Soccer Football - Premier League - Manchester City v AFC Bournemouth - Etihad Stadium, Manchester, Britain - July 15, 2020 Manchester City's David Silva in action with Bournemouth's Philip Billing, as play resumes behind closed doors following the outbreak of the coronavirus disease (COVID-19) Pool via REUTERS/Laurence Griffiths EDITORIAL USE ONLY. No use with unauthorized audio, video, data, fixture lists, club/league logos or 'live' services. Online in-match use limited to 75 images, no video emulation. N (Reuters)

Premier League : Manchester City assure, Tottenham grappille

Dauphin de Liverpool, le Manchester City de Pep Guardiola a assuré en battant Bournemouth 2-1. De son côté, Tottenham grappille deux précieux points sur Wolverhampton.

«Pep» Howe, comme il est parfois surnommé outre-Manche, aura bien essayé de surprendre tactiquement son homonyme espagnol. Mais substituer son 4-4-2 traditionnel par un 4-3-3 plus audacieux n’a pas changé grand-chose. Si offensivement, son équipe de Bournemouth semblait plus volontaire, il manquait quand même du talent pour déstabiliser le dispositif bien huilé de Guardiola. Même sans enjeu, Manchester City a maitrisé son sujet, bien aidé devant par un David Silva des grands soirs. Le genre qui ferait presque regretter son choix de quitter le club à la fin de son contrat dans quelques semaines. Quand on voit son niveau de jeu, en tout cas, il est clair qu’il ne ferait pas tâche dans l’escouade des skyblues l’an prochain. Que ce soit à la frappe, son coup franc excentré sur la droite ne touchait que la barre avant de rentrer (1-0, 6e), ou à la passe, puisque c’est lui qui glissait le ballon à Gabriel Jesus, dont l'enchaînement petit pont-crochet faisait ensuite mouche (2-0, 39e), il semblait facile. De la classe en veux-tu, en voilà, une réussite constante et une aura balle au pied qui impressionne toujours. Nicolas Otamendi lui n’impressionne pas souvent, mais il aura eu le mérite de se jeter pour éviter que Dominic Solanke marque (37e). Pas toujours dans le bon rythme, et malheureux, les Cherries ne peuvent pas nourrir de regrets. Le but de David Brooks en fin de match venait d’ailleurs récompenser une prestation encourageante (2-1, 88e). Mais ils pourront se mordre les doigts si les concurrents au maintien gagnent des points. Dix-huitièmes avec trois points de retard sur le premier non-relégable, ils sont dans une position plus qu’instable.

Tottenham rattrape Wolverhampton

A distance, les deux formations se disputaient un duel pour une place en Ligue Europa. Vingt-septième minute : première banderille signée des Spurs et Heung-min Son. Une récupération haute de Lucas Moura dans les pieds d’un joueur de Newcastle profitait à Giovanni Lo Celso. Dribblant la défense, il confiait ensuite au Coréen qui logeait sa frappe en petit filet, limpide. Solide derrière et sans le ballon, les hommes de Mourinho ont souffert – comme sur cet incroyable missile de Matt Ritchie en lucarne opposée ; 1-1, 56e – mais ils ont tenu, et exploité la moindre faille pour gagner. Et comme souvent dans ces moments-là, c’est Harry Kane qui faisait la différence. Sur un centre au second poteau (2-1, 60e), puis en opportuniste, quand Martin Dubravka repoussait une tentative d’Erik Lamela sur sa tête (3-1, 90e). Les Wolves, eux, ont eu plus de mal à faire la différence contre Burnley. 75 minutes globalement ternes, sans saveur, avant une action individuelle de (très) haut niveau. Au duel avec trois (!) joueurs, Adama Traoré passait au physique avant de mettre un coup d’accélérateur. Diogo Jota, puis Raul Jimenez, alerte sur le rebond, frappaient (1-0, 77e). But du Mexicain finalement effacé par Chris Wood. Tout proche d’être le grand perdant du match – sa tête seul face au but vide passait à côté -90+3e) – le Néo-Zélandais en était finalement le héros. En tentant une bicyclette, il obtenait un penalty, transformé avec sang-froid en lucarne (1-1, 90+5e). Dur. Mais niveau suspense, on peut différent faire mieux. Avec sa victoire du soir, Tottenham revient à un point de la sixième place, et donc de l’Europe. A l’expérience, José Mourinho pourrait bien réussir son coup.

Émile Gillet