On a aimé... ou pas : le débrief du week-end
Après chaque journée de Ligue 1, FF.fr débriefe le week-end à travers ce qui a plu ou non à la rédaction. Vingt-cinquième épisode de la saison avec le 4-4-2 de l'OM, Arber Zeneli ou encore Patrick Vieira.
On a aimé
Le 4-4-2 de Rudi Garcia
Tout le peuple marseillais l’appelait de ses vœux, Rudi Garcia l’a fait ! Enfin, l’entraîneur olympien a osé mettre en place un 4-4-2 avec le duo Balotelli-Germain devant. Mieux que ça, le coach a mis en place une composition très portée sur l’offensive avec Ocampos et Thauvin sur les ailes et surtout un duo audacieux composé de Sanson-Lopez à la récupération. Résultat des courses, des buts, du jeu, des sourires et un Vélodrome enfin conquis. Avec une série en cours de trois victoires consécutives pour les Olympiens en Ligue 1, une première depuis janvier 2018. A confirmer face à une formation plus huppée, évidemment. On devrait avoir une réponse assez rapidement puisqu'un déplacement périlleux les attend à Rennes, dimanche prochain.
On est capable de gagner sans Rami, sans Gustavo, sans Strootman et sans Payet. C’est aussi ça le renouveau de l’OM. C’est le collectif qui prime dans ce 4-4-2. Hâte de voir ce dispositif contre les plus grosses écuries qui arrivent: Rennes, ASSE, Nice et Paris. #TeamOM
— OM_Fada (@OM_Fadaaaaa) 17 février 2019
Le très remuant Arber Zeneli
Débarqué à Reims en toute fin de mercato hivernal, Arber Zeneli, meilleur passeur d'Erevisie cette saison avec Heerenveen (9 caviars, plus 3 buts en 17 matches), va certainement avoir besoin d'un petit temps d'adaptation pour trouver définitivement ses marques en Ligue 1. Mais, une chose est sûre, l'international kosovar a du talent plein les pieds. Utilisé avec parcimonie depuis son arrivée, le 26 janvier (18 minutes contre l'OM, 6 à Toulouse), le joueur de 23 ans a cette fois été lancé à la 55e minute par son coach, David Guion, en lieu et place de Mathieu Cafaro. Avec succès. Quelques secondes après son entrée en jeu, le Suédois de naissance s'est illustré en envoyant une lourde frappe de 30 mètres déviée par Koubek sur son poteau. Avant de délivrer sa première passe décisive dans le Championnat de France en servant Oudin sur le deuxième but des siens, celui du break. Remuant, technique et volontaire, celui qui était sur les tablettes de pas mal de clubs européens, dont Chelsea, a fait un bien fou au club champenois. Et, visiblement, ce n'est qu'un début.
Grand bonheur ce match..tout y était : la météo, le public et cette équipe ???et Zeneli waouh quelle recrue ?????#SDRSRFC
— Marie Lyne Fournel (@boobalyne) 17 février 2019
Le pragmatisme d’Angers
Avec leur dix-septième budget de l'élite, les Angevins filent tout droit vers un maintien aisé pour la troisième saison de suite. Une très belle performance qui doit beaucoup à Stéphane Moulin. Le coach a mis en place une philosophie de jeu claire et précise, où ses joueurs doivent d’abord penser à bien défendre avant d’attaquer. Ce n’est évidemment pas le jeu le plus sexy du Championnat, mais certainement l’un des plus pragmatiques. Si bien jouer au football signifie respecter son plan de jeu à la lettre, alors Angers est une des meilleures équipes du Championnat dans le jeu.
On n'a pas aimé
La frilosité stéphanoise
Contre le PSG, les Stéphanois n’avaient pas grand-chose à perdre et tout à gagner. Pourtant, dans un Geoffroy-Guichard de gala, les locaux n’ont rien proposé offensivement. Jean-Louis Gasset a mis une composition d’équipe pour défendre et c’est tout. Dommage, tant il y avait de la place face à un PSG diminué et remanié. Saint-Etienne ne s’est quasiment crée aucune occasion franche pendant toute la rencontre. Pourtant, les Verts ont des atouts offensifs avec Khazri, Hamouma, Cabella, Beric ou encore Diony. Encore faut-il avoir envie de le mettre en valeur… En zone mixte, au coup de sifflet final, Loïc Perrin s'est d'ailleurs réjoui d'avoir «tenu tête» au PSG. Mais il y a une défaite au bout. Alors quitte à perdre, pourquoi ne pas tenter ?
Gasset avait annoncé qu'on allait se surpasser... On a pas élevé quoi que ce soit en intensité, rythme, technique et physique, on a pas fait une prestation proche de celles des derbies... C'est triste. Je ne suis même pas énervé ou triste, mais vraiment déçu. #ASSEPSG
— JC (@JyssInTheClouds) 17 février 2019
La fièvre du dimanche après-midi
En milieu de semaine, à l'heure du retour de la Ligue des champions, on a minutieusement choisi nos matches. Et on s'est parfois retrouvé face à de gros dilemmes... Heureusement, c'est moins prise de tête le dimanche après-midi. Pas besoin de choisir, les matches du multiplex sont tous aussi mauvais les uns que les autres. Le derby de la Garonne a limité la casse avec ses trois buts, mais pour le reste... Le néant, et ce n'est pas la première fois que ça arrive le dimanche. Le manque d'ambition est criant chez certaines équipes et entraîneurs, et il serait temps de faire le ménage si la Ligue 1 veut progresser.
La réaction à chaud de Patrick Vieira
Après la lourde défaite de sa formation (3-0) sur le terrain d’Angers, Patrick Vieira s’est montré passablement agacé en conférence de presse par l’absence d’Allan Saint-Maximin. «Il a décidé qu’il était malade. Pour le docteur, il n’y avait rien, pas de fièvre. A la dernière minute, il a décidé de ne pas partir. C’est sa décision, pas celle du docteur», a affirmé le technicien. Il a le droit de le penser. Même de le dire au principal intéressé, mais en tête à tête, peut-être pas comme ça. Jeter son joueur phare en pâture n’était pas forcément l’idée du siècle, surtout quand on voit la pauvreté de l’attaque niçoise sans lui...
Jdécouvre comme vous ce soir les décla du coach en conf de presse et je ne vous cache pas que jsuis assez surpris... ? Le doc est venu chez moi ce matin m’ausculter, tt était clair? Il y a peut-être eu un problème de com mais un coup de tel suffisait pr s'éviter cette décla ????
— Allan Saint-Maximin (@asaintmaximin) 17 février 2019
Les intentions strasbourgeoises
Les hommes de Thierry Laurey ont beaucoup déçu sur la pelouse de Caen. Les Strasbourgeois, qui présentent pourtant la cinquième attaque de l'élite, n’ont rien montré sur le plan offensif. Venu essentiellement pour défendre, le Racing s’est contenté du strict minimum. C’est dommage pour une équipe solidement installée dans la première moitié de tableau, qui n’a plus grand-chose à jouer et donc à perdre. On attendait beaucoup plus d’audace de la part de Strasbourg face au dix-neuvième du Championnat.
M.E, A.D et B. Ro.