«Pas pardonné», «embarras» médiatique : l'affaire Bonucci vue d'Italie
Douteux dans ses propos envers Moise Kean, le défenseur de la Juventus Turin Leonardo Bonucci est la cible de toutes les critiques. En Italie, si l'on condamne la situation, la presse navigue entre calme et stupeur.
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Bonucci : « Je m'excuse auprès de tous ceux qui m'ont mal compris et car ma réponse n'était pas exhaustive. Le racisme ne doit pas exister en 2019 et je suis à 100% contre. »
— Juventus FR (@Juve_France) 8 avril 2019
Bonucci, le détesté
Bonucci a entaché sa réputation. Une nouvelle fois. Au point d’être qualifié d’«enfant terrible», lui qui avait quitté la Juve pour Milan dans un terrible fracas avant d’y revenir l’année d’après. Dans un article de 2016, Vice Italia avait déjà dépeint une personnalité contrastée et fruit de nombreux conflits : «Pourquoi Bonucci est-il l’un des joueurs les plus détestés d’Italie? La raison principale est triviale : il incarne parfaitement l’esprit de la Juventus. Il semble même avoir tatoué dans l’oeil la phrase "gagner n'est pas important, c'est la seule chose qui compte", et cette façon de le faire en fait la cible privilégiée. La dichotomie entre Bonucci et ses détracteurs est basée sur un mécanisme simple : la haine que les rivaux ressentent pour Bonucci fait partie intégrante des raisons pour lesquelles son ego continue de s'amuser.» Les derniers événements concernant Kean ne tendent pas vers une amélioration. Pas plus qu’à l’étranger. «Plusieurs joueurs n’ont pas apprécié, notamment en Angleterre, détaille le Corriere della Serra. Raheem Sterling, qui fait souvent l’objet d’insultes racistes avec Manchester City, a visé Bonucci dans l’affaire Kean. Même Paul Pogba passe par les réseaux sociaux et prend parti pour Kean et Matuidi.» De même que Mario Balotelli, qui n’a pas caché son dégoût pour les mots de son coéquipier en sélection.