(L'Equipe)

Nicolas Benezet : «À Toronto, je suis le plus heureux»

Dimanche soir, à 21 heures, l'ailier gauche français Nicolas Benezet, prêté par Guingamp, disputera la finale de MLS avec Toronto contre Seattle. Une sacrée histoire ! (crédit photo : Toronto FC)

«Dimanche, vous allez disputer la finale de la MLS avec Toronto face à Seattle, trois mois après votre arrivée. On appelle ça comment, un conte de fée ?
Quand je suis arrivé (NDLR : début août), je ne pensais pas que ça se passerait aussi bien, j’avoue. Je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Et là, on se retrouve en finale.
 
Vous réalisez ?
J’en parlais l’autre jour avec Quentin (Westberg, le gardien franco-américain de Toronto, passé par Troyes, l’ETG, Auxerre…). Il m’a dit ‘’tu sais, Nico, il y en a, ça fait dix ans qu’ils sont là, et ils n’ont jamais connu de finale de MLS, et nous, on arrive et bingo !’’ C’est extraordinaire…

«Je n'ai pas joué tout de suite»

Pourtant, ce n’était pas gagné…
Quand je suis arrivé, on était 8e, alors que seuls les 7 premiers de chaque conférence (chaque groupe) sont qualifiés pour la phase finale. Et sur le plan personnel, je n’ai pas joué tout de suite. Il y avait eu une incompréhension sur mon poste avec le coach, j’ai attendu 4-5 matches avant d’être titulaire. Une fois que j’ai été mis à mon poste, côté gauche, c’était parti !

C’est comment, la MLS ?
Ici, ils ont une vision totalement différente de la France. Chez nous, on essaie de ne pas prendre de but. En MLS, c’est plutôt ‘’on va essayer de mettre un but de plus que les autres’’. Ils ont plus la culture du spectacle.

Vous avez l’air épanoui !
Franchement, je pense que venir à Toronto a été le meilleur choix de ma carrière. Ici, je suis le plus heureux. Il y a des mecs en or dans cette équipe, le coach (Greg Vianney, ex-Bastiais) est extra, et les infrastructures, c’est le Real Madrid ! Il y a pas mal d’engouement, les 69 000 billets pour la finale se sont vendus en 30 minutes… On est très sollicités par les médias depuis quelques jours. J’ai disputé une finale de Coupe de la Ligue (perdue aux tirs au but avec Guingamp contre Strasbourg, en mars), c’est à peu près la même chose question médias. Enfin, un peu moins pour moi car je ne suis pas bilingue !
 
Y a plus qu’à…
Je sais. Tout ça c’est bien beau. Maintenant, il faut la lever, la Coupe !»
 
Arnaud Tulipier