Pour l'OM, repartir de l'avant au plus vite
Après son revers contre Nantes au Vélodrome (1-3) et la fin de sa série de 14 matches sans défaite en L1, Marseille, qui vit une période moins faste à tous les niveaux, se rend à Nîmes ce vendredi soir en ouverture de la 27e journée avec l'ambition de repartir du bon pied.
Fin de séries pour l'OM, qui s'est incliné à domicile face à Nantes (1-3) le week-end dernier. Fin d'invincibilité en Ligue 1 après 14 matches sans défaite, première défaite au Vélodrome depuis la première journée contre Reims (0-2), et première défaite aussi pour Alvaro Gonzalez, qui n'avait jamais perdu jusqu'alors sous les couleurs olympiennes. Ce Marseille fait moins rêver et traverse une période difficile dans tous les secteurs du jeu.
Une défense moins hermétique à reconsolider
La défense de fer, qui n'avait pas encaissé de buts en 2020 jusqu'au 16 février à Lille, a d'abord fini par céder : 4 buts encaissés lors des 2 dernières journées de L1. Cette défense olympienne, si solide, s'est montrée très fébrile et a flanché à 3 reprises contre Nantes dans son antre. Signe d'un relâchement, elle a été beaucoup plus fragile que d'habitude à l'image de Steve Mandanda et Alvaro Gonzalez, tauliers parmi les tauliers dans ce début de saison très satisfaisant. Le gardien marseillais, moins fringant, a pris quasiment un but sur chaque tir nantais. Et la charnière centrale a sombré, avec notamment l'Espagnol qui a marqué contre son camp.
Une qualité de jeu à retrouver
Le jeu pratiqué par les Olympiens, lui, n'est pas très flamboyant ces derniers temps. Des difficultés à dominer et à construire, surtout à domicile, apparaissent ces dernières semaines. Les derniers matches au Vélodrome en témoignent : 0-0 contre Angers (25 janvier) et 1-0 face à Toulouse (8 février). «On n'a pas su créer, on a eu des problèmes et on a souffert dans les transitions» a reconnu lui-même André Villas-Boas. Moins attrayant et en manque d'imagination, la punition a fini par tomber pour Marseille, qui ne peut compter à chaque fois sur Dimitri Payet pour se sortir de situations compliquées, malgré ce match à Lille héroïque où le jeune Marley Aké a changé les choses en même temps que permis de remporter un «match à six points».
Une attaque, en demi-teinte, qui doit s'affirmer
Puis l'attaque phocéenne soulève des questions. Dario Benedetto (8 buts en L1 mais un seul en 2020) et Valère Germain (2 réalisations seulement en Championnat, et n'a plus marqué depuis fin septembre 2019) peinent en ce moment à être décisifs. Les attaquants olympiens sont mêmes parfois invisibles voire impuissants, comme on a pu le constater lors de la première période à Lille ou face à Nantes. Les Provençaux marquent moins en 2020. En effet, les deuxièmes du Championnat n'ont marqué que 7 buts en 2020 sur les 7 dernières rencontres de L1. Alors qu'ils en avaient inscrit 15 sur les 7 matches précédents. Tout un symbole.
Florian Thauvin revient en mars, de quoi, peut-être, changer les choses sur le front de l'attaque
Et quand Dimitri Payet (meilleur buteur ex-aequo du club avec 8 buts) est absent ou moins inspiré, l'OM a un mal fou à l'emporter. Lorsque le meneur de jeu est présent, Marseille empoche un peu plus de 2 points en moyenne. Mais dès qu'il est absent, son équipe ne prend qu'un peu plus d'un point en moyenne. «Ce qui nous manque le plus souvent, depuis le début de saison, c'est la justesse technique, la finition dans l'attaque, lançait l'entraîneur portugais André Villas-Boas face à la presse, comme un message sincère sur les défauts actuels de son équipe. Voilà notre faiblesse, si on peut dire, on peut produire un peu plus.» Sans idée et moins efficace, le secteur offensif marseillais doit faire mieux et retrouver des couleurs. Le retour de Florian Thauvin en mars sera peut-être l'élément déclencheur dont l'OM a besoin.