coach Antonio Conte of Chelsea FC during the UEFA Champions League round of 16 match between FC Barcelona and Chelsea FC at the Camp Nou stadium on March 14, 2018 in Barcelona, Spain. (L'Equipe)

Premier League : quel avenir pour Antonio Conte, qui devrait quitter Chelsea ?

C'est presque une certitude, Antonio Conte ne devrait plus être sur le banc de Chelsea la saison prochaine, la faute à ses mauvais rapports avec la direction et des résultats décevants en 2017-2018 . Si l'avenir de l'ancien sélectionneur de la Nazionale reste flou, FF fait le tour des options qu'il pourrait avoir à sa disposition.

Un club italien, Naples en pôle

Si un retour à la Juventus Turin est exclu, l’Italie n’est pas une option à écarter pour le technicien italien. Maurizio Sarri, l’entraîneur de Naples, pourrait quitter son club de cœur à l’issue de la saison et le président Aurelio De Laurentiis serait intéressé par une arrivée de Conte sur le banc napolitain. Passionné à l’excès par son travail et très italien dans sa façon de voir le football, Antonio Conte a les caractéristiques nécessaires pour séduire un public napolitain exigeant. Sa défense à trois ne serait pas non plus un problème au San Paolo, habitué au jeu de position de Sarri, et Conte aurait un droit de regard très important sur le mercato, condition sine qua non à son arrivée sur un banc de touche.

Mais si Naples peut voir en Antonio Conte le remplaçant idoine de Maurizio Sarri, certains tifosi interistes verraient également d’un bon œil l’arrivée du natif de Lecce au Giuseppe Meazza. Pas encore certain de disputer la Ligue des champions la saison prochaine ni de conserver Luciano Spalletti, l’Inter pourrait se positionner sur l’entraîneur de 48 ans. Néanmoins, le manque de moyens de l’actionnaire asiatique et l’obligation de vendre quelques-uns des meilleurs éléments du onze pourraient refroidir Conte, alors que le Milan AC, de son côté, va prolonger l’aventure avec Gennaro Gattuso.

Une année sabbatique

Paris a Tuchel, la Nazionale a Mancini et les autres pistes ne sont pas brûlantes pour Antonio Conte. Si bien que l'on peut penser que l'idéal pour le coach italien serait peut-être de prendre une année sabbatique. Cela ne lui est jamais arrivé dans sa carrière d'entraîneur, démarrée en 2007, mais Conte pourrait être bien inspiré de faire ce choix, qui avait réussi à Jurgen Klopp, désormais en finale de Ligue des champions après une année de vacances entre Dortmund et Liverpool. Pour Conte, l'année sabbatique pourrait aussi être le moyen de faire une pause et d'attendre que les portes des plus grosses écuries européennes s'ouvrent à lui, alors que peu de clubs vont changer d'entraîneur et que certains ont déjà été nommés. Thomas Tuchel avait par exemple choisi de ne pas retrouver le banc après son départ de Dortmund et se retrouve désormais à Paris. Reste à voir si l'année sabbatique correspond au tempérament bouillant d'Antonio Conte...

Rester à Londres... pour Arsenal ?

C'est peut-être l'option la plus improbable : signer à Arsenal. Après deux saisons à Chelsea, Antonio Conte sait que la place est libre chez les Gunners après 22 ans de bons et loyaux services d'Arsène Wenger. Et l'idée pourrait ne pas être si incongrue. Dans un club richissime, Antonio Conte aurait l'occasion de jouer les maestros à tous les étages et aurait surtout la possibilité d'obtenir les pleins pouvoirs sportifs, à condition que ses supérieurs se décident enfin à dépenser autant qu'à encaisser. De plus, Arsenal ne jouera pas la Ligue des champions la saison prochaine, comme lorsqu'il est arrivé à Chelsea, et le tacticien transalpin aurait tout le loisir de se consacrer à la Premier League, trophée qui échappe à l'ancien club de Thierry Henry depuis les invincibles de 2004. Pour Arsenal, qui s'est vu couper l'herbe sous le pied par le Paris Saint-Germain au sujet de Thomas Tuchel, faire venir Conte pourrait aussi représenter une des options les plus bénéfiques, dans un tout autre style certes, pour repartir du bon pied après l'époque Wenger.

Une pige exotique ?

C’est une piste à ne pas écarter. Antonio Conte n’a jamais entraîné loin de ses bases européennes mais, à l’instar de Fabio Cannavaro, Fabio Capello ou André Villas-Boas, prendre un club en Chine peut être une option. Évidemment, une pige dans l’empire du milieu aurait un intérêt presque exclusivement financier, mais, au contraire d’une année sabbatique, celle-ci aurait la vertu de ne pas couper totalement les ponts avec le métier d’entraîneur et l'avantage d'une nouvelle culture à découvrir. Point négatif cependant, s’exiler en Asie reste le meilleur moyen de se faire oublier, même si se faire connaître aux yeux des investisseurs chinois, toujours plus nombreux à s'impliquer en Europe (Milan, Inter…), pourrait bien être un avantage au moment de retrouver l’Europe.

Antoine Bourlon