Retour sur les dix matches clés d'André Villas-Boas à l'Olympique de Marseille

27 octobre 2019 : PSG-OM 4-0, 11e journée de Ligue 1

Arrivé au club en début de saison, André Villas-Boas goûte à sa première déconvenue. Et dans les grandes largeurs. Arrivé au Parc avec un pressing haut mais un bloc un poil décousu dans sa synchronisation, Marseille boit la tasse. Paris sirote les demi-espaces, Marco Verratti se régale entre les lignes et l'addition se sale bien vite. A la mi-temps, le PSG mène 4-0 et heureusement pour l'OM, lève allègrement le pied de la pédale dans le second acte. Avant la rencontre, AVB avait joué à cache-cache en déclarant qu'il ne s'agissait pas d'un match important. Une belle manière de se dédouaner.

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2 novembre 2019 : OM – Lille (2-1), 12e journée de Ligue 1

Dans la foulée, Marseille enchaîne un calendrier diabolique. Après une élimination piteuse en Coupe de la Ligue à Monaco, l'OM est déjà dos au mur. Avec la venue de Lille, le club provençal a l'occasion de s'imposer contre un concurrent direct pour le podium et de se lancer une bonne fois pour toute dans la saison. Vainqueur du LOSC au forceps et au mental, AVB et Marseille respirent et frappent un premier grand coup face à des Dogues en forme.

10 novembre 2019 : OM-OL (2-1), 13e journée de Ligue 1

Le zénith d'AVB ? Très certainement. Car cet Olympico a rassemblé pas mal d'ingrédients qui ont fait la réussite du Portugais lors de sa première saison. Un public en folie, des déclarations d'avant-match bouillantes de Dimitri Payet et une première mi-temps de très haute facture des Olympiens. Marseille fait suffoquer l'OL pendant 45 minutes. Adhésion avec le Vélodrome, pressing intense, agressivité collective, efficacité offensive... AVB fait des choix payants avec notamment Maxime Lopez aligné sur le flanc droit. Si les Marseillais lâchent du lest dans le deuxième acte, ils s'imposent face à Lyon, un rival pour le podium. Ce n'était plus arrivé depuis 2014.

16 février 2020 : Lille – OM (1-2), 25e journée de Ligue 1

Du AVB tout craché. L'OM aborde ce choc du Championnat avec neuf points d'avance sur son adversaire du soir. Solides en première période, les Provençaux piquent du nez au sortir des vestiaires et Victor Osimhen ouvre la marque. Caleta-Car et compagnie ont la tête dans le seau. Par-dessus le marché, Valentin Rongier rate un penalty crucial pour revenir à la marque. Mais l'OM ne baissera pas la tête. Loin de là. Villas-Boas fait entrer Marley Aké et Marseille va renverser le match en trois minutes. Valère Germain égalise et offre le but de la victoire à Dario Benedetto. Dans un stade Pierre-Mauroy aux échos de Vélodrome, l'OM sort la tête haute du choc. Et se qualifiera, à la suite de l'annulation de la fin de la saison en Ligue, pour la Ligue des champions pour la première fois depuis 2013.

13 septembre 2020 : PSG-OM (0-1), 3e journée de Ligue 1

Dès le début du Championnat, les Phocéens croisent la route de Parisiens qu'ils n'ont plus battu depuis 2011. Le PSG, qui sort d'une finale européenne perdue contre le Bayern (0-1), n'est pas au mieux de sa forme. Au Parc des Princes, les Marseillais ont donc un coup à jouer. Dans un match chaud frappé de cinq cartons rouges et d'une bagarre, les joueurs de Villas-Boas perturbent ceux de la capitale et trouvent la faille grâce à Florian Thauvin. AVB signe un véritable coup de maître que les supporters ne manqueront pas de saluer.

25 novembre 2020 : OM-Porto (0-2), 4e journée de la phase de poules de la Ligue des champions

Voilà sept ans que l'Olympique de Marseille n'avait plus entendu l'hymne de la Ligue des champions, sa dernière participation remontant à 2013. Privé de public, AVB ne connaîtra pas les chaudes soirées européennes qui font vibrer la cité phocéenne, et c'est presque pour le mieux. Défait lors des trois premières rencontres, l'OM perd définitivement tout espoir de poursuivre sa route continentale en s'inclinant devant le FC Porto. Pire, Marseille devient le premier club à subir 13 revers consécutifs en C1. Triste record.

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1er décembre 2020 : OM-Olympiakos (2-1), 5e journée de la phase de poules de la Ligue des champions

Si c'est bien sous l'ère AVB que l'OM a marqué négativement l'histoire de la C1, c'est aussi avec le technicien portugais qu'il a retrouvé la voie du succès. Menés par les Grecs à la pause, les Phocéens réagissent en seconde mi-temps et s'imposent au forceps grâce à un doublé de Dimitri Payet sur penalty. « La victoire est arrivée tard, mais elle est enfin arrivée », soupirera Villas-Boas après la rencontre. Marseille terminera dernier de son groupe après une ultime défaite à Manchester City (3-0).

16 décembre 2020 : Rennes-OM (2-1), 15e journée de Ligue 1

Cahin-Caha, sans véritable étincelle, l'OM enchaîne tout de même les victoires en Championnat et se déplace à Rennes avec une série de six succès consécutifs. Mais l'opus 2020-21 olympien va totalement basculer à la 37e minute de jeu. Auteur d'une première demi-heure quasi parfaite Pape Gueye, buteur pour le 0-1, se fait exclure par Clément Turpin. Une décision contestable. Marseille et Villas-Boas perdent le fil et reculent tout au long de la rencontre. L'entraîneur portugais fait des changements défensifs pour conserver les trois points mais rien n'y fera. Hamari Traoré et Adrien Hunou clouent Steve Mandanda sur sa ligne. Le tournant de la saison marseillaise.

16 janvier 2021 : OM-Nîmes (1-2), 20e journée de Ligue 1

Ce jour-là, Marseille s'enfonce un peu plus dans la crise. Face à la lanterne rouge gardoise, les Phocéens se délitent au Vélodrome et décrochent du wagon de tête. Une désillusion pour le coach portugais qui pointe un « match misérable » de son équipe. Lui qui n'a pas vraiment la langue dans sa poche en vient à demander pardon aux supporters et se dit « inquiet pour la suite ». AVB avait vu juste. Marseille a ensuite enchaîné deux défaites, dont une à domicile contre Lens (0-1).

23 janvier 2021 : Monaco-OM (3-1), 21e journée de Ligue 1

La dernière séance et le rideau tombé sur l'écran n'est pas franchement beau à voir. Dynamique en début de match et entreprenant, l'OM ouvre la marque grâce à Radonjic. Mais le second acte des Marseillais sera catastrophique. L'entrée en jeu tonitruante de Golovin côté monégasque va mettre à sac la défense des Phocéens. Trois buts encaissés sur coups de pied arrêtés plus tard, Marseille repart une main devant une main derrière de la Principauté. Avec, on ne le sait pas encore, un entraîneur démissionnaire et les espoirs d'un nouveau podium quasiment partis en fumée.

Florent Larios et Johan Tabau