(J.Prevost/L'Equipe)

Sérieux à Reims (0-3), le PSG retrouvera l'OL en finale

Dominateur d'un bout à l'autre de la rencontre, le PSG s'est logiquement imposé à Reims (0-3) et affrontera Lyon pour la dernière finale de la Coupe de la Ligue.

La leçon : Paris a maîtrisé de bout en bout

Jamais deux sans trois, se disaient-ils. Les Rémois, qui restaient sur deux succès de rang face au PSG, espéraient bien signer la passe de trois ce mercredi et s’ouvrir ainsi les portes du Stade de France pour la toute première fois de leur histoire. C’est raté. Face à des Parisiens sérieux et réalistes offensivement, les hommes de David Guion n’ont pu que s’incliner (0-3). Le PSG défiera donc Lyon, le 4 avril prochain en finale au Stade de France, pour reconquérir un trophée qui lui avait échappé la saison dernière (élimination face à Guingamp en quarts, 1-2), après l’avoir conservé pendant cinq ans, entre 2014 et 2018.

Dominateur d’entrée de jeu, sans se montrer réellement brillant non plus, le champion de France a su se rendre la tâche facile en marquant sur ses deux réelles situations de la première période, à chaque fois sur coup de pied arrêté. Marquinhos, capitaine d’un soir, ouvrait d’abord la marque d’une belle tête piquée sur un corner de Neymar (9e). Puis l’ancien Barcelonais, d’un bon coup franc rentrant dévié par Romao, voyait Konan pousser bien malgré lui le ballon au fond de ses filets (31e). Le break était fait. Bien en place défensivement mais trop timide de l’autre côté du terrain, Reims n’avait pas réussi à se montrer vraiment dangereux avant la pause, si ce n’est sur un mouvement initié par Munetsi (4e) ou une frappe nettement à côté de Dia (20e). Avec un seul tir cadré à la pause, les locaux ne pouvaient pas espérer grand-chose…

Un peu plus entreprenants après le retour des vestiaires, Kamara et les siens essayaient enfin de montrer le bout de leur nez offensivement. Sans se montrer plus menaçants pour autant, à l’image de cette frappe trop centrée de Dia qui n’inquiétait pas Navas (68e). Tout en gestion, le PSG déroulait alors son football et tentait de piquer en contre. Sans un excès de gourmandise de Neymar, qui oubliait Mbappé pour être finalement repris par Abdelhamid, il aurait même plié l’affaire peu après l’heure de jeu (67e). C’est finalement le jeune Kouassi qui s’en chargeait, à l’affût après un corner de... Neymar et une belle reprise de Paredes repoussée par Rajkovic (77e). Le 4000e but de l’histoire du PSG, son tout premier avec les pros…  Réduit à dix suite à l’exclusion de Munetsi, pour un vilain tacle sur Verratti (74e), Reims ne pouvait que constater les dégâts. Club le plus titré de la compétition (8 victoires), le PSG tentera bien, face à l’OL, de soulever le trophée une dernière fois.

Kouassi inscrit son premier but en pro, le 4000e du PSG...

Le gagnant : Neymar, encore et toujours

On a comme l’impression de se répéter depuis quelques semaines, mais le Brésilien a été une nouvelle fois le maître à jouer d’un PSG sûr de sa force. Dans tous les bons coups des siens, Neymar a joué juste, sans en faire des tonnes, et a souvent été à l’origine des meilleurs mouvements parisiens. Passeur décisif sur l’ouverture du score de Marquinhos, il est également à l’origine des deuxième et troisième buts. Sa qualité de frappe sur coup de pied arrêté a d’ailleurs fait un mal fou à l’arrière-garde champenoise. Ses accélérations et ses ouvertures (pour Mbappé notamment) aussi. Il est incontestablement en (très) grande forme en ce moment…

Le perdant : Rajkovic a plombé Reims

Brillant depuis le début de saison, Predrag Rajkovic, à la tête de la meilleure défense de Ligue 1, n’a pas franchement aidé les siens à faire douter l’ogre parisien. Dans un jour sans, le portier serbe de 24 ans s’est montré très fébrile dans l’ensemble, à l’image de son hésitation coupable sur le but de Marquinhos, ou de ce ballon relâché qui aurait pu coûter cher à son équipe (36e). Peu rassurant, il n’était pas au mieux non plus sur les deux autres buts parisiens, et n'a pas réussi grand-chose de bon, si ce n'est ce bel arrêt face à Choupo-Moting dans le temps additionnel. Mais le mal était déjà fait... 

Bruno Rodrigues