xavi puyol (carles) toure (yaya) messi (lionel) henry (thierry) iniesta (andres) (MANTEY/L'Equipe)

Récit : Lionel Messi et la Ligue des champions, le grand roman

147 matches. 118 buts. 35 passes décisives. 4 coupes aux grandes oreilles. Lionel Messi a un passé long de plus de quinze ans avec la Ligue des champions. Pour le plaisir, FF a ouvert les archives et vous raconte la grande et belle histoire de la Pulga avec la C1. Première partie.

7 décembre 2004. Au coeur de ce groupe F de la Ligue des champions, le FC Barcelone est déjà qualifié pour les huitièmes. À l'aube de cette sixième journée, deux points séparent les Catalans du Milan AC, en tête. L'espoir est donc mince de décrocher la première place sur la pelouse du Chakhtior Donestk. En plein coeur de l'hiver, avec des conditions météorologiques toujours bien compliquées à cette époque de l'année à l'Est de l'Europe. Et Frank Rijkaard, l'entraîneur du Barça, ne fait pas franchement de cette rencontre une priorité. Marquez, Eto'o, Ronaldinho, Deco (pour ne citer qu'eux) sont tous absents d'un onze de départ rajeuni. En pointe, l'entraîneur hollandais titularise le numéro 30. Cheveux longs, petite taille (il faut se rappeler qu'il mesurait 1,11m à onze ans et qu'il a connu des problèmes de croissance), un physique semble-t-il assez frêle, un maillot pas vraiment à sa taille et le nom de Messi inscrit dans le dos : à 17 ans, 5 mois et 13 jours, le jeune argentin effectue sa première dans la plus grande des compétitions européennes pour sa première saison parmi l'effectif professionnel des Blaugrana. Il avait d'ailleurs honoré ses premières minutes barcelonaises moins de deux mois plus tôt.

Il ouvre son compteur face au Panathinaïkos

Plutôt brouillon, malgré des petites touches qui font parfois vaciller la défense ukrainienne, celle-ci est un peu trop robuste pour le jeune Messi, impuissant face au doublé d'Aghahowa, dont la passe décisive du deuxième but est signée d'un certain Brandao, dans la première demi-heure. Iniesta, vingt ans à l'époque, manque même un penalty (dont Messi, d'un centre du droit précis, était à l'origine) dans une soirée d'hiver bien délicate. Barcelone termine deuxième et est éliminé après un huitième de finale épique face à Chelsea (2-1 ; 2-4).

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Une double confrontation où Messi ne figure pas sur les feuilles de matches. Le natif de Rosario apprend au contact des Xavi, Van Bronckhorst, Puyol, Valdes, Giuly... Lors de cette saison 2004-05, il apparaît à sept reprises en Championnat, pour un but. Mais dès l'exercice suivant, après un titre de champion du monde U20 avec l'Argentine, Messi grandit déjà rapidement au sein du FCB. Lors de la première journée de C1, ses coéquipiers peinent à faire le break sur la pelouse de Brême suite à un premier but de Deco. Lancé après l'heure de jeu à la place de Giuly, Messi provoque un penalty pour une légère faute de Schultz. Ronaldinho transforme. Première victoire pour la Pulga dans la compétition. Un mois et demi plus tard, il parvient à inscrire son tout premier but avec la réception du Panathinaïkos. À la demi-heure de jeu, et alors que le score est déjà de 2-0, il profite d'une improbable mésentente entre deux défenseurs grecs pour effacer Galinovic, le portier, d'une subtile pichenette pour conclure.

Un premier match référence sur la scène européenne pour Messi qui a également été passeur décisif sur l'exceptionnel but d'Eto'o (5-0 au final).

Mourinho et le théâtre

Quelques mois plus tard, il est titulaire en huitièmes de finale lors des retrouvailles entre Barcelone et Chelsea. S'il n'est pas "statistiquement" décisif, Messi fait la chanson aux Blues pendant tout le match. C'est lui qui provoque l'expulsion de Del Horno dès la 38e minute. Mourinho, alors entraîneur des Londoniens dira, ironique, au sujet de Messi qu'il «fait du théâtre, mais de qualité, comme celui qui se pratique en Catalogne».


