nzonzi (steven) varane (raphael) pogba (paul) dembele (ousmane) (F.Mons/L'Equipe)

Raphaël Varane et sa place en équipe de France : «Je suis le frérot»

Raphaël Varane, le défenseur de l'équipe de France et du Real Madrid, vainqueur de la Coupe du monde et de la Ligue des champions, met en avant les valeurs collectives des Bleus sans lesquelles rien n'aurait été possible. Extraits.

Les ego

«On fait un sport collectif. Individuellement, on ne vaut rien ! On peut être un immense joueur, si on joue tout seul, l'équipe perd. Toutes les équipes qui gagnent un grand trophée, c'est grâce au collectif, quand chacun prend du plaisir à partager avec les autres. C'est comme ça que ça marche. À la base, j'ai joué au foot pour partager avec les autres, pour se surpasser ensemble, pour atteindre un objectif. Après, on a tous notre ego, notre orgueil et notre personnalité. Mais tout seul, dans le football, ça ne marche pas.»

La fierté nationale

(L'évoquer était) «Un besoin. Les autres générations l'exprimaient peut-être mal ou maladroitement. Là, on a réussi à le transmettre de façon naturelle. Ce n'était pas une opération de séduction mais un besoin de dire : "Oh, ça fait des années que vous dites que les footballeurs ne sont pas fiers de leur pays. Il y a toutes les couleurs, des métis, des origines diverses et variées mais on aime tous la France". On n'a pas fait semblant, c’était un cri du cœur : "Oui, on aime la France. Arrêtez de dire le contraire !"»

«C'était un cri du coeur : "Oui, on aime la France. Arrêtez de dire le contraire !"»

D'éventuelles tensions liées au Ballon d'Or

«Oui, ça peut (en créer). Mais avec ce que j’ai dit avant, je pense qu'il n'y aura pas de souci entre nous, ce ne serait pas cohérent de s'embrouiller pour le Ballon d'Or. Si un Français le gagne, on sera heureux, quel qu'il soit.»

Sa place dans le groupe France

«Moi, je suis un jeune vieux. (Rire.) Je me sens vraiment au milieu. J'ai un bon feeling avec tout le monde. J'ai des responsabilités au sein du groupe, je fais partie des plus expérimentés, de ceux qui doivent tranquilliser les autres. J'ai toujours eu un peu le rôle de grand frère en fait. J'ai un côté assez fraternel. Je veux que celui à mes côtés se sente bien. Je ne peux pas faire ma route sans regarder à côté. (...) Je ne suis pas le tonton, ni le petit dernier, je suis le frérot. Ben' Mendy m'appelait Raphton. Je pensais connaître tous mes surnoms mais il m'en a inventé un autre. Il est inspiré.»

«Ce ne serait pas cohérent de s'embrouiller pour le Ballon d'Or»

L'intégralité de l'entretien de Raphaël Varane est à lire dans le nouveau numéro de France Football. Pour le consulter, c'est ici.

Thomas Simon