PSG-OM : Lassana Diarra, un premier choc géré tout en sobriété

À son arrivée dans la capitale, certains doutes demeuraient quant à son niveau de jeu et sa condition physique. Avant ce dimanche soir, le néo-parisien avait réalisé une très brève entrée en Coupe de la ligue à Rennes, une petite demi-heure de jeu à Lille, puis trois titularisations face à Sochaux (Coupe de France), puis Toulouse et Strasbourg. Mais malgré des débuts encourageants (notamment une offrande délivrée au stade Pierre-Mauroy pour Lo Celso), Lassana Diarra avait assisté au huitième de finale aller de la Ligue des champions face au Real (1-3) depuis la banquette du Bernabeu.

 

Profitant de la réception de l'OM dans ce qui devait être un sommet du Championnat, Unai Emery a décidé de lancer sa recrue hivernale pour son premier gros test sous les couleurs du sextuple champion de France. À son positionnement de prédilection, au fameux poste de sentinelle qui fait tant jaser au Paris Saint-Germain (et avec Lo Celso et Rabiot devant lui), Lassana Diarra a apporté sobriété dans le jeu, sécurité dans les transmissions et impact dans les duels (trois fautes commises, une biscotte récoltée à la 56e minute pour un tampon sur Dimitri Payet). Il est toujours resté très bas sur la pelouse, et on l'a très peu vu s'aventurer dans le camp des Olympiens.

Pour autant, il a rendu une copie propre au terme de ses 60 minutes de jeu, sans accroc à l'image de la prestation parisienne dans son ensemble. Avec un bilan de 12 ballons gagnés (meilleur total pour un milieu sur la rencontre) et 92% de passes réussies pour Lass' (dont une belle ouverture mal exploitée par Neymar à la 43e) avant sa sortie. Apparaissant très mûr sur le terrain depuis qu'il a posé ses bagages à Paris, Diarra a vécu cette partie sans faire de folie face à ses vis-à-vis et en restant simple au coeur de la machine PSG.

 

Si sa formation a signé une victoire importante dans la course au titre, Diarra (noté 7 par FF) a certainement gratté quelques précieux points dans l'esprit du staff parisien en vue de la suite de la saison, et donc du retour face aux Merengue le 6 mars prochain. Après lui avoir préféré Giovani Lo Celso le 14 février, Emery aura peut-être quelques arguments en plus dans neuf jours pour cette fois faire pencher la balance en faveur de l'ex-Bleu. Le doute est permis.