Ses accélérations et ses débordements font très mal. Il touche même le montant de Cech. Le Barça l'emporte à Stamford Bridge (2-1) et se qualifie au retour (1-1). Un retour entaché par la sortie sur blessure de Messi, claqué dès la 25e minute et remplacé par Larsson. L'Argentin rate les quarts puis les demies et redevient apte pour la finale face à Arsenal. «Je sais qu'il a envie, mais ça fait deux mois qu'il ne joue pas, dit Rijkaard juste avant le match. Quand il a débuté la première fois en Liga contre le Real Madrid, je l'ai prévenu deux heures avant le coup d'envoi. Il y a le temps.» Finalement, Messi regarde le Barça s'imposer des tribunes (2-1) et il remporte ainsi sa première Ligue des champions ! Il n'a pas encore dix-neuf ans. Frustré de n'avoir pas joué, il boude la photo souvenir lors de la remise du trophée.
Il fait son retour en C1 lors de la deuxième journée de l'édition 2006-07. À Brême, encore, il évite une fâcheuse défaite aux siens en égalisant à une minute de la fin après un une-deux avec Deco (1-1). Mais en novembre, il se blesse au métatarse. Trois mois d'arrêt. Décidément. Tout juste de retour pour le huitième de finale aller, Messi, très peu dangereux, ne peut rien face aux colosses de Liverpool. Le Barça est battu au Camp Nou avant d'être éliminé à Anfield (malgré une victoire 1-0), avec un Messi tout aussi inoffensif. Le tenant du titre sort dès les huitièmes.

Quand les blessures ne l'épargnent pas...

Champion Olympique pendant l'été, c'est bien en 2008-09 que Messi va signer sa première saison de très, très haut niveau dans la compétition. Sous la houlette de Guardiola, nommé sur le banc et avec un nouveau numéro dans le dos : après le 30 et le 19, l'Argentin s'empare du 10. Et ça lui fait pousser des ailes. Une première victoire sans trembler face au Sporting (3-1), avant que Messi n'y aille d'un doublé à Donetsk, sur les terres de ses débuts en C1. Ce soir-là, le gaucher démarre la rencontre sur le banc et est lancé à l'heure de jeu. Barcelone galère, est mené mais est sauvé par son génie aux 87e et 94e minutes. Tel un renard des surfaces, il profite d'abord d'une bévue de Pyatov, avant de convertir un caviar délicieux de Xavi sur un petit piqué tout aussi bien senti. Guardiola et le staff catalan exultent.

2007-08 : Cristiano Ronaldo et MU stoppent Messi en demi-finales

En septembre 2007, Lyon est expédié 3-0 en ouverture en Espagne. Avec un Messi omniprésent : il pousse Clerc à marquer contre son camp avant d'ajuster tranquillement Vercoutre à huit minutes de la fin. On rappelle qu'il n'a alors que 20 ans, mais il joue déjà les patrons. Après avoir été décisif sur l'ouverture du score d'Iniesta, le numéro 19 marque une nouvelle fois devant les Gones lors de la rencontre retour à Gerland. Son penalty, qu'il avait lui-même provoqué, sera toutefois insuffisant pour donner la victoire aux Catalans (2-2). Une phase de poules très aboutie pour Messi qui termine avec quatre réalisations (buts face aux Rangers et à Stuttgart) et un côté omniprésent déroutant. Quelques semaines plus tard, le gaucher claque son premier doublé en C1, se régalant des errances défensives écossaises à Celtic Park (3-2). Mais montrant tout de même sa technique dans les petits espaces qui a fait sa légende. Au début du printemps, au match retour, Messi se blesse une nouvelle fois et voit ses coéquipiers écarter Schalke 04 en quarts. Dans le dernier carré, dans une opposition au sommet face à Cristiano Ronaldo entre les deux "cracks" de la planète foot, la "puce atomique", comme il est appelé, est remuante mais est muselée au Camp Nou. Tout comme un Barça peu dangereux pour un Rijkaard très critiqué en Catalogne, son équipe étant d'une sacrée inefficacité en attaque. Alors que CR7 manque un penalty, le 0-0 laisse place à tous les espoirs pour le retour. Messi est étincelant dans son style à Old Trafford. Mais lui et ses coéquipiers, pourtant dominateurs, restent une nouvelle fois muets. Un but de Scholes propulse MU en finale. Frustrant pour le jeune argentin qui n'est pas vraiment gâté pour son début d'aventure avec la C1.

