lo celso (giovani) payet (dimitri) alves (daniel) (A.Mounic/L'Equipe)

PSG-OM : Payet, un discret parmi les discrets

Dans ce Classique entre le PSG et l'OM (3-0), le capitaine Dimitri Payet s'est montré bien moins tranchant que lors de ses sorties d'avant-match, malgré une certaine volonté...

La prochaine fois qu’il sera interrogé sur son adversaire du soir, le capitaine marseillais sera sans doute plus prudent – spoiler : dans trois jours, pour les retrouvailles en Coupe de France. Oui, ce match se joue aussi en dehors des terrains, et il n’est pas rare de voir les acteurs pimenter ce genre d’événements. Mais voilà, à trop en dire, Dimitri Payet peut craindre le retour de bâton. «Je ne les juge pas, annonçait-il en conférence de presse d’avant-match samedi, mais je l’ai déjà dit, s’il y a un point où je ne les envie vraiment pas, c’est que j’évolue aujourd’hui dans le plus grand club français, et surtout dans une équipe… On l’a encore vu récemment, jouer en équipe, c’est beaucoup mieux que d’aligner des individualités.» Ce n’est pourtant pas le scénario qui s’est déroulé au Parc des Princes ce dimanche soir. L’Olympique de Marseille a eu du mal à trouver ce collectif si cher à Dimitri Payet, et qu’on était habitué à voir lors des dernières rencontres des hommes de Rudi Garcia. Peu de liaison entre les lignes, un milieu bien bloqué, et des ratés déterminants sur les rares offensives.

De la volonté, mais peu de réussite

Bien sûr, Dimitri Payet n’est pas le seul à avoir subi pendant la rencontre. On attendait également plus de Florian Thauvin, pourtant impressionnant ces dernières semaines. Mais les deux joueurs n’ont pas réussi à créer la différence, à trouver la faille dans la défense parisienne. Payet était pourtant bien présent, et a tenté : il a touché 61 ballons, ce qui en fait le Marseillais le plus trouvé devant Zambo Anguissa. Placé au cœur du jeu en première période alors qu'Ocampos s’occupait du couloir gauche, l’international Français a beaucoup dézoné, a cherché à créer les espaces, avec tout de même un léger déchet technique (19 ballons perdus). Il a aussi fait le travail défensif, est descendu plus bas qu'à son habitude pour récupérer des ballons, comme face à Mbappé en début de seconde période. En vain.

D'un point de vue offensif, il n'a pas vraiment apporté, comme en témoigne cette frappe du gauche au-dessus de la cage du portier parisien (45e). Replacé à gauche après l’entrée de Morgan Sanson (38e), le Marseillais n’est pas non plus parvenu à faire la différence. Et ce malgré quelques initiatives bien pensées, comme sur ce centre à destination de Luiz Gustavo (65e), ou sur cette superbe passe pour Clinton Njie en fin de rencontre. Finalement, l’étincelle aurait pu, comme souvent avec Payet, venir d’un coup franc. Il en a tiré six, mais ils n'ont pas vraiment apporté le danger du côté d'Alphonse Areola. On attendait mieux du n°10 de l'OM, qui doit s'affirmer en tant que leader dans ce genre de matches. Heureusement, une autre rencontre pointe le bout de son nez, pour le quart de finale de Coupe de France. De quoi essayer d’inverser la tendance, sans petites phrases d’avant-match, cette fois.