Un Jardim à la française : le dernier tacle à retardement de Julien Cazarre
Comme chaque semaine, Julien Cazarre glisse son tacle à retardement dans France Football. Il s'en prend cette fois au Monaco de Leonardo Jardim, actuellement en grande difficulté.
Petite devinette : si je vous dis entraîneur, chauve, né à Barcelona, à la tête d’une équipe détenue par un milliardaire étranger, vous me répondez ? Pep Guardiola, bien sûr ! Sauf que si vous n’êtes pas complètement à la masse et que vous avez jeté un œil sur le titre du papier, vous avez chuchoté, un rien dubitatif, Leonardo Jardim. Ben oui, c’était bien ça, puisque Leo est bien né à Barcelona... au Venezuela ! C’était ça le piège, ha, ha, ha, ha, ha !!! C’est fou comme on s’amuse, non ? Alors, effectivement, c’est pas dingue cette blagounette, je risque pas de me la faire piquer par Gad Elmaleh (encore que...). Seulement, c’est pas évident de trouver matière à se marrer avec le père Leo ces derniers temps et je plains les supporters monégasques, qui doivent se morfondre devant les matches de l’ASM, enfoncés dans leur canapé Roche Bobois le moral à peine remonté par un verre de brandy servi trop tiède par la gouvernante qui ne comprend toujours pas que deux glaçons c’est pas suffisant vu la distance entre la cuisine et le salon télé. Arrivés à destination, ils ont déjà fondu depuis le jardin d’hiver.
Mais, plutôt que de parler de jardin d’hiver, penchons-nous déjà sur le Jardim qui, peut-être, ne le passera pas... l’hiver. Il est en train de réussir un challenge incroyable, installer dans l’anonymat le plus total un club qui, il y a moins de trois ans, fanfaronnait en demi-finales de la Ligue des champions après avoir claqué le beignet au Dortmund de Thomas Tuchel et au City de Guardiola (le vrai chauve de Barcelone). Cette année-là, le "Divin chauve" du Rocher avait même chipé un titre à l’invincible PSG (celui qui est trop riche pour qu’on puisse le concurrencer tout ça, tout ça...). Quand on le voit en conférence de presse... Enfin, si on arrive à le voir vu son niveau de transparence qui laisse à penser qu’on discute avec une baie vitrée plutôt qu’avec un coach, on a de plus en plus de mal à comprendre ce qu’il dit puisque son français évolue en fonction du résultat et qu’en ce moment sa prononciation joue le maintien. Quand on demande aux joueurs s’ils arrivent encore à comprendre quelque chose à ce qu’il dit, ils répondent que, justement, c’est quand on comprend ce qu’il dit qu’on ne comprend pas ce qu’il veut. Parfois, le flou laisse espérer une image nette derrière le brouillard.
C'est quand on comprend ce qu'il dit qu'on ne comprend pas ce qu'il veut.
Julien Cazarre