Guardiola débarque, Messi franchit un palier.

«Messi ? Je ne croyais pas revoir un tel joueur sur les terrains avant la fin de ma carrière»

Puis trois nouveaux buts tout en toucher face à Bâle et au Sporting et Messi conclut la phase de poules avec cinq buts. Messi, star d'un Barça considéré comme l'équipe la plus forte d'Europe, va ensuite effectuer son second voyage en France en huitièmes de finale. Trois semaines après avoir inscrit le 5000e but de l'histoire de son club. C'est l'OL, champion de France depuis 2002, qui hérite des Blaugrana. «Messi, c'est le meilleur joueur du monde aujourd'hui, dit Juninho avant la rencontre. Un compromis entre Pelé et Garrincha. Vu l'évolution du foot, je ne croyais pas revoir un tel joueur sur les terrains avant la fin de ma carrière.» Pourtant, l'OL a su le désarmer, ou presque, à l'aller à Gerland. Bien marqué par les Grosso ou Cris, la Pulga tente toujours de mettre la pagaille, mais sans jamais parvenir à être décisif, rapidement entouré par ses adversaires. Ils sont parfois même à cinq sur l'Argentin ! De l'autre côté, le coup franc incroyable de Juninho permet à l'OL d'y croire (1-1). Mais au retour, Messi se fâche. Notamment avec le but du 3-0, effaçant tour à tour les pauvres défenseurs rhodaniens. 5-2, qualification barcelonaise.

Au tour suivant, le Barça hérite du Bayern. Messi fera face à Lahm qui affirme vouloir «gagner chaque duel». Mais dans la nuit avant la rencontre, la contracture au mollet de l'Allemand se réveille pour un Bayern déjà très diminué. Score de l'aller : 4-0 Barcelone, les quatre buts en première période. Doublé, une passe décisive et une transversale pour un Messi injouable en ce début de printemps 2009.

Le miracle d'Iniesta

Barcelone se qualifie tranquillement au retour (1-1) et Messi, joueur le mieux payé, déjà, du Barça avec ses 8,5M€ annuel, accède à une nouvelle demi-finale de C1. Avec une vieille connaissance en face : Chelsea. Au Camp Nou, Barcelone, avec un très timide Messi, peu en vue, domine (19 tirs à 3), mais reste muet face à un grand Cech. «On s'était préparé. Le résultat dépasse mes espérances puisqu'on l'a neutralisé et tactiquement, on l'a même fait reculer puisqu'il a été obligé de permuter souvent», se satisfait Hiddink, l'entraîneur des Blues, au sujet de son plan anti-Messi. Une soirée bien sombre où Marquez se blesse gravement au genou (0-0). Le retour s'annonce coton. Un match resté dans les annales. Une volée incroyable d'Essien puis un miracle d'Iniesta dans les arrêts de jeu sur fond de polémique(s) avec l'arbitrage parfois douteux de Monsieur Ovrebo avec le fameux «It's a fucking disgrace» («C'est une honte») signé Drogba. Messi, lui, évolue une bonne partie de cette soirée à la pointe de l'attaque, faisant passer plusieurs frissons dans les travées de Stamford Bridge. Avant de jouer de sa justesse pour servir Iniesta sur le but décisif.

Blessé en 2006, Messi va enfin pouvoir vivre une finale de Ligue des champions sur un terrain. Rendez-vous est pris le 27 mai à Rome, face au Manchester United de Patrice Evra : «Il aura faim, ce sera une soirée compliquée pour moi. je le sais. J'ai beaucoup de respect pour lui mais je suis tranquille et confiant (...) Ferguson a dit "Messi ? Pat s'en charge". J'espère ne pas le décevoir.» Messi et Cristiano Ronaldo se disputent là le Ballon d'Or France Football 2009. «Quand Messi sourit, tout est plus facile», dit Guardiola à l'époque. L'Argentin patiente pendant 509 secondes avant de toucher son premier ballon de la finale. Une finale qu'il ne survole pas vraiment, mais qu'il marque de son empreinte avec ce fameux but de la tête, lui, le petit (2-0). Trente-huitième réalisation de sa saison. Il termine meilleur buteur de la C1 2008-09. Il est tout en haut. Son premier Ballon d'Or viendra le récompenser six mois plus tard.

