lui fasse perdre pour autant le carré de tête – le Stade Rennais a enfin renoué avec le succès et se replace (3e). En Ligue 1 s'entend, parce que tout va bien pour les Bretons en Coupe de France, merci pour eux. Dimanche, ce sont les Crocos Nîmois qui ont payé ce réveil (2-1) après avoir pourtant marqué les premiers. Au Roazhon Park, le héros du soir s'appelait M'Baye Niang. En panne sur le plan personnel depuis un bon moment – aucun but en L1 depuis fin décembre –, l'international sénégalais s'est battu comme un Lion...de la Teranga. D'abord, en grattant une égalisation à la force du jarret. Pour la note technique, on repassera. Et puis ce second but, d'une tête smashée au second poteau, qui l'a vu s'envoler au-dessus de tout le monde. Au-delà de cette efficacité retrouvée, Rennes reprend sa marche en avant, avec l'Europe en tête, au moment où le Championnat entre dans son dernier tiers, décisif. Pour Niang, ce doublé est aussi la quasi-assurance d'égaler a minima son meilleur total (10 buts, contre 11 en 2019) depuis qu'il est passé pro à Caen, avant de naviguer de la Serie A italienne à l'Angleterre, sans oublier un petit crochet à Montpellier. Rennes respire parce que le natif de Meulan, dans les Yvelines, a retrouvé tout son allant et sa combativité, bien aidé par un collectif plus tranchant dans la zone de vérité. Ça valait bien une standing ovation de son public. En attendant - allez, on se mouille! -, une convocation par le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé pour les matches miroir fin mars contre la Guinée-Bissau en éliminatoires de la CAN 2021.