Andy Delort, joueur de foot Montpellier, le 14 mars 2019 (STUCIN FREDERIC/L'Equipe)

Pour Fousseni Diawara, «Andy Delort va mourir sur le terrain pour l'Algérie»

Présent sur le banc du Mali en qualité d'entraîneur-adjoint, Fousseni Diawara, ancien joueur passé notamment par Saint-Etienne, Ajaccio ou Tours, nous décrypte en quelques points la rencontre amicale disputée par l'Algérie et le Mali (3-2) dimanche.

«Qu’avez-vous pensé de la prestation de l’équipe d’Algérie ?
L'Algérie a joué en 4-2-3-1. C'est une sélection intéressante dans la tenue du ballon et dans les phases de possession. Il y a beaucoup de redoublement de passes, de prises d'initiatives individuelles, et aussi de la vitesse dans le jeu. C'est une équipe cohérente. Elle doit gérer sa nervosité et faire attention au niveau de l'engagement car il y a eu quelques fautes grotesques. On sait que c’est une nation qui doit toujours composer avec beaucoup de pression. Les attentes sont toujours très importantes.
 
Quelles sont les individualités qui vous ont marqué ? 
Je pense à (Yacine) Brahimi notamment, il a été très bon. Sur son côté, Sofiane Feghouli est très juste dans ce qu'il fait. Je ne le connaissais pas, mais j'ai trouvé l’attaquant Baghdad Bounedjah vraiment intéressant. Il a pesé sur notre défense. Il y a aussi Youcef Atal. Dès qu'il prend le ballon, il accélère. Mais il avait moins d'espaces devant lui qu'avec Nice.
 
Qu'est-ce qui a fait la différence entre l'Algérie et le Mali ?
Ce sont les changements apportés par Djamel Belmadi. Il y a l'entrée de Delort qui a fait du bien. Il est impliqué sur les deux derniers buts. Et surtout, Riyad Mahrez, il n'a pas besoin de faire de dessin. C'est LE joueur qui a fait la différence. Techniquement, les prises de balles sont fantastiques. Il a alimenté ses attaquants. On a senti de la complicité avec Delort, l'envie de se trouver. Pour moi, c'est Riyad qui a fait la différence.

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Justement, qu'avez-vous pensé de la première sélection d'Andy Delort ? 
J'ai joué cinq ans avec lui (NDLR : trois ans à Ajaccio, deux ans à Tours). Je lui ai parlé, il va se battre, il va mourir sur le terrain pour l'Algérie. Je le connais, je l'ai vu entrer déterminé. Il a marqué pour sa première apparition. C'est un guerrier ce joueur. C'est vraiment ce qu'il fallait à l'Algérie. À l'image de Mahrez, ce sont les deux joueurs qui nous ont fait mal en fin de match.
 
Du côté des Aigles du Mali, que retenez-vous de cette confrontation ? 
On a fait un match mitigé. Il y a eu des temps forts, et d'autres plus compliqués. On a essayé de tenir le ballon, mais également laisser le jeu aux Algériens pour les contrer. On a manqué un peu de justesse dans les derniers gestes.
 
Comment s'est comporté votre leader offensif, Moussa Marega ? 
Au plan des individualités, on est contents. Nous avons une jeune équipe, nous n'avons pas hésité à intégrer le très prometteur Sékou Koïta. Quant à Moussa Marega, il a joué 90 minutes, il a été bon. Il est aussi à l'origine du penalty d'Abdoulaye Diaby. On a fait pas mal de rotations pour gérer les temps de jeu. À 2-1, on a apporté des modifications, et cela nous a un peu déstabilisé. Au final, on perd 3-2, je ne dirais pas que la victoire de l'Algérie est logique, mais leur fin de match a été très bonne.»

«C'est LE joueur qui a fait la différence»

Nabil Djellit