La double-confrontation face à Arsenal en quarts va sentir le bon football. Avec Messi toujours bien inspiré, le Barça déroule à l'Emirates avant d'être repris dans les dernières minutes (2-2). Au retour, Messi va réaliser l'un de ses plus grands matches dans la compétition. Un quadruplé dingue pour mettre à terre un Arsenal qui avait pourtant ouvert la marque (Bendtner). Une frappe supersonique, un lob génial et toujours ce sang-froid impressionnant dans la surface de réparation. 4-1, Messi paraît lancé et intouchable sur la route d'une nouvelle couronne. «C'est un joueur de PlayStation, explique Wenger en fin de partie. Capable de transformer la plus petite erreur en but. Il nous a fait passer un sale moment, même si c'est un plaisir pour les yeux de le voir jouer. Je crois qu'il est devant une carrière exceptionnelle.»

En 2009-10, le champion d'Europe en titre et sa star rêvent de doublé huit mois plus tard lors de la finale disputée à Santiago-Bernabeu, chez l'ennemi madrilène. Mais ils redémarrent très (très) doucement. Si Messi est celui qui se procure le plus d'occasions à Guiseppe-Meazza, le Barça ramène un 0-0 de la pelouse de l'Inter. Deux jours plus tard, la Pulga prolonge son contrat en Catalogne. Avec une clause libératoire fixée à 250 millions d'euros. En C1, Barcelone domine ensuite Kiev (2-0) avec un but chanceux de Messi qui voit Shovkovsky, le portier adverse, se manquer.

Le repositionnement en numéro 10

Le FCB encaisse ensuite sa première défaite à domicile depuis quasiment deux ans face au modeste Rubin Kazan (1-2) avec un Messi inoffensif en Espagne comme en Russie où le Barça bute encore (0-0). Mais Barcelone va faire le job pour terminer en tête. Messi est absent lors de la victoire des siens sur l'Inter (2-0), mais il marque un but qui permet au Barça de prendre la tête de la poule à quatre minutes de la fin sur la pelouse du Dynamo Kiev (2-1). En cette saison, Barcelone n'est pas au mieux. Quelques jours avant d'affronter Stuttgart en huitièmes de finale aller, le club catalan se défait de Santander (4-0) mais la légende Cruyff estime avoir vu «le pire match de l'ère Guardiola», notamment en rapport avec les nombreuses pertes de balles barcelonaises. Si Messi trouve le poteau en seconde période, Barcelone ramène un timide nul (1-1, but d'Ibrahimovic) et ne rassure toujours pas. Au retour, quelques jours après un triplé face à Valence, Messi régale enfin, lui qui est alors positionné en numéro 10 et alors que Guardiola a abandonné le 4-3-3 si cher à son club. L'Argentin claque un doublé (dont une première frappe folle de l'extérieur de la surface) et distille une passe décisive pour la qualification autoritaire du Barça (4-0).

Au tour suivant, même avec un Messi pas à 100%, à peine remis de douleurs musculaires, Barcelone terrasse le Chakhtior Donetsk (5-1). Messi est passeur décisif pour Keita. Servi par Alves, il place le petit dribble qu'il faut pour ensuite assurer la qualification des siens au retour (1-0). Les choses sérieuses commencent véritablement en demi-finales, avec un Clasico sous haute tension face au Real Madrid. En face, sur le banc, se trouve un Mourinho qui avait douché le Camp Nou un an plus tôt à ce stade de la compétition. Surtout, le Real vient de remporter la Coupe du Roi devant les Blaugrana le mercredi précédent (1-0 a.p.). La tension est à son comble. Avant la rencontre, les polémiques s'enchaînent. Wolfgang Stark est désigné pour diriger cette rencontre. La presse madrilène ressort alors une phrase de l'arbitre allemand qui aurait dit avant un Argentine-Nigeria au Mondial 2010 : «J'aimerais que Messi me donne son maillot à la fin du match. C'est toujours un plaisir de le voir jouer.» Discret avant la première manche, Messi s'est amusé du Real en plaçant deux banderilles décisives dans le dernier quart d'heure. Les dixième et onzième buts de sa saison en C1. En profitant d'un travail parfait d'Afellay puis en dribblant trois Madrilènes avant de finir devant Casillas. Le Real aura mis bien trop d'engagement physique (expulsion de Pepe en seconde période), dans une période très sombre entre les deux équipes. Au retour, Madrid est éliminé, avec un Messi, qui a provoqué onze fautes, encore bien inspiré (1-1).

