Luca Zidane était titulaire contre Huesca dimanche. () O.J. Barroso / Presse  Sports

Où en est la carrière des fils de Zinédine Zidane ?

Zinédine Zidane a surpris son monde dimanche en titularisant son fils Luca dans le but du Real Madrid près d'un an après la première fois (mai 2018). L'occasion de faire le point sur la carrière des quatre garçons de l'entraîneur, Enzo, Luca, Théo et Elyaz.

« Quand je fais débuter Luca, je ne fais pas débuter mon fils, je fais débuter un joueur de l'effectif du Real Madrid », a éludé Zinédine Zidane dimanche après la rencontre contre Huesca (3-2), interrogé sur la titularisation de son fils. « Même si c'est mon fils, moi, je le vois comme un joueur comme un autre de cette équipe, c'est tout, a poursuivi l'entraîneur français. Après, quand on rentrera à la maison, on verra, mais là, quand je prends la décision, je me dis que c'est le moment pour lui. Il y a une opportunité, parce qu'un joueur est blessé (Courtois), un autre vient de revenir de sélection (Navas). C'est le moment pour lui de débuter et il le fait plutôt bien. Parce qu'il a du caractère, il a de la personnalité et c'est un bon gardien du Real Madrid. » Il l'avait déjà titularisé la saison passée lors d'un match sans enjeu à Villarreal (2-2) en mai 2018.

Formé au Real, Luca (20 ans) était déjà le troisième gardien des Madrilènes en 2017-2018 lors du premier mandat de son père. Avec l'arrivée de Courtois l'été dernier, il était retourné s'aguerrir en réserve, avant de retrouver les entraînements avec l'équipe première à la suite du départ de Kiko Casilla à Leeds. Il est le titulaire inamovible de la Castilla, avec laquelle il a débuté 23 des 24 rencontres jouées entre le 26 août 2018 et le 24 mars 2019. Il n'a en revanche plus été appelé en sélection depuis un an et un amical avec les U20 contre les États-Unis (0-1, 23 mars 2018).

Théo et Elyaz en formation au Real

Comme Luca, Théo et Elyaz vivent toujours chez leurs parents dans la maison qu'ils habitent depuis leur arrivée à Madrid, en 2001. Et comme leurs aînés, ils fréquentent les équipes de jeunes de la Maison Blanche. Théo, 16 ans, est également un élément incontournable des U17 français, où il est surclassé depuis septembre 2018. Il compte déjà 11 sélections, la dernière contre la Serbie vendredi dernier (1-0). « C'est un garçon très élancé, qui fait déjà plus de 1,85 m (1,91 m), expliquait Claude Giuntini, le sélectionneur des moins de 17 ans, dans notre quotidien en septembre 2018. Il a une grosse activité, il est très mobile. Sur le plan moteur, sa taille ne le handicape pas dans ses enchaînements techniques. Il est intéressant dans sa première touche de balle et a souvent une intention avant de recevoir le ballon. »

Elyaz (13 ans) est le seul gaucher de la famille. Il évolue au poste de défenseur latéral dans l'effectif des Infantil A (U14) du Real Madrid. Il a rejoint l'académie en 2013. Selon sa fiche, « il a de la qualité technique » et est « doté d'une bonne vision du jeu ». Il est entraîné par Xabi Alonso (36 ans, 114 sélections), qui s'occupe des moins de 14 ans du Real pour compléter sa formation d'entraîneur.

Enzo peine à s'imposer en D2

À 24 ans, Enzo Zidane évolue en D2 espagnole. Il a trouvé de la stabilité à Majadahonda, après avoir passé six mois à Alavés et cinq à Lausanne. Positionné en meneur de jeu axial ou sur l'aile gauche, l'aîné des Zidane a participé à 26 matches de Championnat en 32 journées, pour une passe décisive. Il alterne entre titularisations et entrées en jeu.

En septembre 2018, Enzo Zidane s'était confié à L'Équipe, après son arrivée au Rayo Majadahonda (D2 espagnole). Il s'était notamment exprimé sur le fait de porter un tel nom : « Ils sont très cool avec ça. Ici, je suis seulement Enzo, je suis très à l'aise et le groupe est sympa. Après, c'est toujours là, mais j'essaie de le mettre de côté. Je fais ma carrière petit à petit. J'essaye de grandir au maximum ».
Sur l'importance d'être issu du Real Madrid, il disait alors : « Oui. Certes, c'est mon club formateur mais, vu les joueurs qu'il y a, c'était compliqué pour l'équipe première. Il fallait que je découvre des choses et des gens différents ».