08.08.2020, Allianz Arena, München, GER, UEFA CL, FC Bayern Muenchen vs FC Chelsea, Achtelfinale, Rückspiel, im Bild Jubel Torschütze Robert Lewandowski (Bayern München) zum Tor zum 1:0 per Foulelfmeter // during the UEFA Champions League Round of last 16, 2nd leg match between FC Bayern Muenchen and FC Chelsea at the Allianz Arena in München, Germany on 2020/08/08. EXPA Pictures © 2020, PhotoCredit: EXPA/ Eibner-Pressefoto/ Bernd Feil/M.i.S./Pool *****ATTENTION - OUT of GER***** *** Local Caption *** (Bernd Feil/M.i.S./Pool/EIBNER//PRESSE SPORTS)

Robert Lewandowski (Bayern Munich) : «Dans ma vie, tout est possible»

Enfant touche-à-tout, buteur insatiable et professionnel jusqu'au-boutiste, l'homme providentiel du Bayern a un profil unique dans le football actuel. En juin dernier, pour France Football, le Polonais a accepté de parler de lui et de tout ce qui le rend si différent. Et si efficace. FF.fr vous offre cet entretien en intégralité.

« En fouillant sur le web, on retrouve beaucoup de photos de vous enfant. Qu’est-ce que le petit Lewandowski penserait du Robert Lewandowski d’aujourd’hui ?
(Il soupire.) Ouf ! Quand j’étais un jeune garçon, je rêvais de jouer dans des grands stades et dans les plus grands clubs du monde. Vingt ans plus tard, ou même dix ou quinze, le rêve est devenu réalité. J’ai su assez tôt que je devais travailler énormément pour devenir professionnel et toujours faire des choses en plus pour m’améliorer. Ce n’est pas suffisant d’uniquement en rêver. Je me suis rendu compte relativement vite, autour de 17-18 ans, qu’il fallait être concentré et déterminé pour jouer au plus haut niveau et atteindre ce rêve. J’étais convaincu de ce que je voulais faire.
 
Comment étiez-vous enfant ?
J’étais timide et petit. J’ai longtemps pesé autour des 20 kg, dans ces eaux-là. Mais ça n’était pas si important car ce que je voulais faire, c’était seulement jouer. J’étais très maigre, pas très grand. J’ai toujours été le plus petit de l’équipe et le plus maigrichon alors que j’étais surclassé de deux ans car, quand j’avais 8 ans, la catégorie n’existait pas, vous deviez directement passer avec les 10 ans. À cet âge, deux ans, c’est une énorme différence ! J’étais en retard physiquement. Mais c’est une période où j’ai énormément appris.
 
Jeune, aviez-vous déjà ce côté méthodique et organisé qui vous caractérise aujourd’hui ?
C’est venu plus tard. Au début, l’idée, c’était d’être heureux de jouer au football. Et à 17, 18 ou 19 ans, je me suis dit : "Là, ça commence vraiment à devenir sérieux, je dois pousser plus fort." Être seulement bon, ce n’est pas assez pour faire partie des meilleurs ou simplement s’améliorer. Il faut en faire plus. C’est vraiment un an après mon arrivée au Borussia Dortmund (NDLR : en 2010, à 21 ans) que j’ai tout changé dans ma mentalité, ma façon de concevoir le football, ce que je devais mettre en place. Chaque année, j’ai appris des choses. J’étais certain que je pouvais être encore meilleur, devenir un gros bosseur et, dans le même temps, un joueur plus complet.

