isco griezmann (antoine) (P.Lahalle/L'Equipe)

Real Madrid - Juventus Turin : retour sur cinq matches clés dans la carrière d'Isco

A vingt-cinq ans, Isco n'est pas toujours indiscutable au Real Madrid mais il est un atout majeur pour son entraîneur. Cette saison, il brille en club comme en sélection. Retour sur cinq matches clés dans la jeune carrière de l'international espagnol.

18 septembre 2012, Malaga 3-0 Zénith Saint-Pétersbourg (C1)

Dès sa deuxième saison à Malaga, le jeune Isco, âgé de vingt ans, découvre la Ligue des champions. Pour la première fois de son histoire, le club andalou dispute la compétition reine. Les débuts sont rêvés et le milieu offensif y est pour quelque chose. Face au Zénith Saint-Pétersbourg, Malaga s'impose (3-0) et Isco régale le public de La Rosaleda. Il n'a pas perdu de temps en ouvrant le score après seulement trois minutes de jeu : une incursion dans la surface, une frappe enroulée et le récital pouvait commencer (1-0, 3e). Dans cette rencontre, le meneur de jeu a fait parler toute sa technique, au point de rendre fous les défenseurs de l'équipe russe. Il s'est même offert un doublé d'un tir puissant en lucarne (3-0, 76e). Isco se révèle sur la scène européenne et les plus grands clubs manifestent déjà leur intérêt, dont un certain Real Madrid.

18 août 2013, Real Madrid 2-1 Betis Séville (Liga)

Durant l'été 2013, Isco est recruté par le Real Madrid contre une indemnité de 30 millions d'euros. Pour sa grande première sous la tunique merengue, le milieu offensif se montre déjà décisif. C'était pourtant mal parti pour le Real, qui avait concédé l'ouverture du score en début de match. L'équipe entraînée par Ancelotti s'en remet déjà à sa nouvelle recrue pour revenir dans la partie. Isco se montre très actif sur le terrain (76 ballons joués) et ses passes font très mal à la défense du Betis. Il est à l'origine de l'égalisation en servant parfaitement Benzema à la limite du hors-jeu (1-1, 25e). Dans les dernières minutes, il offre la victoire à son club. Isco était à la réception d'un centre de Marcelo pour placer une tête puissante sous la barre (2-1, 86e). Première réussie.

16 avril 2014, Barcelone 1-2 Real Madrid (Coupe du Roi)

Isco a cette qualité de savoir répondre présent dans les grands matches. Cela a été le cas contre Barcelone en finale de la Coupe du Roi en 2014 (2-1). Alors non, il n'a pas été décisif dans cette victoire madrilène, mais il a brillé dans un trio au milieu aux côtés de Modric et Xabi Alonso. Et ce n'était pas gagné face à l'armada catalane. Puis, c'est sa récupération dans son propre camp qui est à l'origine du premier but de Di Maria (1-0, 10e). En fin de match, on a retenu le raid de Bale, mais là encore, Isco était à l'origine de cette action mythique en gardant sa lucidité pour trouver Coentrao, qui avait ensuite lancé le Gallois pour le but de la victoire (2-1, 85e).

2 mai 2017, Real Madrid 3-0 Atlético de Madrid (C1)

Ce match est celui qui prouve définitivement que le Real Madrid ne se résume pas à la BBC. En l'absence de Bale, Zidane met en place un 4-3-1-2 avec Isco dans le rôle du chef d'orchestre. L'Espagnol fait alors très mal à la formation de Simeone, d'habitude si difficile à déstabiliser. Ses passes et son jeu tout en mouvement déstabilisent beaucoup l'Atlético, il termine même la première période avec 100% de passes réussies (42 tentés). Avec un triplé de Cristiano Ronaldo, le Real fait un grand pas vers la finale de la Ligue des champions (ils perdront le match retour 2-1 avec un but d'Isco). Et le milieu offensif s'offre une statistique hallucinante : 51 matches sans défaite, club et sélection confondus.

27 mars 2018, Espagne 6-1 Argentine (amical)

Ce n'était qu'un match amical mais la démonstration d'Isco face à l'Argentine (6-1) a marqué les esprits. Le Madrilène livre une prestation incroyable (96% de passes réussies) et claque le premier triplé de sa carrière. Il marque ainsi le premier, troisième et sixième but d'une soirée de rêve pour la Roja. Trois buts dignes d'un grand attaquant, comme une preuve qu'Isco n'est pas seulement fait pour distribuer et s'amuser dans le cœur du jeu. «En sélection, l'entraîneur me fait confiance et me donne du temps de jeu. Au Real, je n'ai pas la confiance dont a besoin un joueur pour briller. Le problème, c'est que je ne sais pas comment gagner la confiance de Zidane, si ce n'est en continuant de travailler», confie-t-il après la rencontre. A moins de trois mois de la Coupe du monde, Isco a montré à Lopetegui qu'il pouvait compter sur lui.

Clément Gavard