«Le retour des Ultras parisiens se passe dans le dialogue (...) c'est déjà un bon point.» (L'Equipe)

Sésurité : le «Monsieur anti-hooligans» «reste vigilant» avec les Ultras parisiens

Nouveau patron de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), le commisssaire Antoine Mordacq explique lundi au Parisien «rester vigilant à l'égard des ultras parisiens».

Nommé cet été à la tête de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), le commisssaire Antoine Mordacq, qui succède au commissaire Antoine Boutonnet, dresse lundi dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France un état des lieux de la sécurité dans les stades plutôt rassurant.
 
Il relève notamment que «la région parisienne est beaucoup moins représentée qu'avant» dans la catégorie des personnes interdites de stade (340 à ce jour). Il souligne aussi que le retour des Ultras du PSG au Parc des Princes, depuis un an, «se passe dans le dialogue avec le club. C'est déjà un bon point».

«Le suivi des supporters à l'extérieur est plus sensible»

«Au Parc des Princes, les choses se passent bien sous l'autorité de la préfecture de police de Paris, notamment parce que des dispositifs importants de sécurité sont mis en place», inscrit encore le commissaire Mordacq à la colonne des points positifs. Mais «le suivi des supporters à l'extérieur est plus sensible», avance-t-il, «y compris dans le cadre des matches des équipes amateurs du PSG.» «Nous restons donc vigilants à l'égard des Ultras parisiens».

Il justifie aussi cette attention aux Ultras parisiens par l'hétérogénéité de la mouvance, traversée, rappelle-t-il, par des «conflits internes entre les supporters du Collectif Ultras Paris (CUP) et les autres, portant sur la stratégie à adopter vis-à-vis du club et sur le comportement dans les stades».

«Des digues pour empêcher une tribune entière de descendre»

Interrogé sur l'accident d'Amiens, provoqué par la rupture d'une barrière de sécurité lors de Amiens - Lille, le 30 septembre (29 blessés), le policier reprend à son compte une piste défendue par les associations de supporters.
 
«Un certain nombre de groupes de supporters militent pour des tribunes debout. Le plus important, de mon point de vue, serait déjà d'envisager l'implantation de garde-corps. Ils agissent comme des digues qui empêchent une tribune entière de descendre comme un seul homme jusqu'en bas.» Dans des stades allemands, dont s'inspire l'Association nationale des supporters (ANS), des dispositifs anti-écrasement sont disposés toutes les dix marches.