kjaer (simon) giroud (olivier) *** Local Caption *** (A.Mounic/L'Equipe)

Sous-estime-t-on les dangers du tirage au sort de la Coupe du monde 2018 pour l'équipe de France ?

«Facile», «chanceux», «encore un coup de la chance à DD»... Après le tirage au sort de la Coupe du monde 2018, qui a offert l'Australie, le Pérou et le Danemark, les commentaires optimistes ont fleuri. Oubliant les (quelques) dangers qui guettent les Bleus en Russie ?

Australie, Pérou, Danemark. Un trio de trois continents différents, avec trois styles différents, mais au pedigree loin d'être effrayant. Au lendemain du tirage au sort de la Coupe du monde 2018, difficile de trouver la moindre trace d'inquiétude chez les supporters de l'équipe de France à six mois du début de ce premier tour. Il est vrai qu'aucune de ces trois nations n'a particulièrement brillé lors des éliminatoires, chacune s'étant qualifiée via un barrage. Et pourtant, à y regarder de plus près, il y a tout de même quelques raisons de se méfier. À commencer par le profil des adversaires. Si un point d'interrogation entoure une Australie sans sélectionneur, il faut noter que le Pérou et le Danemark possèdent des qualités que l'équipe de Didier Deschamps déteste affronter : organisation tactique de qualité, hargne, vitesse sur les ailes... Il ne faudrait pas minimiser la qualité des adversaires, la preuve : le classement FIFA moyen des membres de cette poule (17,75) est le plus élevé des huit groupes.

Pas de quoi, honnêtement, craindre un crash dès le premier tour, c'est certain, mais il serait certainement présomptueux d'imaginer une promenade de santé pour ces Bleus toujours en recherche d'équilibre. Sans parler de la gestion des déplacements, la France devant enchaîner les allers-retours d'Ouest en Est de la Russie entre ses trois rencontres du groupe C. Mais passons ensuite aux choses sérieuses : la phase à élimination directe.

Et si les Bleus n'ont pas (trop) souffert au premier tour, ils vont vite devoir monter en pression, avec un rescapé du groupe D (Argentine, Croatie, Islande, Nigeria). Soit des techniciens de haute volée, soit des soldats préparés à liver une rude bataille. De ce point de vue, incontestablement, le tirage au sort n'a pas été extrêmement clément. D'autant que si la logique est respectée et que la France passe l'obstacle, le quart de finale suivant offrira l'Uruguay ou le Portugal. Deux équipes qui laissent la possession à l'adversaire pour mieux les piquer en contre. Pas du goût de ces Bleus-là. Quoiqu'on en pense, il faudra donc être fort, très fort, pour rêver d'un grand parcours...

Dès les huitièmes, du très lourd ou du très "chiant"

C.C.