«Techniquement, c'est le plus fort de tous» : les anciens coéquipiers de Ronaldinho au PSG racontent
Le génie Ronaldinho fête ses 40 ans cette semaine. FF a décroché le téléphone pour appeler des anciens coéquipiers du Brésilien au Paris Saint-Germain (2001-2003). Les souvenirs sont encore nombreux et intacts dans les mémoires.
Didier Domi : «Un nouveau geste toutes les semaines»
«Ronaldinho-Okocha, j'avais l'impression de voir du cirque tellement ils étaient à l'aise techniquement.»
Eric Rabesandratana : «Techniquement, c'est le plus fort de tous»
«A Marseille, c'était la première fois qu'un Parisien se faisait applaudir. Ça veut tout dire.»
Il était promis à une grande carrière car il avait le talent pour et il l'a prouvé à maintes reprises. Il a remporté le Ballon d’Or (2005) à Barcelone où il a fait une très grande saison (NDLR, doublé Supercoupe et Championnat d’Espagne). Le seul problème, c’était son hygiène de vie. Sinon, comme tous les Brésiliens, il avait cette joie de vivre ! Il aimait danser dans le vestiaire et faire des blagues. Il était très chambreur, moi je suis chambreur mais lui était pas mal ! Je ne voyais pas de méchanceté en lui. Même quand on lui faisait des tacles assassins, il disait que ça faisait partie du foot et ce n’est pas pour autant qu’il faisait la misère aux autres. Il était apprécié par les supporters car il arrivait à faire la différence. De le savoir en prison pour faux passeport et blanchiment d’argent, ça m’attriste si c’est réellement vrai ! Il faut mettre en évidence la présomption d’innocence, je ne sais pas si ses avocats ont fait le nécessaire. En tout cas, ça m’attriste car c’est quelqu’un que j’apprécie ! Ça fait toujours mal de voir une icône et une personne que j’ai côtoyée être dans cette situation. Mon seul regret, c’est qu’il ne soit pas resté plus longtemps au Paris Saint-Germain pour pouvoir gagner plus de titres. Il a fait quand même le bonheur du PSG et des supporters et il restera quoi qu’il arrive un Rouge et Bleu à vie.» J.P
Bernard Mendy : «Mon seul regret, c'est qu'il ne soit pas resté plus longtemps au PSG pour gagner plus de titres»
«C’est un super mec ! Un génie du football. Ce qu’il a fait durant toute sa carrière, et notamment au PSG, c’est exceptionnel ! Humainement, c’est une personne très drôle, très sympa, très respectueuse. Je me suis très bien entendu avec lui et sa famille. Au-delà de ses qualités footballistiques, il a des qualités humaines hors normes. Il se comportait comme une personne normale, il adorait chambrer et se faire chambrer, rire, danser, aller en boîte de nuit aussi, notamment la semaine (rires)… Je me souviens qu’il faisait un tennis-ballon avec Jay-Jay Okocha, ça jouait des fesses, de la poitrine, et on était assis autour en train de les applaudir, c’était énorme ! Deux génies du foot mais pour moi, techniquement parlant, Okocha était meilleur que Ronaldinho. On les a eus à la même période et les deux pouvaient débloquer une situation à eux seuls. Quand Ronnie était bien dans son corps, affuté et qu’il décidait de gagner un match, il le faisait ! Je me rappelle de ce fameux match contre Marseille où il avait gagné le match à lui tout seul (NDLR, OM 0-3 PSG le 9 mars 2003) et je me souviens de Luis Fernandez qui dansait au Vélodrome (rires). Que de bons souvenirs !
Je me rappelle aussi d'un match de Coupe Intertoto. La veille, lors d'un entraînement, il avait défié un gardien en lui disant : "Je vais te tirer dix coups francs, si j'en mets huit, je gagne, si j'en mets sept, tu gagnes." Il en avait mis huit, avec une transversale. C'était Ronnie quoi. J'ai eu la chance, ensuite, de le voir encore à l'oeuvre en Espagne parce que ça correspondait à l'année où, moi aussi, je suis allé jouer là-bas (NDLR : A la Real Sociedad). Et il a complètement explosé à Barcelone, il a fait des matches incroyables, il a mis des buts incroyables. Il était vraiment à l'apogée de son art.» T.C.
«Il a fait quand même le bonheur du PSG et des supporters et il restera quoi qu'il arrive un Rouge et Bleu à vie.»
Lionel Potillon : «Des jongles avec une boîte de straps»
«Il avait défié un gardien en lui disant : "Je vais te tirer dix coups francs, si j'en mets huit, je gagne, si j'en mets sept, tu gagnes." Il en avait mis huit.»