verratti (marco) (P.Lahalle/L'Equipe)

Pressing, hyperactivité et stats de feu : Marco Verratti a fait rayonner le PSG devant Belgrade

Excellent face à Belgrade pour son premier match de Ligue des champions cette saison, Marco Verratti a été l'un des hommes clés de la victoire parisienne (6-1). Une "masterclass" saluée par les observateurs et soulignée par des statistiques exceptionnelles.

Une impression de facilité. C’est ce qui ressort du match plein de Marco Verratti. Installé dans un double pivot avec Adrien Rabiot, le petit italien, qui faisait son retour après avoir purgé sa suspension face à Liverpool, a joué comme dans un fauteuil. Et surtout, Tuchel a dû apprécier son abattage, notamment en début de match, pour amorcer le pressing à la perte du ballon et participer pleinement au bloc haut. «Il faut qu’il progresse dans l’intensité», nous soufflait Luis Fernandez en avant-match. Voilà qui est fait, en parfait prologue de la C1 2018-19 de Marco Verratti.

Les notes de PSG-Belgrade

Certes, ce ne fut "que" l’Étoile rouge de Belgrade en face, mais "Petit Hibou" a appliqué à la lettre les desiderata de son entraîneur. En témoigne, par exemple, son énième course à la 92e minute pour récupérer un ballon dans le camp serbe. Tout un symbole de son match, en joueur d’équipe, prenant aussi quelques risques dans son jeu long - peut-être un poil plus approximatif qu’à l’accoutumée, mais anecdotique - et distribuant à merveille. En somme, que ce soit avec et sans ballon, c’est du très bon Verratti que l’on a pu voir au Parc des Princes, qui a également rassuré sur son état physique en disputant l’intégralité de la partie au rythme tantôt intense, tantôt calme.

Lire : Le PSG en balade face à l'Étoile rouge de Belgrade

152 ballons touchés par Marco Verratti !

Et au-delà l’impression de facilité et de plénitude laissée par l’international italien, les statistiques plaident en sa faveur quant à son activité. 152 ballons touchés, 92% de passes réussies, deux passes clés, 10 tacles réussis et un tout petit ballon perdu, de quoi affoler les compteurs et laisser bouche-bée ceux qui n’ont pu se libérer pour observer cette belle prestation. Peut-être de quoi rassurer les supporters parisiens, dégoûtés par la défaite face à Liverpool à Anfield (2-3), se remémorant à quel point Verratti a manqué. Pour Tuchel, de nouvelles options s’ouvrent forcément avec l’Italien, qui notera très certainement que son poulain était à l’avant-dernière passe sur le but d’Angel Di Maria (41e). Parfait pour analyser la situation puis servir Meunier, Verratti n’a pas dérogé à la règle : dans les 40 derniers mètres, ses qualités sont indispensables à ce Paris Saint-Germain.

Surtout pour mettre en place les nouveaux idéaux de jeu voulus par Tuchel, de plus en plus visibles depuis trois matches et les victoires face à Reims et Nice en Ligue 1. L’épreuve de la Ligue des champions passée, Verratti demeure bien compatible. Étouffant l’adversaire, parfois même par des prises à deux, trois voire quatre avec Rabiot, Di Maria (excellent dans ce rôle) et même les trois autres offensifs, impliqués à la récupération, Verratti a beaucoup couru, mais surtout intelligemment. Par ses qualités d’anticipation, et notamment lors des 45 premières minutes. Tuchel, en bon adepte des importantes séances vidéo post-jour de repos, verra certainement un peu plus l’influence du numéro 6 parisien ; même s'il ne devrait pas en avoir besoin. De quoi s’appuyer sur de bonnes bases pour valider les efforts fournis lors des prochaines échéances face à Naples et Liverpool.

Antoine Bourlon