On parle beaucoup d’interdisciplinarité dans le sport moderne. Vous-même avez pratiqué beaucoup de disciplines différentes dans votre jeunesse. Comment cela a pu vous être bénéfique ?
Ah, je ne peux pas tout dire, ça fait partie du secret ! (Rires.) J’étais un garçon vraiment très sportif. Ma mère est éducatrice sportive, mon papa l’était également (il est décédé quand Robert avait 16 ans), c’était mon entraîneur. J’ai testé énormément de sports. Gymnastique, basket-ball, handball, hockey, volley-ball, que ma mère et ma sœur pratiquaient... À l’école, je voulais participer à tous les sports et jouer à tous les jeux possibles. En fait, je ne jouais pas énormément au football ! J’étais assez frustré. Mon père, c’était le judo. J’en ai fait aussi avec lui. Mais il ne voulait pas trop que je suive sa voie non plus car il savait à quel point c’était un sport compliqué, qui pouvait être risqué au niveau des chocs. C’est ce qui lui a occasionné quelques soucis de santé par la suite. Il disait : "Tu donnes beaucoup à ce sport, mais tu n’as pas grand-chose en retour." C’est en partie pourquoi j’ai pu faire du football, même si je me suis beaucoup entraîné au judo. Aujourd’hui, j’ai un corps très flexible et souple et je n’ai aucun souci avec les mouvements que je peux faire sur le terrain. À l’époque, je n’avais pas ce recul sur l’adaptation que chaque sport nécessitait. Aujourd’hui, je sais pourquoi.
 
Et à l’époque, justement, au football, il y avait déjà chez vous une obsession pour le but ?
Bien sûr ! Peu importe quand et où je jouais, que ce soit buteur, meneur, ailier ou latéral, j’ai toujours voulu marquer beaucoup de buts. Une année, je me souviens avoir inscrit la moitié des buts de mon équipe. On devait être aux alentours de 100, j’ai dû en mettre environ 50. Les buts et le sentiment que cela crée, c’est ce qui m’apporte le plus de bonheur sur un terrain.
 
Vous savez à combien vous en êtes dans votre carrière professionnelle ?
Non, pas du tout...
 
478 (NDLR : Et même 487 depuis cet entretien).
Oh ! C’est pas mal...
 
Ça en devient automatique, de marquer ?
Dans un match, ce n’est pas simple. Notamment lorsque vous êtes fatigué. 90% des buts, c’est la tête qui fonctionne et votre niveau de concentration qui influe. Si vous êtes fatigué, automatiquement, votre réflexion est plus lente. Et l’espace-temps, lui, n’est pas réduit... Dans la surface de réparation, on a seulement 0,1 seconde, peut-être 0,2, pour réfléchir, prendre notre décision et interagir avec le ballon. C’est là qu’on en vient à l’entraînement, car il n’y a pas d’autre endroit pour construire des mouvements automatiques et des tirs automatisés. Qu’ils soient du pied gauche, du pied droit... peu importe. Il faut être prêt. Il ne faut même pas y penser, il faut le faire. Au contraire, si vous pensez trop à votre geste, c’est contre-productif. Votre corps et votre pied doivent fonctionner de pair et faire le bon geste automatiquement. C’est une partie de mon boulot. Parfois, si vous voulez remporter un match, ça se joue à rien, des petits détails qui, eux, font la différence. La concentration et l’attention que l’on prête aux détails, c’est la clé.

«Une année, je me souviens avoir inscrit la moitié des buts de mon équipe. On devait être aux alentours de 100, j'ai dû en mettre environ 50. Les buts et le sentiment que cela crée, c'est ce qui m'apporte le plus de bonheur sur un terrain.»

Robert Lewandowski, au milieu des Lionel Messi, Virgil van Dijk, Matthijs de Ligt et Kylian Mbappé lors de la soirée du Ballon d'Or France Football 2019. (A.Mounic/L'Equipe)

Il y a parfois un sentiment de plénitude chez les attaquants. Comment vous l’expliqueriez ?
Je dois dire que marquer un quadruplé en demi-finales de Ligue des champions (le 25 avril 2013, avec Dortmund, face au Real Madrid) ou mettre cinq buts en neuf minutes (le 22 septembre 2015, avec le Bayern face à Wolfsburg), ce n’est même pas quelque chose que j’avais rêvé dans ma vie... Faire quelque chose de spécial, battre ce type de records, si on peut appeler ça comme ça, être quelque part dans l’histoire du football pour les prochains trente, quarante, cinquante ans, c’est quelque chose que je ne pourrais même pas expliquer. Sur le terrain, c’est si incroyable à vivre qu’il n’y a pas assez de mots pour le décrire. J’en suis fier, et c’est forcément quelque chose qui va rester dans ma vie.
 
