bereta (georges), loubet (charly), revelli (herve), lech (georges). (L'Equipe)

Pourquoi la France n'était pas à la Coupe du monde 1970

Loin d'une édition à 48 participants comme ce sera le cas à partir de 2026, le mondial mexicain voyait 16 pays se disputer la victoire finale. Parmi lesquels ne faisait pas partie la France. Comment et pourquoi, on vous dit tout.

Après une Coupe du monde 1966 finie dernière de son groupe avec un seul point - la victoire valait deux points à l’époque -, la France entendait bien faire mieux au Mexique. Pour ça, il fallait passer les éliminatoires. Tête de série d’un groupe à trois équipes, les joueurs de Louis Dugauguez, le sélectionneur, s’en sortaient bien. Oui mais voilà, dans un format où seul le premier était qualifié, il n’y eut pas de place pour l’erreur. Et face à une équipe presque amateur de Norvège, les Tricolores s’écroulaient à domicile, au Stade de la Meinau de Strasbourg. Ultra-dominateurs, ils faisaient face au gardien Svein Olsen qui délivrait sans doute la performance de sa vie. Un contre suffisait aux Scandinaves pour poignarder les espoirs français, avec un but d’Odd Iversen (67e, 1-0). Le score n’évoluait plus, et la Norvège, en plus de réaliser l’exploit, mettait un sacré bâton dans les roues françaises.

Un changement de sélectionneur vain

Une défaite rédhibitoire pour le sélectionneur qui démissionnait le 2 mars 1969, soit cinq mois après la défaite dont il était tenu responsable. Il ne connaissait pas la victoire dans ces éliminatoires, puisque remplacé par Georges Boulogne, aussi connu pour avoir été le premier directeur technique national (DTN) français. Sous la houlette de Boulogne, les joueurs se rattrapaient dix mois après la débâcle norvégienne en s’imposant là-bas, à Oslo. Grâce notamment à un Hervé Revelli de gala, qui inscrivait un triplé (3-1). Sauf qu’en parallèle, la Suède n’a pas fait dans le détail face à leurs voisins scandinaves (5-0, 5-2). Ce fut ensuite limpide : pour se qualifier, il fallait battre la Suède deux fois. Mais à Stockholm, un penalty malheureux offrait le premier but aux Suédois, qui faisaient le break à l’heure de jeu : doublé de Kindvall synonyme d’élimination française (2-0). La victoire retour dans un Parc des Princes en travaux et une équipe suédoise remaniée était belle sur le terrain, mais n’avait aucune saveur (3-0). Avec quatre points, la France terminait deux longueurs derrière la Suède et n’allait pas au Mexique. Là-bas, les Suédois n’y restaient pas bien longtemps non plus, éliminés en phase de groupe. Un échec français symptomatique de la longue traversée du désert vécue depuis 1958. - E.G.

Toute l'actualité de l'équipe de France