World Cup Final 1970 Brazil 4 Italy 1 Azteca Stadium, Mexico City Pele is mobbed by fans and media at the final whistle Mexico *** Local Caption *** (PRESSE SPORTS)

Sous le soleil de Mexico, notre dossier sur la Coupe du monde 1970

Il y a 50 ans, les stars du ballon rond offraient le plus bel épisode de l'histoire des Coupes du monde. Dans son nouveau numéro, FF revient dans les grandes largeurs sur cette édition fantastique.

Il est toujours difficile et subjectif d’affirmer qu’une Coupe du monde a été la plus belle de l’histoire. Et pourtant, celle disputée au Mexique en 1970 reste, cinquante ans plus tard, dans toutes les mémoires, toujours affublée de ce label d’excellence. Parce qu’elle était la première retransmise en couleur et en direct sur toute la planète, elle illumina nos écrans télé. Au soleil de Mexico, Guadalajara ou Leon, à cette lumière crue et chaude de la mi-journée, se disputèrent cinq des vingt-cinq plus grands matches de l’histoire de l’épreuve. Le fameux RFA-Italie bien sûr, qui occupe la première place, mais également Brésil-Italie (4-1), la finale, RFA-Angleterre (3-2 a.p) et Brésil-Pérou (4-2), deux des quarts de finale, ou cet exceptionnel Brésil-Angleterre (1-0) de la phase de poules dont Mario Zagallo dira plus tard, dans une tirade digne d’Audiard, qu’il était «une partie pour adultes». Des matchs spectaculaires, riches en but ou en émotion, dignes des plus grands thrillers en matière de suspense. Lors de la Coupe du monde 1970, la plus prolifique des soixante dernières années (2,97 buts de moyenne), beaucoup d’équipes parmi les plus huppées jouaient avec quatre attaquants. Notamment le Brésil de Pelé.

Ce Mundial ne révéla pas Pelé, mais il le couronna comme le plus grand joueur de l'histoire

À lui tout seul, celui qu’on surnommait «le Roi» incarne ce Mundial. Rarement l’image d’une Coupe du monde aura été autant associée à celle d’un seul joueur, à part peut-être en 1986 avec Maradona. Ce Mundial ne révéla pas Pelé, loin de là, mais il le couronna définitivement comme le plus grand joueur de l’histoire, et pas seulement parce qu’il demeure le seul à avoir remporté trois Coupes du monde. Pelé, au Mexique, réalisa des actions impossibles à reproduire sur Playstation : le lob sur Viktor, le grand pont sur Mazurkiewicz, la tête arrêtée sur sa ligne par Banks, la passe aveugle pour Carlos Alberto. Aucune d’elle n’était des buts, mais elles ont marqué les esprits à jamais. C’était cela aussi, le génie de Pelé, dont Mexico 70 fut la dernière représentation.

Thierry Marchand

Pour dévorer ce nouveau numéro de France Football, rendez-vous en kiosques dès mardi 21 avril ou dès 18 heures lundi en cliquant ici.

Le sommaire détaillé du numéro spécial Mondial 70