C’est le même sentiment que lors du match face à Chelsea le 25 février dernier, en huitièmes de finale aller de C1 ?
Ç’a été un match incroyable. J’ai délivré deux passes décisives (pour Serge Gnabry) et j’ai marqué un but. Pour moi, c’était important. Je sais que beaucoup s’arrêtent aux statistiques, que certains disent : "Il a marqué un but, O.K." Mais si on ajoute deux assists, c’est important pour notre victoire, 3-0 (à Stamford Bridge !). Donner un but, c’est aussi précieux. Même si, dans mon sang, c’est d’abord marquer des buts la priorité.
 
Êtes-vous quelqu’un qui analyse beaucoup les défenses adverses ?
On a une équipe qui analyse tout ce que fait l’adversaire habituellement, ce qu’il va avoir envie de faire, ce à quoi on peut s’attendre... Ensuite, je connais beaucoup de défenseurs et j’essaye toujours de me préparer en fonction de cela. Je sais que ça sera toujours un travail difficile, et qu’il faudra être à 100% concentré, prêt pour se battre et gagner le duel. Peu importe où joue le défenseur, sa motivation, c’est de me déstabiliser. En retour, il faut élever son niveau.

«L'instinct se travaille»

Quelle est la part d’instinct ?
C’est primordial. Mais à cet instinct, vous devez ajouter énormément de travail. Ce n’est pas que du talent ou de l’instinct. Si vous ne faites aucun effort, votre niveau ne changera jamais. Au contraire, l’instinct se travaille. Comme les réflexes, la concentration, l’impulsion de votre tête à vos jambes... Vous ne savez jamais ce qui va arriver, donc il faut être préparé. Parfois, vous ne pouvez même pas expliquer autrement ce que vous faites que par le travail et la répétition.
 
Combien de temps par semaine vous passez devant la cage ?
Beaucoup, ça c’est sûr ! 80 ou 90% des séances d’entraînement, je pense. Mais je ne suis pas ce genre de joueur qui aime rester campé dans la surface et qui va attendre le ballon pendant quatre-vingt-dix minutes. J’aime jouer avec l’équipe, participer à la création de nouvelles situations avec mes mouvements, attirer un ou deux défenseurs avec moi pour laisser un espace libre à un coéquipier... Et aussi recevoir le ballon, créer quelque chose avec et apporter une plus-value. Mon influence est toujours au niveau du but, mais j’essaye toujours d’apporter ma pierre à l’édifice ailleurs.
 
On oublie parfois que vous avez aussi joué numéro 10...
C’est pourquoi j’aime toucher le ballon, décrocher et participer au jeu de mon équipe. Il faut être flexible pour pouvoir s’adapter aux besoins, et surtout éviter au maximum d’être "monotâche".

«Dans mon sang, la priorité, c'est d'abord marquer des buts.»

Y a-t-il un travail autour des fonctions cérébrales ?
Je ne dirais pas que je fais quelque chose de spécifique, mais ça se situe surtout au niveau du travail quotidien, où tout l’aspect mental va être mis à contribution. C’est là qu’il se développe pour un attaquant. C’est un travail perpétuel, que ce soit sur le terrain, en dehors, ou à la maison. Si je fais quelque chose à 50%, ça aura une répercussion sur mon niveau et, forcément, sur mes performances en match et les buts que je marque ou non. Tout ce que je fais est orienté vers cela.
 
Stephen Curry, la star de NBA, a créé un nouveau style de shoot pour gagner en efficacité. Vous avez fait la même chose pour les penalties.
(Il fait mine de protester.) C’est encore un secret, ça ! (Rires.) Si j’explique tout le processus, les gardiens vont comprendre le petit truc. Je crois que j’ai été le premier joueur à changer un peu la façon de tirer les penalties. Plusieurs le font désormais. Les penalties, c’est toujours un peu de la loterie, et ça le restera. Mon objectif était simple : avoir encore plus de chance de marquer. C’est quelque chose d’extrêmement important et cette technique reflète ce que je voulais. Je n’en dirais pas plus, sur ce que je fais exactement ou comment je l’ai travaillée, ça restera mon petit secret... (En fait, il marque plus nettement son dernier pas avant de tirer et profite de ce temps pour regarder où va se situer le plongeon du portier.) C’est une petite fierté de voir que certains essayent de faire la même chose, car c’est une méthode qui fonctionne.
 
