Oyarzabal, le nouveau Antoine Griezmann de la Real Sociedad ?
À seulement 18 ans, Mikel Oyarzabal brille avec la Real Sociedad. Et c'est tout un club qui espère tenir le nouveau Griezmann. Découverte.
La relève est là. Orpheline d’Antoine Griezmann depuis son départ vers l’Atlético Madrid en 2014 (contre 30 M€), la Real Sociedad tient son successeur. En tout cas, tout le laisse penser ! Son nom : Mikel Oyarzabal. Depuis son arrivée en 2011 alors qu'il n'avait que quatorze ans, cet Espagnol brûle les étapes avec autant de facilité que le Français à son époque. Celui qui vient de voir son contrat prolongé jusqu’en 2021 doit maintenant confirmer. Et continuer «un rêve devenu réalité» selon ses déclarations sur la chaîne de télévision du club basque.
COMUNICADO OFICIAL - Mikel Oyarzabal renueva hasta 2021 https://t.co/J0AenECii0 Zorionak @mikeloyar11! pic.twitter.com/tJkZ0hCaZo
— Real Sociedad Fútbol (@RealSociedad) 12 février 2016
Très vite révélé en équipe A
Une semaine plus tard, rebelote. Le 14 février, Mikel Oyarzabal récidive et voit double. Celui que Marca présentait le 15 octobre dernier comme un "crack atypique" - car il n’a pas d’agent et chausse du 47 - fait trembler par deux fois les filets de Grenade. À chaque fois du pied gauche et dans la surface, signe d’une attirance pour le but, d’une intelligence dans ses déplacements et d'un certain sang-froid.
Même polyvalence, même profil, mêmes qualités que Griezmann
Formé en tant qu’ailier gauche, c’est à ce poste que Mikel Oyarzabal brille jusqu’ici avec les pros. Mais comme tout bon milieu offensif moderne qui se respecte, le natif d’Eibar peut évoluer sur l’aile opposée. Ce qui lui permet de rentrer vers l'intérieur et de délivrer des passes léchées de son pied gauche. Pour l’instant, le poste de numéro dix est occupé par le capitaine et expérimenté Xabi Prieto. Il faudra donc attendre un peu pour y voir l’étudiant en commerce ! Patience… Et impatience tant ceux qui l’ont vu surclasser les autres en jeunes disent qu’il s’agit là de son meilleur poste. En soutien de l’attaquant. Comme Antoine Griezmann, encore. Car l’international tricolore avait, lui aussi, dû faire ses preuves sur les ailes (gauche puis droite) avant de faire parler la poudre en position axiale.
En attendant, le fluet Oyarzabal la joue altruiste et bosseur. Le 12 février, après sa prolongation de contrat de trois saisons, il déclarait sur la chaîne télé du club : «Je dois continuer à travailler pour que cela continue.» Une attitude déjà louée par El Diario Vasco le 3 décembre 2015, après la première titularisation du bonhomme en professionnel, à Las Palmas en quart de finale aller de coupe d’Espagne. Le média espagnol soulignait «une performance exceptionnelle» de la part d’un joueur qui a «le physique et la qualité» et qui «travaille pour l’équipe». Le tout, au poste d’avant-centre. Rien de surprenant pour un joueur intelligent dans ses déplacements, qui aime jouer entre les lignes, alterner provocation balle aux pieds et ouverture mortelle. Tout en dribble court et élégance. Comme qui ?
Maxime Lavoine