lo celso (giovani) pastore (javier) cavani (edinson) *** Local Caption *** (P.Lahalle/L'Equipe)

PSG-Monaco : Javier Pastore a activé le mode "caviars"

Après son match bien compliqué la semaine dernière à Geoffroy-Guichard, Javier Pastore a de nouveau été aligné par Unai Emery dans le match du titre contre Monaco. S'il a montré du déchet technique, l'Argentin a été l'auteur d'un match de très bonne facture. FF lui a accordé la note de 7.

Un triplé de passes décisives

Son match plus que compliqué, à l'image de son équipe, face à Saint-Étienne lors du nul in extremis arraché par les Parisiens le week-end dernier (1-1), avait (logiquement) agacé les supporters du club de la capitale. L'international argentin s'est rattrapé dimanche soir face au dauphin, où il a livré une très bonne copie. Positionné sur l'aile gauche de l'attaque parisienne, Javier Pastore a étalé sa classe caractéristique qu'on lui connait, à coup de contrôles orientés délicieux et renversements de jeu magiques. Mais il a surtout été décisif, en délivrant trois caviars sur les sept buts parisiens.

Les notes de PSG-Monaco

Il a d'abord trouvé Julian Draxler dans le camp monégasque, combiné avec l'Allemand à l'aide d'un une-deux avant de centrer d'un magnifique extérieur du droit pour la tête de Giovani Lo Celso (4-0, 28e). Javier Pastore a remis ça dans le second acte, pour un autre de ses compatriotes, Angel Di Maria. Lancé en profondeur depuis la droite de la ligne médiane par Daniel Alves, El Flaco a décalé l'ex-Merengue qui a conclu du gauche (5-1, 60e). Le troisième pour Julian Draxler est venu parachever le large succès parisien (87e). Trois passes décisives pour Javier Pastore, deux buts pour Giovani Lo Celso et Angel Di Maria : l'Argentine était à la fête au Parc des Princes.

Beaucoup d'activité devant

Même s'il se trouvait à gauche de l'attaque parisienne, le n°27 du PSG ne s'est pas cantonné à rester dans cette position. Dès le début du match, il a beaucoup permuté avec son pendant à droite, Angel Di Maria, afin de perturber la défense à cinq instauré par Leonardo Jardim. L'ancien de Palerme a parfois même reculé en position de milieu offensif, juste derrière Edinson Cavani. Ce poste a même permis à l'Argentin d'aérer le jeu de son équipe et d'étirer au maximum ses coéquipiers au niveau des lignes de touche.

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Ses décalages ont fait des merveilles à l'image de la première occasion de la rencontre, où il a trouvé dans l'intervalle Daniel Alves qui a centré en direction d'Edinson Cavani, dont la reprise est passée à côté de la cage de Subasic (9e). Il s'est même trouvé indirectement impliqué sur le troisième but des siens. Son aile de pigeon en direction de l'Uruguayen s'est avérée décisive, lançant par la suite Angel Di Maria qui a remporté son duel face au gardien croate (19e). On l'a même vu dans un rôle inhabituel parfois, celui de deuxième sentinelle, où il est venu seconder son compatriote Giovani Lo Celso pendant les phases de possession de Monaco. En un contre un, il a en tout cas montré beaucoup de facilité à effacer ses vis-à-vis, à l'image de son crochet sur Thomas Lemar (41e) ou sa percussion qui a planté Joao Moutinho (84e).

Du déchet technique tout de même

Dès les premières secondes, en une passe, le Parc a cru revoir le Pastore de Saint-Étienne. Après un échange avec Yuri Berchiche sur le côté gauche, sa mauvaise remise dans l'axe du terrain profitait aux Monégasques qui se sont rués sur le but d'Alphonse Areola (1e). S'il a été bon dans l'utilisation du ballon, Javier Pastore s'est trouvé souvent dépassé par Almamy Touré quand Monaco lançait ses offensives. L'exemple de la 39e minute est flagrant : son ballon perdu a été récupéré par Rachid Ghezzal, parti à toutes enjambées vers la surface parisienne. Fautif sur le coup, l'Argentin a taclé irrégulièrement le joueur algérien aux abords de la zone de vérité, récoltant sur le coup un avertissement, le seul de son équipe du match. Son début de deuxième période a également été compliqué. Coupable d'une remise dans l'axe alors que les Parisiens étaient sous pression, il aurait laissé l'ASM revenir à deux buts sans un énorme arrêt d'Alphonse Areola devant Rony Lopes (50e). Quelques secondes plus tard, il était à nouveau fautif sur une nouvelle perte de balle, qui a amené une frappe de Thomas Lemar, trop enlevée (51e). Il a d'ailleurs comptabilisé le nombre de passes manquées le plus élevé de son équipe (4), et le pourcentage de passes réussies le plus faible (81%). Son implication sur trois buts parisiens et sa combativité ont sauvé son match.

Joffrey Pointlane