Selon l'Observatoire du Football - CIES, la valorisation de Florian Thauvin dépasse 70 millions d'euros. (Reuters)

OM-Nantes : Florian Thauvin arrache le match nul à la dernière seconde du temps additionnel

Alors qu'on a longtemps cru qu'il ne réussirait pas à tromper Tatarusanu, l'OM a fini par égaliser au bout du temps additionnel. Le héros du soir se nomme une nouvelle fois Florian Thauvin (1-1).

Nantes, une affaire de réalisme

En cette soirée d'Oscars, au jeu de la stratégie, c’est bien Nantes qui repart avec sa petite statuette. Pour contrer les attaquants marseillais, Claudio Ranieri a aligné une équipe encore plus tournée vers la défense qu’à son habitude : quatre joueurs à l’arrière, et le latéral Lima présenté sur le papier comme ailier gauche. Résultat, un bloc particulièrement bas, bien structuré, et qui laissait peu d’espaces aux Olympiens. Du coup, Marseille a beaucoup fait tourner le cuir, renversant le jeu et cherchant la brèche. Sauf que Nantes n’avait visiblement besoin que d'une seule chance. Sur leur première action de la soirée, les Nantais ont ouvert le score dès la 11e minute, sur un scénario bien particulier : d'abord avec une récupération du ballon suite à une obstruction de l’arbitre, M. Gautier, sur Payet ; Sala butait ensuite sur Rami avant qu'un cafouillage dans la surface ne se termine sur une belle frappe croisée de Dubois, servi par Rongier (0-1, 11e). «On prend tout autant de plaisir en défendant bien qu’en attaquant bien», notait Rongier à la mi-temps sur Canal+. Une déclaration qui résume plutôt bien le cours du match des canaris. Nantes a particulièrement bien défendu, profitant des contres, et tombant parfois sur un bon Mandanda. À l’image de cette opportunité de Sala à la 29e qui aurait pu réaliser le break.

Marseille, retard à l'allumage...

La statistique fait mal : à la pause, sur les sept tirs côté Marseillais, aucun n’était cadré. Malgré une possession imposante (80% à l’heure de jeu), l’OM n’a pas véritablement inquiété son adversaire du soir. En première période, les joueurs de Rudi Garcia ont simplement manqué de fluidité et d’explosivité. Pas de quoi casser les lignes d’une défense bien verrouillée : il y a eu ce centre de Thauvin pour Germain, trop haut (18e), ou cette tentative de l’ex-Monégasque contrée par Pallois (26e). Ils ont également buté sur des canaris très physiques, qui accumulaient les fautes (19).

...avant le miracle de Thauvin

Contrairement à la dernière composition alignée en Ligue 1 contre le PSG dimanche dernier, Payet était d’emblée titularisé à gauche de l’attaque, alors que Sanson retrouvait sa place au cœur du jeu. Avant que le capitaine ne retourne dans l’axe après l’entrée d’Ocampos (65e). Mais comme face au club de la capitale, l’attaque marseillaise a manqué de réussite. Très présents au cœur du jeu (79 ballons pour Payet, 98 pour Thauvin), les joueurs phares ont fini par trouver le cadre à l’heure de jeu. D’abord par l’intermédiaire de Bouna Sarr, dont le tir était repoussé par Tatarusanu sur Payet, qui tentait immédiatement un ciseau, mais le portier nantais était sur la trajectoire (61e). Puis par Thauvin, qui enroulait un tir du gauche, capté par le Roumain (64e), ou un autre retourné acrobatique de Payet qui frôlait la lucarne (71e). 22 tirs... 3 cadrés, et une équipe de Marseille qui dépassait la barre des 400 minutes sans marquer toutes compétitions confondues. Dans une fin de match sous tension, Thauvin est venu égaliser à la toute dernière minute du temps additionnel (1-1, 90e+5). Sur un corner de Payet, et suite à un gros cafouillage dans la surface des canaris, le Français s’offrait son seizième but en Championnat. Victime d’une faute sur le but, Pallois contestait avant d’être expulsé par l’arbitre. Finalement, le débat s’articule surtout autour d’une touche non rendue par les Olympiens, qui amenait ensuite le fameux corner du but. Avec ce sauvetage de dernière minute, Marseille reste à quatre points de Monaco, sur la dernière marche du podium. Nantes est 5e, juste devant Nice.