Combien de temps cela a pris entre l’idée et la tentative en match ?
J’ai énormément tenté à l’entraînement. Pour trouver le bon feeling, le seul moyen, c’est de répéter encore et encore. Je restais après les séances pour expérimenter, trouver le bon geste... Ç’a été un processus assez long. On ne change pas sa façon de tirer en une semaine, il faut arriver au bon mouvement jusqu’à ce qu’il soit systématique. C’est à l’époque de Pep (Guardiola, coach du Bayern de 2013 à 2016) que j’ai marqué mon premier penalty de la sorte, ç’a été beaucoup de préparation. Je pense que j’y ai passé au minimum un ou deux mois.

«Je ne mange pas de viande le jour du match»

Plus qu’une façon de tirer, c’est votre style de vie qui a changé pour le football...
Cela fait maintenant dix ans, environ. J’ai changé ma vie avec énormément de choses. Ma femme, Anna (ex-championne de karaté, devenue nutrionniste), m’a énormément aidé dans ce processus. Au niveau de l’hygiène de vie, de la nourriture et tous ces domaines, c’est une experte. Elle a étudié ces aspects, participé à de nombreuses formations, travaillé avec de nombreux professeurs pour acquérir les meilleures données possibles. Tout cela m’aide forcément. Je suis heureux de l’avoir à mes côtés et de voir qu’elle m’aide à être meilleur. Si elle vous racontait, ça serait une longue histoire, elle peut en parler des heures ! (Rires.) Elle aide d’autres footballeurs également. Elle fait beaucoup de choses, pas seulement dans ce domaine, je suis fière d’elle.
 
Qu’est-ce que cela vous a apporté, concrètement ?
Au final, je gagne en puissance et en énergie. Avec sa méthode, le corps se régénère plus rapidement pour donner encore plus à chaque entraînement ou en match. Ça fait partie de toutes les petites choses et tous les petits détails dont on parlait. Et c’est ça qui, finalement, fait la différence.
 
Et le jour du match ?
Je ne mange pas de viande le jour du match. C’est trop lourd pour mon corps. Donc, je mange léger, c’est ce dont j’ai besoin. Le repas dépend de plusieurs données : quand est le match, à quelle heure... Si vous mangez du riz ou des pâtes, ça va vous apporter de gros bénéfices en termes d’énergie à très court terme. Mais sur la durée, vous n’y gagnez rien. C’est un sujet assez compliqué et il faudrait plus de dix minutes pour tout aborder, mais l’idée, c’est toujours d’essayer d’être au meilleur de notre forme, peu importe le contexte. Le plus important, c’est qu’à la maison ou après le match, on fasse cette étape supplémentaire. Bien sûr, si vous essayez ça pour la première fois, vous n’allez y voir aucun effet. Mais réunies, ces attentions prennent un sens, et c’est là que tous les bienfaits existent.
 
Il y a aussi un gros travail sur le sommeil, avec le calcul du sommeil profond et la lumière bleue.
C’est évidemment très important. Surtout en cette période où l’on joue énormément. Par exemple, on joue mercredi, puis samedi. Le mercredi, vous rentrez à la maison à minuit ou à 1 heure du matin après le match. Si vous ne dormez pas bien, ou pas assez, le corps n’a pas le temps de refaire le plein d’énergie. Il y a seulement deux jours pour se remettre en forme. Si on ne joue qu’une fois dans la semaine, on peut être plus tranquille sur tous ces aspects-là. Mais c’est primordial vu notre rythme de compétition. Vous en sortez renforcé, avec un sommeil plus long et de qualité. Et j’écoute mon corps, pour savoir comment il réagit en fonction de ce que je fais.

