Réginal Goreux (L'Equipe)

Réginal Goreux (Haïti) : «Partir sur une belle note dans cette Copa America»

Pour le troisième épisode de son journal de bord, Réginal Goreux, l'international haïtien qui dispute la Copa America, revient sur la sévère défaite des Grenadiers face au Brésil (7-1) et nous évoque son projet.

«Face au Brésil, notre lourde défaite est un exemple parfait pour les petites équipes. Quand tu as des lacunes techniques ajoutées à des erreurs tactiques, ça se paie cash… Collectivement, on aurait au moins dû en encaisser deux ou trois de moins. On leur a servi le couvert. Il y a eu des buts trop faciles pour eux. Mais c’est sûr et certain qu’il s’agit là d’une grande sélection. Un gars comme Coutinho par exemple est intenable. J’en ai parlé avec mon ami Christian (Benteke), qui joue avec lui, il me l’a confirmé. Paradoxalement, il y avait plus de déception dans les vestiaires après la défaite face au Pérou (0-1). Là, on était dégoûté car on pouvait gratter au moins un nul, voire une victoire. C’est un bon apprentissage, une expérience en plus pour nous. Il faut le prendre comme ça, c’est le très très haut niveau. On a revu les images et on s’est vite rendu compte de l’écart…

«Ne pas partir avec un zéro pointé»

Face à l’Equateur, pour notre dernier match, on veut absolument partir sur une belle note. Pour nos supporters, on se le doit. C’est du solide aussi cette équipe. Ils ont deux points après leur 0-0 contre le Brésil et leur 2-2 face au Pérou. Ils auront la rage pour aller chercher une qualification. Nous, on sait ce qu’il nous reste à faire pour ne pas partir avec un zéro pointé. Après tout, on ne retiendra que les belles choses de cette Copa America. HaÏti continue de grandir.

«Montrer une image sérieuse»

Dans ce cadre-là, j’ai donné un coup de pouce pour que l’on puisse nous filmer avant, pendant et après la compétition avec le projet Inside Haïti. Il fallait promouvoir cette équipe nationale qui prend de l’ampleur au fil des années. On veut montrer une image sérieuse. Ça passe aussi par le fait de ne pas communiquer sur les réseaux qu’avec des vidéos amateurs… Dans les Caraïbes, on est juste derrière la Jamaïque, sans leur puissance financière. Il faut que cette embellie se poursuive. Au niveau des résultats, mais aussi de notre communication forcément.» 
 
Johan Tabau