Sevilla´s player Sarabia during Copa del Rey match between Leganes and Sevilla at the Butarque stadium in Leganes, Madrid,Wednesday, Jan. 31th 2018. *** Local Caption *** (L'Equipe)

«Un caractère combatif et bestial» : FF est allé voir comment l'Espagne juge Pablo Sarabia

«Régulier», «bestial», «grand joueur» : les médias espagnols ont unanimement souligné l'explosion de Pablo Sarabia cette saison avec le FC Séville. Des performances qui l'ont amené jusqu'au PSG cet été. Mais la presse ibérique l'assure : «Il peut encore progresser.»

Après trois saisons sous le soleil d’Andalousie, Pablo Sarabia a donc rejoint le PSG cette semaine pour 18 millions d'euros, soit le montant de sa clause libératoire. Un beau transfert dans la continuité de la belle saison du milieu offensif formé au Real Madrid, qui a brillé par ses arabesques, par sa régularité et qui s’est même offert 13 réalisations et autant de passes décisives en Liga. Seul l'indétrônable Leo Messi a fait mieux. «Quand le Madrilène carbure, son équipe s’active. Le meilleur exemple a été son absence au Coliseum Alfonso Pérez (NDLR : stade de Getafe), où les Sévillans sont tombés sur le score de 3-0», relatait le quotidien madrilène AS dans ses pages, fin avril.
 
Les médias ibériques sont unanimes : sans le joueur de 27 ans, les Sévillans n’auraient pas pu atteindre leurs objectifs européens. «Les aspirations de Ligue des champions de Séville sont passées, en grande partie, par son influence sur les derniers mètres», écrivait AS en fin de saison. Toutes compétitions confondues, ses statistiques gonflent encore : 23 buts et 17 assists. Quasi deux fois plus que lors de ses deux premiers exercices sévillans.

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Endurance, créativité et réalisme

Au-delà des chiffres, son explosion a surtout mis en avant une palette technique complète, une grinta de tous les instants, un QI football au-dessus de la moyenne et un énorme coffre. Ainsi, l’ancien Getafense est «capable de faire des efforts constants durant les matches (plus de 11 kilomètres par match)», analyse El Pais qui n’est pas surpris par sa grande lucidité à la finition et son sens particulier du but. «Chez les jeunes, il a joué au poste d'attaquant. C'est pourquoi ses excellentes statistiques de buts ne ne sont pas si frappantes.» Pour le média sportif de la capitale espagnole Marca, le gaucher détient avant tout un rôle clé dans la création et l’orientation du jeu de son équipe : «Il est capable de lever la tête et essaye toujours de chercher la meilleure option.»
 
Pourtant, cette révélation à ce niveau de performance et à ce poste n’allait pas de soi à son arrivée dans le sud de l’Espagne, en provenance de Getafe. «C'est l'entraîneur Jorge Sampaoli qui a tiré le meilleur de lui et qui lui a fait croire davantage en ses possibilités. À tel point qu’avec l’Argentin sur le banc, il a joué aux postes d’arrière-gauche, de meneur de jeu et même de défenseur central», rappelle El Pais dans ses pages. Mais le Madrilène n'intéressait toujours pas les grosses écuries.

«Si j'étais le sélectionneur, je convoquerais Sarabia»

Il était même sur le point de partir l'été dernier pour un club de milieu de tableau espagnol. «La Real Sociedad voulait payer les 18 millions de sa clause», rappelle El Pais. Rester et continuer de travailler en Andalousie s’est finalement révélé comme un choix judicieux selon Marca : «Sarabia a grandi entre les mains de Séville et est devenu un footballeur régulier, avec un caractère compétitif et bestial.»
 
Du haut de ses 27 printemps, le monde des possibles s’offre désormais à lui. À commencer par une convocation avec la Roja, alors qu’il n’a encore jamais été appelé en sélection. «Si j’étais le sélectionneur, je convoquerais Sarabia. C'est un grand joueur. S’il continue à ce niveau, il finira par être international», jugeait Jose Bordalas, le technicien de Getafe, avant la rencontre contre Séville, fin avril. L’exposition offerte par le club parisien pourrait grandement y contribuer. Car, malgré son âge avancé, l’Espagnol, à la fois créatif et létal, semble en avoir encore sous le pied. Marca l’assure : «Il peut encore s’améliorer.»