kimpembe (presnel) (F.Faugere/L'Equipe)

Presnel Kimpembe a vécu une nouvelle soirée compliquée avec l'équipe de France contre l'Allemagne (2-1)

Après avoir eu du mal contre l'Islande jeudi (2-2), Presnel Kimpembe a de nouveau peiné contre l'Allemagne. Entre le penalty concédé et ses difficultés de placement, le Parisien n'a pas marqué de points auprès de Didier Deschamps.

Quand ça ne veut pas… Ce deuxième rassemblement de la saison aura fait plus de mal que de bien à Presnel Kimpembe, auteur d’une nouvelle prestation décevante contre l’Allemagne ce mardi. Si le penalty sifflé contre lui était quelque peu malencontreux, il restera comme le symbole de ce nouvel échec. Pourtant, les premiers instants se voulaient rassurants pour le jeune défenseur, auteur d’une tête pleine d’autorité dans sa surface pour renvoyer un centre dangereux de Leroy Sané (6e). Le signe d’une prestation à venir en mode patron ? Pas vraiment...

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Alors que les Bleus dominaient les premières minutes de la partie, un contre allemand après une perte de balle de Paul Pogba se concluait avec Leroy Sané excentré sur le côté droit de la surface de réparation, le joueur de Manchester City tentant de redresser le ballon. Croyant l’en empêcher, Kimpembe taclait et voyait le ballon heurter le haut de son bras à bout pourtant (13e). Le penalty était accordé et faisait replonger le Parisien dans ses sombres souvenirs du Roudourou. Le reste de la rencontre du champion du monde s’en ressentait clairement, et chacune de ses interventions était vue sous le prisme de cette nouvelle erreur commise. On le sentait notamment perdu sur un corner allemand proche de déboucher sur un second but (24e). Les coups de pied arrêtés avaient déjà été un gros point faible de Kimpembe contre l’Islande (2-2), c’était encore le cas ce mardi.

En grosse difficulté sur les contres allemands

Autre fait marquant, sans doute dû à sa volonté de bien faire, il a évolué haut, plus que Varane, lorsque les Bleus tenaient le ballon. Une habitude parisienne peut-être. Cela lui jouait cependant des tours quand les Allemands le récupéraient et partaient, souvent très rapidement, en contre. Il était d’ailleurs totalement absent quand Sané percutait et tentait de servir sur un plateau Werner avant que Lloris ne sauve les siens (19e). Un peu plus tard, le natif de Beaumont-sur-Oise revenait en trottinant sur une énième contre-attaque adverse (30e). Surprenant quand on connaît les qualités de combativité et de générosité affichées par le jeune homme presque tous les week-ends sur les terrains de Ligue 1.

Peut-être atteint mentalement, le joueur de 23 ans laissait par moments paraître un manque de concentration. C’était le cas quand une frappe de Sané - encore lui - rebondissait sur lui avant qu’un Lloris vigilant ne se saisisse du ballon (34e). Le même Sané parvenait à tirer entre ses jambes pour une des seules occasions allemandes de la seconde période (55e). Il réussissait tout de même à bien se mettre en opposition devant Serge Gnabry pour contrer sa frappe (59e). Le Parisien souffrait également de la vitesse de ses adversaires, déjà face à Sané quand il concédait le penalty en début de match, ensuite face à Werner sur le côté droit (76e). Enfin, sa relance complètement ratée dans l’axe, amenant une frappe puissante de Gnabry (67e), ne parlait pas non plus pour lui. À noter toutefois qu’il s’agit là d’une de ses seules passes manquées du match, le reste ayant été plutôt propre. Kimpembe pourra se consoler en se disant que c’est bien lui qui a dégagé le dernier ballon du match de la tête (90e+4). Mais il est clair que Samuel Umtiti peut se remettre de sa blessure avec sérénité : ce n’est pas tout de suite que Presnel Kimpembe viendra le concurrencer en équipe de France.

Florent Le Marquis