(L'Equipe)

Tout ce qu'il faut savoir sur Kepa Arrizabalaga, le gardien le plus cher de l'histoire

Le jeune portier de 23 ans est devenu le gardien le plus cher de l'histoire. Grand espoir du football espagnol, Kepa rentre aujourd'hui dans une nouvelle sphère. FF vous le présente.

Il a vite séduit Marcelo Bielsa

Enfant du pays basque, Kepa rejoint l'Athletic Bilbao en 2004, à seulement 10 ans. Quatorze ans plus tard, c'est l'heure de l'émancipation pour le natif d'Ondarroa qui quitte son bastion de naissance pour rejoindre, sauf énorme surprise, les bords de la Tamise. Pensionnaire de Lezama, le centre de formation de l'Athletic Bilbao, Kepa est rapidement sorti du lot. Avant de séduire la Liga, c'est dans l'œil de Marcelo Bielsa que le jeune adolescent va taper. L'Argentin a souvent du flair pour détecter les joueurs à fort potentiel. En 2013, «El Loco» décide de l'utiliser comme troisième gardien au détriment de joueurs plus expérimentés. Mais avant de pouvoir évoluer sur les pelouses de Liga, le portier va être prêté à deux reprises pour s'aguerrir en D2. Une demi-saison au SD Ponferradina (2014-2015) et une saison entière au Real Valladolid (2015-2016). En une saison et demie, Kepa dispute 40 matches et obtient un temps de jeu essentiel pour sa progression.

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Dans les 23 Espagnols pour le Mondial 2018

Grand (1,89 m), mobile sur sa ligne, doté d'un très bon jeu au pied, Kepa a toutes les qualités du gardien moderne. Un style qui plaît à Julen Lopetegui, l'ancien portier devenu entraîneur des jeunes espagnols qui en fera son gardien titulaire dans toutes les catégories. Avec les U19, il remporte le Championnat d'Europe en 2012 et termine finaliste du Championnat d'Europe Espoirs à l'été 2017. En novembre dernier, à 23 ans seulement, Kepa vit sa première sélection avec les A lors d'un match amical contre le Costa Rica (5-0). Il a même fait partie du voyage en Russie pour la Coupe du monde en tant que troisième gardien.

Espoir, valeur sûre, puis gardien le plus cher de l'histoire

Mais revenons à son retour dans le pays basque à la suite de son prêt à Valladolid. À une époque où il espère enfin s'imposer dans le club de son cœur. Ses performances n'ont pas échappé à l'entraineur de l'Athletic, Ernesto Valverde (actuellement coach du Barça) qui veut lui donner du temps de jeu pour prendre à terme la succession de l'expérimenté Gorka Iraizoz. En 2016-17, Kepa joue ses premiers matches avec la tunique de Bilbao et se fait remarquer notamment par ses plongeons assez impressionnants. En avril 2017, contre l'Espanyol Barcelone, un arrêt fera le tour des réseaux sociaux ressemblant étrangement à un autre bond réalisé des décennies en arrière par José Ángel Iribar, mythique gardien de l'Athletic Bilbao entre 1962 et 1981 et joueur le plus capé du club.

Avec le départ d'Iraizoz à l'été 2017, il passe gardien numéro 1 et devient vite la cible du grand Real Madrid. Le jeune gardien arrive alors en fin de contrat et dispose d'une clause libératoire fixée à 20 millions d'euros, une aubaine pour la Casa Blanca qui se cherche un successeur à Keylor Navas. En dernière minute, les dirigeants basques parviennent à le faire changer d'avis et à lui faire signer une prolongation de contrat jusqu'en 2025, assortie d'une clause qui s'élève à 80 millions d'euros. Une aubaine. Six mois plus tard, c'est Chelsea qui règle le chèque pour le faire venir. Il est désormais le portier le plus cher de l'histoire.

Kepa, une passion pour les oiseaux

Si Kepa est assurément un bon gardien de but, il est également excellent pour faire chanter les oiseaux. Une passion léguée par son père qu'il prend très au sérieux. Dès l'âge de 9 ans, le futur gardien de Chelsea remporte ses premiers concours, le fruit d'un entraînement constant pour Rocky et Raikkonen ses deux oiseaux de compétition. «J'entraîne les oiseaux chaque fois que je le peux, quand j'ai le temps entre l'entraînement et l'étude», disait-il il y a quelques années lorsqu'il était encore au centre de formation de l'Athletic. Aujourd'hui, le troisième gardien de but de la sélection nationale ne participe plus aux compétitions, mais ses oiseaux, dirigés par son père, continuent de faire perdurer la tradition de la famille Arrizabalaga.

Najim Medini