Le troisième meilleur buteur de l'histoire du Barça (à 23 ans) se présente donc pour une nouvelle finale, et une nouvelle fois face à Manchester United. «Je vais jouer ce match comme s'il devait être le dernier de ma vie», prévient Messi en début de semaine. À Wembley, l'Argentin fait basculer la finale alors que Rooney a répondu à Pedro. Une frappe des vingt mètres et une implication sur le troisième but du Barça, de retour sur le toit de l'Europe (3-1). Avec un Messi toujours plus magistral, qui soulèvera un troisième Ballon d'Or France Football de rang en fin d'année 2011.

«C'est un joueur de PlayStation. Capable de transformer la plus petite erreur en but. Il nous a fait passer un sale moment, même si c'est un plaisir pour les yeux de le voir jouer. Je crois qu'il est devant une carrière exceptionnelle.»

Seulement voilà, l'Inter de Mourinho fait totalement déjouer le Barça en demi-finales. Si décevant en Italie lors de l'aller, Messi n'a que peu provoqué lors de la défaite des siens (1-3). Mais pas de quoi inquiéter Guardiola. «Messi ? Je vous invite au Camp Nou mercredi prochain. Vous verrez qui est Messi.» Une annonce qui fait plouf au retour. Devant un Inter réduit à dix dès la demi-heure (expulsion de Motta) et très regroupé derrière (Eto'o finit même arrière droit), Messi ne se créé quasiment pas de situations dangereuses, bien contrôlé par Cambiasso et consorts. Mourinho sprinte doigt levé sur la pelouse d'un Barça éliminé.
Humilié par l'Allemagne (0-4) avec l'Argentine en quarts de finale du Mondial 2010, Messi aligne une phase de poules de haut niveau en C1 lors de l'édition 2010-11. En ouverture, Xavi le "caviardise" pour le 1-1, avant que Messi n'y aille d'un doublé pour le 3-1. Il rate un penalty, avant de toucher les deux poteaux sur un tir compliqué sur la gauche. Pedro en profite. 5-1 au final, le Panathinaïkos prend cher.

Messi Vs Panathinaikos (H) 10-11 HD By LionelMessi10i from uccev on Vimeo.

Arsenal une nouvelle puni

Blessé à la cheville quelques jours après, Messi démarre sur le banc la rencontre chez un Rubin Kazan qui avait fait souffrir son équipe la saison précédente. Rebelote avec ce nul (1-1). L'Argentin claque un doublé devant Copenhague, dont une frappe lumineuse de l'extérieur de la surface (2-0). Messi fait encore trembler les filets au Danemark (1-1) puis en Grèce (3-0 au Panathinaïkos). Six pions en six rencontres, la Pulga est au niveau. Et c'est Arsenal, qui avait connu l'enfer de Messi la saison précédente, qui retrouve le Barça en huitièmes. «Cette année, nous devons leur rentrer dedans ou, si vous préférez, être un peu méchants», annonce Wilshere. «Ça ne sert à rien de faire un plan anti-Messi, estime Nasri. Je ne suis même pas sûr que ça marcherait.» Passeur décisif sur l'ouverture du score de Villa, Messi passe pourtant à côté, avec notamment deux très grosses occasions non cadrées et loupées (15e et 68e). Arsenal renverse tout dans le dernier quart d'heure (2-1), mais Messi va une nouvelle fois sortir la cape du super héros au Camp Nou. Avec un doublé, mais Almunia l'a empêché d'enfiler les pions. Son premier but est délicieux avec cette petite pichenette au dessus du portier d'Arsenal. Dans une soirée où Van Persie est expulsée juste après la pause pour n'avoir pas entendu le coup de sifflet de l'arbitre qui lui inflige un second carton jaune synonyme de rouge (3-1).

«J'aimerais que Messi me donne son maillot à la fin du match. C'est toujours un plaisir de le voir jouer.»

Retrouvez la seconde partie de ce roman en cliquant ici.

Timothé Crépin