À 31 ans, pensez-vous être dans la meilleure période de votre carrière ?
Hum... Pas encore ! Bientôt. Mais tout ça, ce ne sont que des chiffres. Je suis persuadé que le meilleur moment de ma carrière va arriver très rapidement. Je sais que ce n’est pas mon dernier contrat (il a prolongé avec le Bayern l’été dernier jusqu’en 2023). Je veux jouer plus longtemps et rester en forme. J’ai tout le temps devant moi pour penser à la suite, mais je me sens vraiment bien. Je vais fêter mes 32 ans en août prochain (le 21), mais ça ne veut pas dire que je ressens cet âge. Pour moi, ça n’a pas d’importance au regard de tout ce que je fais, de mon implication pour et en dehors du football. Ce que je veux, ce n’est pas seulement rester au top pour les deux ou trois prochaines années, je regarde à plus long terme.
 
Et pour les prochains mois, quelles sont vos envies ?
Quand vous jouez dans un club comme le Bayern, les ambitions sont toujours les mêmes : essayer de gagner tout ce que le club peut gagner. Avec la Pologne, on veut montrer aux gens que l’on se bat, que l’on fait de notre mieux, que l’on joue bien et qu’on les rend heureux. Ça sera une fierté. Les fans en Pologne, comme partout dans le monde, ont envie de voir ça. À titre personnel, ça serait une énorme satisfaction.
 
Et si on vous parle du Ballon d’Or FF ?
(Il rigole.) J’étais là en décembre dernier, à la cérémonie de remise. On verra bien. Ce que j’essaye, c’est de montrer toujours le meilleur de moi-même, remporter des titres et marquer toujours plus de buts. Mais c’est quelque chose qui vient avec les trophées collectifs. C’est ça, le plus important. Le Ballon d’Or, je n’y pense pas. Même si, dans ma vie, je crois que tout est possible... (Rires.)»

À votre avis, les footballeurs doivent-ils servir de modèle ?
Ce n’est pas simple... Tout le monde vous regarde, et pas seulement ce que vous faites sur le terrain, mais aussi après la rencontre, à la maison... Il faut rester authentique, la personne que l’on est. Ce que j’essaye de faire au maximum. Les enfants vous regardent, ils veulent être comme vous et essayent de le faire. C’est pour cela qu’on doit agir de la meilleure des façons possibles. Il faut leur montrer le bon chemin. Mais c’est aussi compliqué.
 
Pourquoi ?
Par exemple, beaucoup de gens n’acceptent pas certaines choses... Vous avez marqué un but ? "Il aurait pu en mettre deux ou trois, ce n’est pas assez !" Les gens attendent toujours quelque chose de plus, de nouveau, et peu importe ce que l’on a montré comme facultés, beaucoup lisent une performance seulement par le biais de la statistique. Même s’ils n’ont pas vu le match ! Ce n’est pas toujours juste, et parfois même pas très marrant. Mais c’est le football.
 
Vous avez été impliqué dans la lutte contre le Covid-19, dans votre pays d’adoption, l’Allemagne, vous avez envoyé beaucoup de messages contre le racisme. C’est aussi ça, être footballeur ?
Oui, c’est très important. Si vous montrez quelque chose de bon et que d’autres s’inspirent de cela, pour moi, c’est gagné. Énormément de gens peuvent faire du bien, c’est un cercle vertueux ensuite. Même si ce ne sont pas des choses dont j’aime beaucoup parler officiellement... Je préfère le faire dans l’ombre.
 
Il y a d’autres choses que le football dans votre vie, comme votre marque de café. C’est important de voir autre chose que le sport ?
J’ai développé pas mal de choses en dehors du football. Le café, ça vient d’un ami. Il a goûté ce café, il en a voulu de plus en plus. On a adapté le goût, fait un travail collectif autour du produit avec beaucoup de discussions, s’il y avait de petites choses à ajouter, à modifier. "Ça serait bien de faire comme ça, non ?" "O.K., allons-y." Pour l’après-carrière, ou même maintenant, c’est bien. Je suis à 100% concentré sur le football, mais si j’ai un peu de temps libre à la maison entre les matches et les entraînements, ce n’est pas interdit de déconnecter un petit peu.

Anna, la femme de Robert Lewandowski, l'aide énormément dans son quotidien d'athlète. (A.Mounic/L'Equipe)

«Je suis persuadé que le meilleur moment de ma carrière va arriver très rapidement.»

Antoine Bourlon