maignan (mike) (A.Mounic/L'Equipe)

«SuperMaignan» a encore frappé : le gardien de Lille confirme ses incroyables statistiques sur penalty

Neuf penalties concédés et seulement trois encaissés : en arrêtant la tentative de Radamel Falcao samedi soir face à Monaco (0-0), Mike Maignan a de nouveau montré qu'il adorait cet exercice.

Stade de la Route de Lorient de Rennes. Le 18 septembre 2015. Pour cette 6e journée de Ligue 1, les Bretons n'y arrivent pas face aux Dogues de Hervé Renard. Sofiane Boufal a ouvert la marque en début de seconde période (49e) et Lille tient le choc. Jusqu'à cette 69e minute. Bien lancé dans la profondeur, Giovanni Sio obtient un penalty assez généreux de la part de Monsieur Jochem, l'Ivoirien ayant commencé à tomber seul pendant que Vincent Enyeama faisait tout pour l'éviter. Le Nigérian est expulsé. Lille est à dix et Renard lance Mike Maignan, tout juste 20 ans, et aucun match de Ligue 1 au compteur, pour terminer la rencontre. Paul-George Ntep s'élance, tire au centre et voit Maignan repousser sa tentative du pied (1-1 au final). Un baptême du feu cinq étoiles pour le Titi parisien qui débute alors ce soir-là une histoire bien particulière avec les penalties.

N'Gog, Boudebouz, Fekir, Delort, Falcao : tous victimes de Mike Maignan

Surtout que, six jours plus tard, alors qu'Enyeama est suspendu, Maignan doit de nouveau faire face à un coup de pied de réparation à Reims. Pour une deuxième réussite, cette fois face à David N'Gog (défaite en Champagne au bout du compte, 0-1) ! Avant que, début octobre, soit à peine une semaine après l'échec de N'Gog, Ryad Boudebouz ne trouve le poteau droit de Maignan qui était cette fois battu (victoire 2-0 face à Montpellier) ! Une sacrée baraka qui a suivi le portier depuis.



Ce samedi soir, à Monaco, Radamel Falcao devait forcément savoir que le Dogue avait une certaine réussite sur penalty. Et que, pour le transformer, le Colombien, qui avait provoqué la faute de Celik, devait mettre la meilleure application possible pour tromper Maignan. Raté. En neuf penalties dans sa carrière, l'ancien international Espoirs (6 sélections) n'est allé chercher le cuir dans ses filets qu'à trois reprises ! Entre temps, Nabil Fekir (novembre 2017, victoire 2-1 dans le Rhône) puis Andy Delort (décembre 2017, succès 1-0 devant Toulouse au stade Pierre-Mauroy) s'étaient aussi cassés les dents sur le mur Maignan. Six penalties concédés que vous n'encaissez pas en 48 matches de Ligue 1. On tient là une sacrée moyenne. Et c'est le LOSC, quatre points sur six en ce début de saison et auteur d'un bon nul à Monaco (0-0), qui en profite.