thiago neymar cristiano (L'Equipe)

Thiago Alcantara, Neymar, Cristiano, Buffon et Paulinho composent notre équipe type des éliminatoires du Mondial 2018

Entre jeudi et dimanche, on a joué dans toutes les confédérations, à l'exception de l'Afrique, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2018. En voici l'équipe-type, articulée autour d'un 3-4-3.

Gianluigi Buffon (Italie)

En dehors de deux alertes, en tout début de match et juste avant la pause, Gigi a vraiment passé une soirée de vendredi tranquille, les Albanais ne trouvant pas le cadre. Mais sa place dans notre équipe type ne pouvait échapper au portier italien : à Palerme, Buffon a disputé son 1000e match en pro, clubs et sélection confondus ! Un chiffre magique pour le recordman italien des sélections (168), qui a fêté cela par un succès (2-0) qui permet d’accompagner l’Espagne en tête du classement du groupe G des éliminatoires zone Europe.

Vendredi, Buffon a disputé le 1000e match de sa carrière. (Presse Sport)

Gabriel Mercado (Argentine)

Le meilleur des Argentins face au Chili (1-0). Dans son secteur, il avait le plus costaud (Alexis Sanchez) et, même s’il a courbé l’échine, il s’en est plutôt bien tiré, l’occasion la plus dangereuse du «Nino Maravilla» étant un coup franc sur la transversale. Un match de caractère que Mercado, blessé, n’a pu mener à son terme : il est sorti à la 77e minute, sous les ovations d’un public argentin qui a sifflé ses coéquipiers. Son problème musculaire va l’empêcher d’être aligner en Bolivie, mardi. Une tuile pour Bauza, son entraîneur.

Russell Martins (Ecosse)

Dans un groupe F dominé par l’Angleterre, l’Ecosse se relance dans la course à la place de barragiste en battant 1-0 la Slovénie à Hampden Park. Une victoire tardive puisque le but est arrivé à la 88e minute. Son auteur ? Russell Martins, le défenseur central de Norwich, servi en pleine surface par Armstrong, qui a délivré une frappe en pivot du gauche dans le mouvement. Ce même Martin avait, dans le premier tiers du match, grandement inquiété Oblak, sur une reprise du droit sur corner, puis une frappe de la tête à la réception d’un coup franc finissant sa course au fond des filets. Le but a été annulé pour une faute de Martin. Succès mérité que celui des Ecossais, qui ont multiplié les occasions et même frappé deux fois sur les montants en l’espace de deux minutes (transversale à la 35e, poteau à la 36e) par Griffiths.

Konstantinos Manolas (Grèce)

Gros boulot pour le défenseur central de la Roma en charnière avec Papastathopoulos. Et, jusqu’à la 88e minute, Manolas et les Grecs pensaient avoir réalisé le hold up parfait : ils menaient 1-0 face à la Belgique alors qu’ils évoluaient à dix depuis la 65e minute, suite à l’expulsion de Tachtsidis. Mais la Grèce repartira finalement de Bruxelles avec un nul dans la poche, Lukaku trouvant la faille dans une défense de fer et mettant la pression jusqu’au bout du temps additionnel (7 minutes !) face à un adversaire finissant à neuf (expulsion de Tzavellas à la 90e+5). Un bon résultat quand même pour la sélection dirigée par Michael Skibbe, qui garde la deuxième place du groupe H, à deux longueurs des Diables Rouges.

Le Grec Kostas Manolas à la lutte avec le Belge Romelu Lukaku. (Reuters)

Thiago Alcantara (Espagne)

Le patron de l’entrejeu de la Roja. Face à Israël, dominée (4-1), le milieu du Bayern a pris les rênes de la sélection espagnole et a mis son nez dans les trois premiers buts, après avoir lui-même frappé sur la transversale en début de match. C’est lui qui a lancé Jordi Alba, auteur de la passe à Silva, sur le 1-0, puis il a servi Vitolo sur le 2-0 dans le dos de la défense et déposé le ballon sur la tête de Diego Costa  sur le corner du 3-0.

