Soccer Football - Ligue 1 - Paris St Germain v Dijon - Parc des Princes, Paris, France - October 24, 2020 Paris St Germain's Kylian Mbappe celebrates scoring their third goal with teammates REUTERS/Gonzalo Fuentes (Reuters)

Tout en contrôle, le Paris Saint-Germain se balade face à Dijon

Face à des Dijonnais timorés, le PSG n'a pas forcé son talent (4-0). De quoi aborder en toute sérénité le déplacement du côté d'Istanbul BB.

La leçon : La petite balade à la Porte de Saint-Cloud

Paris ne s'est pas foulé face à Dijon. Comme des élèves talentueux mais un peu oisifs sur les bords, les hommes de Thomas Tuchel enchaînent une sixième victoire consécutive en Ligue 1 et rattrapent un tout petit peu leur contrôle raté face à Manchester United. Sans forcer. Comme souvent dans notre Championnat de France, il y avait un monde d'écart entre le PSG et son adversaire. Mais que pouvez faire de plus les Dijonnais ? Une ligne de quatre, une ligne de cinq et le seul Konaté en pointe. De la densité mais un pressing trop lâche, de l'attentisme parfois et des espaces beaucoup trop grands entre les lignes pour espérer quoi que ce soit défensivement. Devant, le DFCO a tenté des choses, oui. Mama Baldé a buté d'emblée sur Sergio Rico après une énorme erreur de relance (6e) et Dina Ebimbe en rentrant sur son pied droit a trop appuyé sa frappe malgré une belle percée (20e). Mais il y a comme une gêne. Comme si les Bourguignons n'avaient absolument jamais cru qu'ils pouvaient aller chercher quelque chose au Parc des Princes. Certes, Moïse Kean avait dès le départ rafraîchi les jambes des ouailles de Stéphane Jobard. Sur un bon décalage de Marquinhos replacé en sentinelle, Mitchel Bakker aiguisait son pied droit pour un centre tranchant au premier. L'international italien coupait d'un plat du pied intelligent pour rassurer tout le monde (3e, 1-0)). L'ancien Juventino doublait la marque au tableau d'affichage assez rapidement. Neymar parti sur un contre de 80 mètres évitait un tacle catastrophique de Ngonda, crochetait Ndong trop facilement et servait Kean qui n'avait plus qu'à pousser (23e, 2-0)). Le Brésilien avait auparavant touché du bois sur une tête bien placée (8e)... En verve et parfois un peu trop en dilettante, comme sur ses coups du sombrero et ses râteaux inutiles, l'international brésilien a marché les mains dans les poches mais il ressort de la partie avec deux passes décisives, une avant-dernière sublime pour le 4-0 et une influence énorme dans le jeu.
 
Le second acte sera lénifiant. Chacun fait tourner. Dijon essaie de se rassurer dans son jeu et s'offre quelques belles percées comme l'occasion de Dina Ebimbe (58e) ou encore le raté de Mama Baldé (75e). Oui, on le disait, Dijon aurait pu marquer mais ça n'aurait pas changé grand-chose. Le PSG s'est tranquillement baladé dans la deuxième période. Sans vraiment appuyer sur l'accélérateur pour chercher à faire mal. Est-ce vraiment critiquable au final ? L'entrée en jeu de Kylian Mbappé va finalement redynamiser le secteur offensif francilien. Servi par Neymar, le champion du monde 2018 fait mal sur le flanc gauche et trompe un Allagbé quelque peu fautif (82e, 3-0)). Il aura fallu attendre la 88e pour frissonner de nouveau. Sur un superbe mouvement à trois, Mbappé ajoute un deuxième but dans sa hotte. D'une passe magnifique, Neymar trouve Sarabia sur la droite. Seul face à la cage, l'Espagnol peut frapper mais décide de donner le but à Mbappé qui n'a plus qu'à pousser (4-0). Une action assez symptomatique de la facilité avec laquelle le Paris Saint-Germain a joué ce samedi...

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Le gagnant : Bakker sans bruit mais...

Des gagnants, il y en a une pelletée après une victoire aussi facile. Tous les Parisiens se sont distingués à leur manière. Mais mettons un peu de lumière sur la performance de Mitchel Bakker. Ils furent nombreux ce qui se sont gaussés lors de ses premières minutes sous le maillot parisien. Comme si l'ancien de l'Ajax n'avait rien à faire là dans ce club qui aime tant les strass et les paillettes. Eh bien, le latéral gauche est en train de faire son trou dans le onze parisien. Toujours sûr dans ses transmissions, le natif de Purmerend n'est certes pas Roberto Carlos mais son apport offensif est sans cesse là. Ses centres ont été bons et il est passeur décisif sur le but de Kean. Un très bon match de sa part. Un de plus. En toute discrétion...

Le perdant : Ngonda Muzinga dans le dur

Les Dijonnais ne sont pas faits du même bois que l'effectif parisien. C'est dur mais tellement vrai... Et dans ce onze courageux qui a crânement tenté sa chance, il y en a un qui a malheureusement plus souffert que les autres : le latéral gauche Ngonda Muzinga. Dans le premier acte, beaucoup de combinaisons sont passées dans son dos et il a souffert dans son placement. Il tente un tacle kamikaze sur le deuxième but de Kean alors qu'il doit serrer Neymar le plus longtemps possible pour essayer de stopper l'hémorragie. Dans le dur comme tous ses coéquipiers mais un poil plus que les autres.

J.T.