Paul Lasne a marqué un superbe but face à Dijon. (V. Michel/L'Équipe)

Paul Lasne après Brest-Dijon : « Je ne suis pas Jean-Pierre Papin »

Paul Lasne, le milieu de terrain de Brest, a pris le temps de raconter la manière dont il avait marqué sa magnifique reprise de volée, ce samedi, face à Dijon (2-0).

« Pouvez-vous nous raconter ce moment où vous marquez ce très beau but contre Dijon ?
Oui, c'est un beau but, sur une belle action. On sentait qu'on avait un peu de mal à débloquer la situation. On avait eu quelques belles occasions en première période. Et vient un moment important juste au retour des vestiaires. C'est un but qui débloque le match et libère tout le monde. Je suis très content d'avoir mis mon premier but avec le Stade Brestois.

Ce n'est pas un but anodin. En avez-vous déjà mis d'aussi beaux ?
Non, je ne pense pas. Là, c'est un joli but. Il donne en plus la victoire à l'équipe. Ça aurait pu être un but anecdotique si nous avions perdu derrière. C'est un des plus beaux buts de ma carrière.

Racontez-nous l'action...
Je ne me souviens pas de tout. Je me souviens que Gaëtan Charbonnier récupère le ballon. Je sais que c'est un joueur intelligent, qu'il lève la tête avant de centrer. Je sens que je ne vais pas pouvoir être en avance au premier poteau alors je décide de décrocher, de rester en retrait comme ça je suis libre de tout marquage. Il lève la tête, me voit et me la met sur mon pied gauche. Une volée, c'est toujours une question d'équilibre et j'ai la chance d'être bien équilibré sur cette frappe, d'être relâché au moment du geste.

Dès le début, vous savez que vous allez faire ce geste ?
Je savais que j'allais la tenter, je ne pense pas qu'il puisse me la mettre au sol. Je ne réfléchis pas avant de tenter la frappe, souvent quand on réfléchit, ça ne marche pas. Il ne faut pas réfléchir sinon tu as le temps d'imaginer 36 scénarios. Il faut juste être équilibré, concentré sur le ballon et le fixer. Et puis ça fait partie du football, il y a un brin de réussite. Elle part bien, un peu de l'extérieur du pied.

On m'a chambré en m'appelant Zizou

Paul Lasne, après Brest - Dijon

C'est un geste que vous tentez souvent ?
Non, pas forcément. Je ne suis pas un spécialiste du genre. Je ne suis pas attaquant. Quand on est milieu de terrain, dans un rôle plus offensif, on est amené à être plus offensif. Il y a souvent des ballons mis en retrait. Il faut être bien placé. Ce n'est pas un geste que je travaille au quotidien, je ne suis pas Jean-Pierre Papin, malheureusement.

Votre volée rappelle quand même une volée assez célèbre...
Oui, on m'a chambré en m'appelant Zizou (il a marqué une volée mémorable en finale de Ligue des champions en 2002 avec le Real Madrid). C'est très flatteur évidemment. Zidane a été un modèle pour moi qui suis trentenaire. Il a bercé mon enfance. Ce n'est pas tout à fait le même but ni le même contexte. Lui c'était en finale de Ligue des champions, on en n'est pas là. Mais la comparaison est flatteuse, je la prends.