(L'Equipe)

Paris-SG : Marcin Bulka et Adil Aouchiche, premières convaincantes à Metz

Avec une pléiade de blessés dans son effectif, Thomas Tuchel devait une nouvelle fois recomposer. L'entraîneur allemand a de nouveau manifesté sa confiance aux jeunes en lançant Adil Aouchiche et Marcin Bulka dans le grand bain.

Thomas Tuchel aurait voulu envoyer un signal à Leandro Paredes qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Pas sûr que le numéro 8, convoité par le Betis, soit encore en odeur de sainteté du côté du Camp des Loges. Ecarté au profit d’un trident Gueye-Verratti-Aouchiche, l’Argentin faisait grise mine sur le banc. De quoi rappeler le cas Lo Celso, pour qui l’entraîneur allemand avait préféré Antoine Bernede avant le départ de l'Argentin vers… le Betis. Certes, on pourrait objecter que Aouchiche remplissait la fonction de meneur de jeu du 4-2-3-1, soit un positionnement plus haut que celui affectionné par Paredes. Reste que l’ancien du Zénith, qui prend son mal en patience depuis le début de la saison, n’a sans doute pas vu d’un bon œil la titularisation du jeune titi, devenu à 17 ans et 46 jours le plus jeune joueur de l’histoire du PSG à entamer une rencontre de Ligue 1.

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Très proche d’Eric-Maxim Choupo-Moting dans le premier quart d’heure, Aouchiche grattait illico ses premiers ballons et s'efforçait de combiner avec le Camerounais (5e). Après l’ouverture du score de Di Maria (0-1, 11e), il prenait un peu plus de recul sur le pré et se rapprochait du tandem Gueye-Verratti. Quelque peu en manque de repères, le milieu de 17 ans minimisait dans un premier temps les risques et assurait ses transmissions courtes. D’autant qu'avec le marquage individuel mis en place par Vincent Hognon, Mamadou Fofana le suivait de près pour restreindre sa marge de manœuvre. Quand il prenait des risques, Aouchiche le faisait avec brio, à l’image de cette ouverture inspirée à destination de Choupo-Moting (36e). Par souci de désencombrement de l’entrejeu, il s’effaçait régulièrement dans un des couloirs afin de laisser l’axe à Sarabia et Di Maria. Très discret en seconde période, il effectuait beaucoup d’efforts, parfois un peu dans le vide. Autre fausse note avant sa sortie à la 65e minute : une faute qui amenait un coup franc dangereux de Boulaya (62e). Une prestation correcte mais timide, donc. Après tout, le jeune homme a encore largement le temps de grandir.

Quand il prenait des risques, Aouchiche le faisait avec brio.

Marcin Bulka, RAS

Alphonse Areola en instance de départ, Marcin Bulka prenait place dans les cages parisiennes. Impressionnant par son amplitude, le jeune Polonais n’a en revanche pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. S’il a beaucoup communiqué avec ses coéquipiers pour se mettre en confiance, il n’a eu pour ainsi dire aucun arrêt à effectuer jusqu’à ce coup franc de Boulaya qu’il assurait (79e). Puis une frappe qui lui passait sous le ventre et donnait quelques sueurs froides (86e). Avant cela, des relances au pied très propres, fidèles à ses qualités. Pour voir du neuf, les supporters devront probablement attendre que Keylor Navas lui laisse d’autres miettes.

Corentin Rolland