martins (gelson) moreno (robert) (S.Thomas/L'Equipe)

Que risque Gelson Martins, coupable d'avoir bousculé deux fois l'arbitre de Nîmes-Monaco ?

C'était l'un des faits marquants de la 22e journée de Ligue 1, début février. À Nîmes, alors que Tiémoué Bakayoko était expulsé par Monsieur Lesage, Gelson Martins sortait complètement de son match et bousculait deux fois l'arbitre de la partie. Renvoyé à son tour aux vestiaires, il risque gros ce mercredi soir.

Reverra-t-on Gelson Martins sur une pelouse de Ligue 1 cette saison ? Si ce n'est pas le cas, c'est que la commission de discipline de la LFP aura eu la main lourde ce mercredi. Selon L'Equipe, c'est en effet ce mercredi 26 février que le dossier du joueur monégasque va être étudié. Elle examinera attentivement, on en est sûr, la situation du Portugais, qui a complètement craqué samedi 1er février sur la pelouse des Costières. Alors que Monsieur Lesage venait de consulter son écran vidéo, il décidait d'expulser Tiémoué Bakayoko pour une grosse semelle sur Romain Philippoteaux. De quoi faire péter les plombs à Gelson Martins, mécontent de cette décision, qui bousculait le directeur de jeu. Sauf qu'il ne s'arrêtait pas là. Alors que Monsieur Lesage lui indiquait logiquement la direction des vestiaires, Gelson Martins exécutait une deuxième bousculade, encore plus marquée que la première, avec des coéquipiers, et même des Nîmois, qui l'écartaient de la scène pour ne pas qu'il aggrave son cas. C'était déjà bien trop tard.

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8 matches... au minimum pour Gelson Martins ?

Car l'ancien joueur de l'Atlético Madrid s'est bien emporté deux fois contre l'homme en noir. Et ça, ça devrait lui coûter très cher. Depuis dix ans, ce genre d'événements a été traité plus ou moins de la même manière par les instances. On se souvient par exemple des six mois infligés à Youssouf Hadji qui avait, après une bousculade, cherché le tête contre tête avec l'arbitre de la rencontre lors d'un Nancy-Valenciennes en 2010. En 2009, le Nantais Mamadou Bagayoko avait écopé de six semaines de suspension pour une bousculade. En 2011, Alou Diarra (Bordeaux) avait lui pris six matches tandis que Benjamin Jeannot, alors à Lorient, était resté sur la touche pendant dix rencontres pour s'en être pris à Monsieur Delerue.

Quant à Nabil Dirar, le Marocain avait pris place en tribune pendant huit matches pour avoir contesté une décision auprès de Monsieur Chapron, en venant front contre front. Pour Mathieu Coutadeur, c'étaient sept matches de purgatoire en 2018 après avoir bousculé l'arbitre lors d'un barrage de Ligue 2 entre Ajaccio et Le Havre. Un exemple de 2017 pourrait servir de contre-exemple, quoique : à Caen, le Lyonnais Marçal avait carrément touché le visage de l'arbitre assistant... sans être expulsé et sans pouvoir être rattrapé par la commission de discipline. Pour le cas de Gelson Martins, avec sa double bousculade qui, elle, a été sanctionnée, et certainement des mots, on ne serait pas étonné de le voir suspendu pour huit matches. Au minimum.