Paulinho (Brésil)

Jour de gloire pour ce fidèle de Tite : trois buts à l’occasion de l’éclatante victoire en Uruguay (4-1) pour le milieu du Guanghzou Evergrande. Le premier est splendide : sur une passe de Neymar, Paulinho arma sa frappe et décocha un tir des 35 mètres qui se logeait dans la lucarne de Martin Silva. Sur le deuxième, celui du 2-1 pour le Brésil, il a été prompt à frapper du gauche un ballon repoussé par le gardien uruguayen sur un tir de Firmino. Quant au dernier, il s’agit d’une reprise de la… poitrine devant le but adverse sur un centre de la droite de Dani Alves ! Ce 4-1 à Montevideo est la septième victoire de rang de la Seleçao en éliminatoires du mondial, un record.

Le numéro dix serbe a apposé sa patte sur les trois buts de son équipe en Géorgie : il a réalisé le penalty juste avant la pause, puis a assuré les passes décisives à Mitrovic (64e) et Gacinovic (86e). Le 3-1 à Tbilissi permet à la Serbie de rejoindre l’Eire, tenue en échec (0-0) à domicile par le Pays de Galles, en tête du groupe D.

Neymar (Brésil)

Il y a le but, splendide : un long dégagement de Miranda depuis la surface brésilienne et Neymar qui a profité du rebond pour prendre l’avantage sur son défenseur et battre Martin Silva d’une délicieuse pichenette du droit. Il y a aussi les chiffres : 51e but en Seleçao (en 76 capes !) pour «O’Ney», qui ne se trouve plus qu’à quatre longueurs du podium des meilleurs buteurs de la sélection. Et une fois rattrapé Romario à 55 buts, le joueur du Barça pourra s’attaquer à Ronaldo (62 buts) puis au mythe Pelé (77 buts). L’histoire est en marche !

Face à l'Uruguay, Paulinho a marqué trois buts ! REUTERS/Andres Stapff (Reuters)

Clint Dempsey (Etats-Unis)

Un triplé face au Honduras, écrasé 6-0, pour le vétéran américain (34 ans et 131 capes), qui avait déjà réalisé telle prouesse en juillet 2015 contre Cuba. Sur le troisième et cinquième but des Américains, Dempsey a pris de vitesse son ange-gardien et a marqué en pleine surface, le dernier est un superbe coup franc du droit. Ce 6-0 est le premier succès de ce cinquième tour éliminatoire de CONCACAF pour des Etats-Unis qui se relancent dans la course à la qualification.

Spas Delev (Bulgarie)

L’attaquant bulgare profite de l’ingénuité du jeune De Ligt (17 ans et 225 jours, record de précocité en sélection oranje) pour inscrire deux buts en l’espace d’un quart d’heure (5e et 20e) et terrasser (2-0) les Pays-Bas à Sofia. Résultat : la Bulgarie double les Bataves et s’installe à la troisième place du groupe A, à distance respectable des Bleus (4 points) mais en se maintenant à une seule longueur de la Suède. En clair, Delev et ses frères restent dans le coup !

Cristiano Ronaldo (Portugal)

Un régal, son entente avec la nouvelle pépite André Silva, et deux buts supplémentaires (frappe du gauche sur une talonnade du joueur de Porto puis coup franc, toujours du gauche) pour le capitaine du Portugal, vainqueur 3-0 de la Hongrie et qui reste à trois points derrière la Suisse dans le groupe B. Avec ce doublé, CR7 pousse encore un peu plus loin son record de buts en sélection : 70 buts, soit 23 de plus que Pauleta et 29 de plus qu’Eusebio !

Spas Delev, auteur d'un doublé face aux Pays-Bas. (Reuters)

Roberto Notarianni