Thierry Laurey est de retour en Ligue 1 avec Strasbourg. (A.Reau/L'Equipe)

Thierry Laurey : «Quand vous mangez à la table des grands, ils se servent les premiers»

Strasbourg, champion de L2, a repris ce lundi dans la bonne humeur mais avec un effectif loin d'être au complet pour la L1. Ce qui n'inquiète pas encore son entraîneur.

Ils sont tous arrivés au compte-goutte, dans la matinée, en short et lunettes de soleil car il faisait beau et très chaud ce lundi à Strasbourg. Certains en voiture, d'autres à vélo. Et le milieu de terrain Jérémy Grimm en tramway, comme d'habitude. Les champions de L2, qui ont profité d'un gros mois de vacances, se sont joyeusement retrouvés à la Meinau et la présence médiatique, plus importante qu'à accoutumée, les a de suite plongés dans le bain : le Racing va enfin retrouver la L1, neuf ans après l'avoir quittée.

Jérémy Grimm vient à l'entraînement en tramway. (A.Reau/L'Equipe)

Une saison seulement après être monté de National, l'effectif strasbourgeois va donc découvrir l'élite et les têtes, pour l'instant, n'ont pas encore trop changé. Certaines figures ne sont plus là et les supporters devront désormais faire sans la bonhomie de Khalid Boutaïb ou du défenseur Felipe Saad, qui ont quitté le club en fin de contrat. Thierry Laurey, l'entraîneur, doit déjà se creuser la tête pour combler la perte de son buteur marocain, 20 buts en L2 la saison passée, qui a préféré le challenge turc (Malatyaspor) à une prolongation en Alsace. D'autant que Baptiste Guillaume, prêté efficacement par Lille la saison dernière (9 buts en Championnat) a été vendu par le club nordiste à Angers.

Laurey a récupéré Pablo Martinez, un de ses soldats époque Gazélec. Le défenseur (28 ans), qui devrait évoluer en charnière mais commencera la saison à gauche du fait de la blessure du latéral Abdallah N'Dour, sort d'une saison compliquée en Anjou (9 matches de L1). «Le coach m'a lancé dans le grand bain, il connaît mes forces et mes faiblesses, explique-t-il. Le projet ici est ambitieux.»

Visiblement, les Strasbourgeois sont détendus des pieds. (A.Reau/L'Equipe)

Le gaucher n'a posé ses valises que dimanche soir à Strasbourg, il dort au centre de formation, mais il était le premier sur le pont ce lundi matin, en compagnie du latéral droit Kenny Lala (25 ans), arrivé de Lens (L2). Les deux recrues ont partagé leur journée entre footing, musculation, et surtout une batterie de tests médicaux, comme le reste du groupe, qui ne retrouvera le ballon que ce mercredi à 17h30 pour le premier entraînement de la saison 2017-2018.

Un groupe qui devra être renforcé par (au moins) sept autres recrues, dont quatre emmenées à structurer l'équipe-type (un gardien, un défenseur central, deux attaquants). «On espère que certaines personnes vont prendre conscience que les entraînements ont repris et qu'il va falloir revoir un peu leurs prétentions pour venir chez nous, prévient Laurey face aux difficultés qu'éprouve le Racing à renforcer son effectif, pour l'instant. C'est bienvenue en L1, les tarifs sont élevés, on s'y attendait un peu. A nous d'être patients. Quand vous mangez à la table des grands, ils se servent les premiers et vous arrivez après... Mais il y a toujours des restes, hein ! Faut pas vous inquiéter, vous mangerez à votre faim. Il faut juste laisser passer quelques plats.»

Pas que des pieds, en fait... (A.Reau/L'Equipe)

Le technicien promet «plus de concurrence sur plusieurs postes». Il a aussi déjà sorti son bâton contre l'euphorie qui entoure parfois un club qui ne fait que monter depuis deux ans : «Mettez-vous bien dans la tête que si on termine 17es, on sera les plus heureux.» Le plus dur a déjà commencé.