umtiti (samuel) (P. Lahalle/L'Equipe)

Samuel Umtiti : «Je ne réalise pas encore que j'ai une finale de Coupe du monde à jouer»

Retrouvez les meilleurs moments de la conférence de presse de Samuel Umtiti, interrogé par les journalistes ce jeudi matin. Au programme : la finale, la Croatie, Ivan Rakitic, N'Golo Kanté...

Sur son but face à la Belgique
«Le héros, c’est le groupe, le collectif. On a tellement bien travaillé ensemble… Oui, c’est moi qui marque mais c’est l’équipe qu’il faut retenir.»
 
Sur le match face à la Croatie
«On joue une Coupe du monde et on sait qu’on affronte les meilleures équipes et les meilleurs joueurs du monde. On a su bien gérer nos derniers matches face à ce genre de très grands joueurs. On va préparer cette rencontre pour affronter des joueurs comme Rakitic, que je connais bien, Mandzukic, Modric… Ils ont une très belle équipe. À nous d’être sérieux comme on a su le faire sur les derniers matches. Normalement, ça devrait faire une belle finale.»

Sur le fait de jouer une finale de Coupe du monde
«J’espère avoir la chance de la disputer et de la remporter. Ce serait énorme de gagner une Coupe du monde. On a ce rêve, on a ça dans un coin de notre tête (…) Je ne suis pas quelqu’un qui me met la pression. En toute honnêteté, je ne réalise pas encore que j’ai une finale à jouer. C’est une rencontre importante, mais il faut le jouer comme tous les matches, et ne pas changer les habitudes dans la préparation.»
 
Sur le souvenir du Portugal, finale de l’Euro 2016
«Je suis passé à autre chose. Tout le monde est différent. Tout le monde prépare les matches à sa manière. D’un point de vue collectif, pour les présents, on sait ce qu’on a mal fait et ce qu’on ne doit pas faire pour que ça ne se reproduise pas. Après le match (de 2016), chacun a fait le bilan de cette finale. On a des points à améliorer. Dans ce groupe, il y a beaucoup de sérieux. Il faudra jouer de la même manière (que durant la Coupe du monde 2018) et je pense que ça passera. On est sur le bon chemin.»
 
Sur le souvenir de France-Croatie de 1998
«Je ne m’en souviens pas du tout. Mais j’ai pu voir pas mal de vidéos. C’était un match très spécial. Pour les Croates, ça va être une rencontre spéciale également. Mais ça reste une finale, il ne faudra penser qu’à ça.»

«La finale de 2016 ? On sait ce qu'on a mal fait et ce qu'on ne doit pas faire pour que ça ne se reproduise pas»

Sur les réactions des Belges après la demi-finale
«Honnêtement, entre nous, on sait que le plus important, c’était la qualification. Quand on gagne, on ne parlera pas du troisième (de la Coupe du monde). Je n’ai rien d’autre à répondre.»
 
Sur la défense des Bleus
«Je pense qu’on a vachement progressé. Même s’il y a pas mal de jeunesse dans cette défense, il y a de la maturité. On a répondu présent sur des matches où personne nous attendait. On a montré notre valeur. Avec Raphaël (Varane), on n’a pas joué énormément de matches ensemble, mais on s’entend de mieux en mieux. On savait que c’est en enchaînant les matches que ça allait bien se passer. Concernant Ben (Pavard) et Lucas (Hernandez), ce sont des petits nouveaux, mais j’ai l’impression que ça fait des années qu’ils sont en équipe de France. C’étaient des choix forts, mais ils ont répondu présent.»

«Physiquement, ils doivent être fatigués...»

Sur la fraîcheur physique des Croates
«Quand on arrive en finale d’une compétition, il y a de la fatigue, surtout quand on a enchaîné trois prolongations. Physiquement, ils doivent être fatigués… Mais quand on joue une finale, la fatigue, on y pense pas trop. Sur un match, on se dit qu’on peut être champions du monde ! Même avec la fatigue, ils seront là, ils vont continuer à courir comme ils le font sur tous les matches.»

Sur Ivan Rakitic, son coéquipier au Barça
«Tout le monde connait ses qualités. Techniquement, c’est très fort. Il a un très grand volume de jeu et est capable de courir 90 minutes, voire plus. Avec Modric, ils se complètent très bien, prennent leur jeu à leur compte. Ce sont des joueurs qu’il ne faut pas trop laisser jouer, sinon ça ne va pas être trop facile.»
 
Sur Paul Pogba
«Je le connais depuis plusieurs années. Il a toujours été un leader. Il a ça en lui. Il peut parler, donner des conseils. Il est très écouté dans le groupe. Au niveau de son jeu, il a évolué durant la compétition. Il a su se remettre en question. Il a aidé le groupe à aller de l’avant. Il a effectué pas mal d’efforts pour bosser pour le collectif. Il l’a beaucoup plus fait qu’avant. On en avait besoin. En dehors, c’est toujours le même : souriant, avec la bonne humeur. Il a eu une très belle évolution durant cette Coupe du monde.»

«Les Belges ? Je n'ai rien d'autre à répondre»

«Kanté ? Quand on le voit sourire, on est les plus heureux»

Sur l’ambiance de groupe
«On vit tellement bien, je crois que j’aurais pu vivre un mois de plus avec eux. Tous les moments qu’on a pu passer ensemble ont été fabuleux. C’est une expérience hors du commun avec un groupe exceptionnel. On a beaucoup parlé entre nous. On savait qu’on avait sept matches, ce qui n’est pas énorme dans une carrière. On savait qu’il fallait tout donner et bien défendre. C’est ce qu’il nous manquait. On savait que c’est l’équipe qui allait le mieux défendre qui allait la remporter. Contrairement à certains qui pensaient qu’on ne pouvait pas y aller (en finale), entre nous, c’était clair et net : on savait qu’on avait les capacités pour.»
 
Sur la ferveur en France
«On est dans notre bulle, on n’a pas trop pu prendre conscience de ça. Mais on a pu voir des vidéos et tu te rends compte qu’il y a quelque chose de grand et que tout un peuple est derrière nous. Ça donne encore plus d’envie de faire les efforts, de gagner.»
 
Sur N’Golo Kanté
«C’est quelqu’un qui travaille dans l’ombre. Au final, on est obligés de le mettre dans la lumière même s’il n’aime pas ça, il est très timide, très réservé. Pour le faire chier, on essaie peu de lui dire de danser, de s’exprimer ! Mais juste quand on le voit sourire, on est les plus heureux.»