Thomas Mangani face au Marseillais Morgan Sanson, en L1, le 3 décembre. (A.Mounic/L'Équipe)

Thomas Mangani (Angers) : « Pas fermé à un challenge intéressant »

En fin de contrat au SCO où il est arrivé en 2015, le milieu de bientôt 33 ans n'exclut pas d'aller voir ailleurs en Ligue 1, alors que les discussions autour d'une prolongation en Anjou sont au point mort.

« Après plus de cinq saisons au SCO (il a été prêté par le Chievo Vérone en février 2015 dans un premier temps), vous arrivez en fin de contrat. Comment vivez-vous cette situation ?
Plutôt bien. Mes représentants avaient déjà commencé à discuter avec le SCO et d'autres clubs. L'arrêt de la Ligue 1 rend les choses indécises, car, à 10 journées de la fin, on entrait dans le moment où ça se décide, où les clubs se projettent sur la saison prochaine. Là, tout est en stand-by. Tout le monde attend l'après-confinement et de savoir quand le Championnat pourra reprendre. Avec l'expérience, à 32 ans, je pense qu'on vit cette situation plus sereinement qu'à 22 ans. Je ne pense pas trop à la suite. J'ai surtout hâte que la saison reprenne.

Ce n'est pas trop frustrant d'être à l'arrêt, alors que vous reveniez tout juste de blessure ?
C'est vrai que j'étais content de revenir, en plus sur une belle victoire contre Nantes (2-0). Après avoir été arrêté 15 jours à cause d'une petite blessure à l'adducteur droit, j'étais prêt pour finir la saison à fond. Et on réarrête tout de suite. C'est frustrant mais la priorité, c'est la protection de la santé de tous. C'est surtout au niveau des instances que ça doit être compliqué à gérer parce que c'est quelque chose d'inédit. Il faut leur souhaiter bon courage pour trouver une solution.

Comment se passent les discussions avec le SCO depuis qu'Olivier Pickeu a été écarté (*) ?
Je crois que, pour l'instant, mes représentants n'ont pas eu d'autre contact. En tant que joueur, je reste concentré sur le football et l'entretien physique.

Avez-vous envie de rester à Angers ?
Pour l'instant, je suis content de ma saison (24 matches, 2 buts, 2 passes décisives en L1). En étant libre et de par la conjoncture, je sais que des clubs recherchent des joueurs d'expérience à moindre prix. Je suis attaché au SCO, de par ce que j'ai vécu avec le club depuis plus de cinq ans. Mais je ne suis pas fermé à un challenge intéressant : d'autres beaux projets peuvent se présenter.

Plutôt en France ou à l'étranger ?
Je privilégierai la France. J'avais déjà repoussé des opportunités de l'étranger et puis, mine de rien, on y est bien en Ligue 1. L'aspect familial entrera aussi en jeu mais l'aspect sportif sera primordial car j'ai envie de vivre de beaux moments et de croquer dans les belles années qui m'attendent. J'ai la chance d'enchaîner des saisons à plus de 30 matches. Pourvu que ça dure. 32 ans, c'est jeune, j'ai encore le temps... »

(*) Mis à pied le 10 mars, le manager général du SCO, au club depuis 2006, a passé un entretien préalable à licenciement le 20 mars, mais n'avait pas encore reçu, vendredi, la lettre recommandée avec accusation de réception que doit lui envoyer le club.